Député du Gard (Rassemblement Bleu Marine) élu en même temps que Marion Maréchal Le Pen, Gilbert Collard déclare se tenir prêt apporter son aide à la jeune candidate tête de liste du Front national en Région PACA, si elle en émettait le souhait (écouter son interview ci-dessus). Il est en effet convaincu de pouvoir lui apporter, dans les Bouches du Rhône notamment, « peut-être beaucoup plus qu’elle ne le pense« . Pour l’instant, c’est sur le Gard que Gilbert Collard se concentre car il veut, à l’occasion des élections régionales, que son département « soit un exemple », affirme-t-il, « qu’on arrive en tête et que l’on montre qu’ici, on est chez nous ».
« J’interdirais les sondages »
Le sondage plaçant Marion Maréchal Le Pen en tête des intentions de vote au premier tour devant Christian Estrosi, et en deuxième position, au second tour, derrière le candidat Républicain, ne l’émeut pas du tout. « Je suis hostile à tous les sondages qui sont des substituts frelatés de la démocratie », confesse-t-il, « et si j’en avais les moyens, je les interdirais car ils sont un moyen indirect de faire pression sur l’opinion publique, même s’ils se sont trop souvent trompés pour qu’on puisse leur accorder un quelconque crédit ».
Eviter fâcheries et rébellions dans le Var
Concernant le retard pris dans la désignation de la tête de liste FN aux Régionales pour le Var, Gilbert Collard reconnait que « c’est toujours difficile de choisir une tête de liste car ça passe par l’obligation politique de faire en sorte que les uns et les autres ne se fâchent pas, ne se rebellent pas ». Le député explique sans détour qu’il est nécessaire, dans ce cas typiquement varois, de fournir « un énorme travail de diplomatie pour faire comprendre la nécessité de telle personne plutôt que de telle autre » mais qu’en fin de compte, « c’est de la responsabilité de Marion Maréchal Le Pen et, tant qu’elle ne donnera pas le nom, c’est que ce n’est pas fait ».
Enfin, le fait que la justice ait rendu ses droits à Jean-Marie Le Pen après sa mise à l’écart du FN indique, selon Gilbert Collard que « la décision a été annulée pour une question de pur formalisme et qu’en aucun cas elle touche au fond ». Pour le député du Gard, les propos que tient Jean-Marie Le Pen « ne correspondent pas à notre philosophie ».
B.A.
