Projet de ligne nouvelle Provence Côte d’Azur

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Lancement de la concertation publique du 21 avril au 30 Novembre 2016

Le Comité de pilotage acte à l’unanimité les modalités d’information et de participation du public relatives au projet de ligne nouvelle. Il demande à SNCF réseau, maître d’ouvrage, d’engager la concertation publique qui doit permettre, d’ici fin 2016, de retenir le tracé et les emplacements des gares qui seront ensuite soumis à l’enquête d’utilité publique.

Le Comité de pilotage* du projet de Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur, présidé par le préfet de région Stéphane Bouillon, s’est réuni mardi 12 avril 2016 en préfecture de région Provence-Alpes- Côte d’Azur en présence des représentants des différents cofinanceurs : Christian Estrosi président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, président de la métropole Nice Côte d’Azur, ainsi que Solange Biaggi, Vice présidente du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône, Marie Benassayag, Vice présidente du Conseil Départemental des Alpes-Maritimes, Jean-Guy Giorgio Vice président du Conseil Départemental du Var, Jean-Pierre Serrus, Vice président de la métropole Aix-Marseille Provence et Yannick Chenevard, Vice président de Toulon Provence Méditerranée, ainsi que du garant de la concertation Philippe Quevremont.

Le Comité de pilotage a validé le dispositif de concertation qui permettra de retenir le tracé préférentiel et l’emplacement des gares qui seront présentés à l’enquête publique en 2017, conformément à la décision ministérielle du 7 mai 2014 validant la Zone de Passage Préférentielle de la Priorité 1 (Marseille – Aubagne ; Siagne – Nice) et à celle du 13 avril 2015 validant la Zone de Passage Préférentielle de la Priorité 2 (Aubagne – Toulon ; Est Var – Siagne).

Les échanges entre participants ont abouti à un consensus général autour du calendrier, des objectifs et de la méthode de concertation proposés par SNCF Réseau.

Le Comité de pilotage a demandé au maître d’ouvrage d‘engager une concertation en 2016 sur les variantes de tracés et les emplacements des gares pour les aménagements relevant de la Priorité 1 (désaturation des nœuds ferroviaires marseillais et azuréens) en 3 étapes :

• 21 avril – 30 juin 2016 :
o Information sur le projet

o Ateliers thématiques portant sur les enjeux de saturation ferroviaire, de prise en compte de l’environnement et du développement durable, menés avec les associations et les acteurs socio-économiques

• Mai – juin 2016 : échanges et recueil des points de vue des élus locaux sur les résultats des études de variantes de tracés et les positions des gares de la Priorité 1 (désaturation des nœuds ferroviaires azuréens et marseillais)

• 1er septembre – 30 novembre 2016 : échanges et recueil des points de vue du public sur les les variantes de tracés et les positions des gares de la Priorité 1

Les cofinanceurs ont réaffirmé les objectifs prioritaires du projet de la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur : améliorer la qualité des déplacements du quotidien pour les territoires des 3 métropoles du littoral et relier Provence Côte d’Azur aux grands réseaux d’échanges européens.

A cette occasion, le Président de la Région Provence Alpes Côte d’Azur, Christian Estrosi, a réaffirmé tout son engagement en faveur du projet de Ligne Nouvelle. Il a annoncé que la Région, dans sa volonté d’être aux côtés des collectivités locales cofinançant le projet, allait porter sa contribution de 1,5 M€ à 5 M€. Cet effort supplémentaire de la Région pour la réalisation des études doit en effet permettre la concrétisation rapide du dossier d’enquête publique, préalable indispensable au commencement de ce projet.

*Le Comité de pilotage réunit les cofinanceurs du projet de Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur : l’État, le conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, les conseils départementaux des Alpes- Maritimes, des Bouches-du-Rhône et du Var, la métropole Aix Marseille Provence, la métropole Nice- Côte d’Azur, la communauté d’agglomération de Toulon-Provence-Méditerranée, ainsi que SNCF Réseau.

 

2 COMMENTS

  1. DANS LA BOITE A OUTILS DE CHRISTIAN ESTROSI, IL Y AVAIT LA LIGNE NOUVELLE PACA !
    Après avoir été le chantre médiatique des portiques de sécurité partout pour les TER, lesquels devaient miraculeusement tous arriver à l’heure par la grâce de son élection aux commandes de la Région, annonce par ailleurs rapidement suivie d’un rétropédalage savoureux, voilà maintenant Christian Estrosi fonçant tête baissée dans la grande vitesse et endossant l’habit de VRP de feu la LGV PACA.
    Il promet désormais de placer 5 millions d’euros dans le berceau du projet pour en accélérer la réalisation de nouvelles études…
    Les élus du Front National soutiennent que ce financement devrait être consacré en priorité aux TER, à la rénovation indispensable de leurs voies de circulation, à leur sécurisation et à la mise en œuvre de leur accessibilité, avec pour unique objectif d’améliorer le quotidien des habitants de PACA.
    Mais ceci semble laisser Christian Estrosi indifférent… Ce dernier est davantage soucieux d’effectuer une déclaration fracassante chaque semaine plutôt que de s’assurer de la réalisation effective de ses annonces. Et pour cause : elles sont le plus souvent farfelues et irréalisables !
    Rebaptisée Ligne Nouvelle PACA, sur le mode blanc bonnet et bonnet blanc, avec un coût pharaonique, pour un gain de temps lilliputien et une destruction d’espaces, notamment viticoles, inacceptable, cette LGV a toujours été dénoncée par le Front National.
    Nous réclamons donc l’abandon pur et simple de ce projet inutile et dispendieux.
    Muriel FIOL
    Conseillère régionale Front National
    Membre de la commission aménagement du territoire, transports région PACA

