Re confinement le spectacle vivant varois frappé au cœur ! Rideau !

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Châteauvallon-Liberté, l’Opéra de Toulon, l’Espace Comedia, la Porte d’Italie, le Colbert, le Palais Neptune, le Zénith Omega, le Théâtre de Draguignan, le théâtre Denis à Hyères, le théâtre du Rocher à la Garde, le Carré des Arts, le Théâtre Galli, le Théâtre Daudet, le Théâtre Marelios, l’espace Malraux, le Thoronet et plus de 245 petites salles de spectacle vivant varoises, sans oublier les salles de cinéma, ne peuvent plus recevoir de public. Un désastre économique, humain  et culturel pour notre département.

Sans ménagement
Quand le Président de la République égrenait les grandes lignes du deuxième confinement le 28 octobre au soir, je guettais sur ses lèvres les mots « culture », « cinéma », « salles de spectacles », « cinéma »… J’espérais encore  quelques aménagements spécifiques permettant de maintenir le lien avec le public que les  salles varoises venaient tout juste de rétablir depuis quelques semaines, au prix d’efforts inouïs et qui étaient régulièrement salués par le public de notre département. Ecrans blancs de nos nuits d’inquiétudes !

La culture « non essentielle » ?
Mais rien n’est venu. Les équipements culturels ont été assimilés de facto aux « lieux accueillant du public », au même titre que les bars, restaurants et autres commerces « non essentiels », dont semblent aussi faire partie les librairies. Seuls les services publics administratifs, au « guichet », resteront ouverts.

Répétitions et enregistrements autorisés
Ce 29 octobre au matin, au lendemain de l’intervention présidentielle, le Premier ministre Jean Castex a précisé devant les députés que la poursuite du travail de création artistique était autorisée. « Pour la culture, nous autorisons le travail préparatoire aux spectacles, les répétitions, les enregistrements et les tournages afin de préparer les activités de demain », a déclaré le chef du gouvernement.

Mais est-ce suffisant et surtout ces efforts permettront-ils de nouvelles rencontres avec le public ? Il est toujours difficile de travailler dans l’incertitude d’un calendrier qui pourrait une fois encore être bousculé.

Quelques voix se sont élevées sur le plan national
« Nous demandons également que notre travail d’éducation artistique, de formation et de transmission soit poursuivi au sein des établissements scolaires, afin que les artistes maintiennent leur présence au plus près d’une jeunesse durement frappée par la crise en cours », insistent plusieurs membres du conseil d’administration de l’Association des centres dramatiques nationaux (ACDN), dont son président Robin Renucci, directeur des Tréteaux de France. Cet artiste  devait d’ailleurs se produire  dans le Var avec la pièce de Gontcharov Oblomov. Quant à Carmen qui devait  réveiller ce  début de saison lyrique à Toulon, elle était déjà sérieusement déplumée avec le couvre-feu, maintenant elle passe aux oubliettes.

Rideau
Tout cela est d’autant plus désolant que les structures culturelles varoises avaient fait de sérieux efforts dans la prudence sanitaire, la distanciation  et l’accueil.

Après une reprise, très partielle et avec des jauges réduites depuis l’été, c’est un nouveau coup dur pour un secteur culturel varois déjà passablement fragilisé par les reports de tournées, les annulations de festivals et récemment par le couvre-feu. On a l’impression vu d’ici que le mot d’ordre gouvernemental, malgré quelques promesses à la revoyure, se réduit à une injonction bien connue de la scène : Rideau !

Jean-François Principiano

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