  2. LN PCA : un coup d’accélérateur est nécessaire
    Notre association défend depuis près de 15 ans l’indispensable réalisation d’une nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse entre Marseille et Nice puis l’Italie afin de pouvoir développer le service des TER autour et entre les principaux pôles régionaux (Marseille, Toulon, Saint Raphaël, Cannes, Nice), tout en désenclavant l’Est-Var et les Alpes Maritimes et en inscrivant la région Provence Alpes Côte d’Azur au sein d’un Arc Méditerranéen attractif entre l’Espagne et l’Italie.
    Nous sommes satisfaits des décisions prises par le COPIL du 12 avril 2016 mais déçus par le calendrier proposé qu’il aurait fallu accélérer.
    Une Priorité 1 dès 2025, débloquant Marseille, incluant le Var et désenclavant les Alpes Maritimes
    Actuellement le calendrier retient une Priorité 1 minimaliste à réaliser avant 2030 (Désaturation des nœuds marseillais et niçois sans amélioration du temps de parcours entre Marseille et Nice et sans aucuns travaux dans le Var)
    L’Association s’alarme que les échéances ne cessent de reculer ! En 2005, lors du débat public les nouvelles infrastructures devaient être mises en service en 2020. Puis en 2011, l’année 2023 fut annoncée pour la réalisation du projet, et aujourd’hui 2023 ne serait que l’année du début des travaux d’un projet réduit. L’année dernière, la DUP était annoncée en 2017, et on parle maintenant de fin 2019.
    Pour nous il n’est pas envisageable d’attendre 2030 ou 2050 pour réagir à la pollution due au système routier et à ses embouteillages qui s’accentuent d’année en année. Tout doit être fait pour offrir une alternative de transport pour les habitants et les visiteurs de la Région PACA avant 2025 et la 1ère phase du projet doit aussi inclure le désenclavement des Alpes Maritimes en construisant également la courte section de LGV (d’un coût modeste, +20%) reliant ce département à l’est du Var (gain de 40 minutes).
    Le transport ferroviaire en PACA : un retard inacceptable !
    En dépit des efforts de la Région, la population entre Marseille et Nice dispose du plus petit linéaire de voie ferrée par habitant de France, alors que sa configuration géographique est favorable à une desserte ferroviaire en concentrant 80% des habitants sur une bande de 25 à 40 km le long du littoral, avec 3 des 10 plus grandes agglomérations françaises.
    Il faut toujours près de 6h pour rejoindre Paris depuis l’Est de la région, plus de 4h pour Lyon, 8h pour Bordeaux. La région est asphyxiée par la congestion routière et souffre d’un déficit de transports en commun. Tout cela a des conséquences sur la santé et le confort des habitants : 600 000 personnes sont exposées à des niveaux de pollution de l’air supérieurs aux valeurs limites réglementaires. Les automobilistes perdent des dizaines de journées chaque année dans les bouchons et l’accidentologie est élevée. Tout ceci représente des milliards d’euros de pertes économiques et sociales chaque année.
    Basculer sur le train le maximum de voyageurs et marchandises est la solution incontournable : une nouvelle ligne ferroviaire est alors indispensable pour faire circuler tous les trains nécessaires à cet objectif (trains rapides longues distances desservant les principales gares (TGV), trains de desserte locale (TER), trains de fret), car l’unique ligne existante du 19è siècle n’aura jamais la capacité et les performances à la hauteur des enjeux. Grâce la Ligne Nouvelle, les trains du quotidien sur la ligne existante pourront être multipliés par 4.
    C’est environ 60 TGV par jour et par sens qui pourront circuler sur la Ligne Nouvelle, ce qui en fait le projet de France au trafic le plus élevé : il y a donc urgence à le réaliser et le prioriser (Pour comparaison : moins de 35 TGV circuleront sur la LGV entre Tours et Bordeaux)
    Qui va payer ?
    En réalité, c’est si rien n’est fait que cela coutera cher ! En pollution, perte de temps, accidentologie… Or l’argent existe pour financer une telle infrastructure, ainsi que l’a bien montré le colloque sur les financements le 31 mars 2016 à Toulouse (prêts de très long terme, fond de la BEI, CDC…). Mais cela suppose une Ingénierie du projet parfaitement maîtrisée et un soutien politique sans faille, en particulier de l’Etat, comme cela est le cas pour le Grand Paris.
    Dialoguons, concertons, mais agissons
    Concernant la gare de Sophia Antipolis, l’Association appelle les maires de Mougins, Valbonne et Antibes à cesser les querelles de clochers en se mettant d’accord sur un emplacement de bon sens, au cœur du bassin de vie et d’emplois de la technopole, facilement accessible et connecté aux transports en commun, sans besoin de créer de nouveaux échangeurs autoroutiers.
    La desserte de Toulon peut et doit être retravaillée par la ligne existante : la Ligne Nouvelle coûtera beaucoup moins cher à construire, et dans des délais bien plus rapides, si elle évite le coûteux et inutile détour par Toulon qui resterait identiquement desservi.
    Une nouvelle concertation est mise en place à partir du 21 avril 2016 pour préparer la DUP. L’Association appelle les habitants, usagers du train, défenseurs de l’environnement à investir massivement ces espaces de dialogue, pour faire entendre leurs voix, leurs besoins, leurs ras le bol des mauvaises conditions de transport et de la pollution dans la Région, face aux quelques éternels opposants conservateurs qui ne manqueront pas d’être présents souvent bruyamment.
    Ce projet de Ligne Nouvelle doit être le projet de tous les habitants de la Région qui doivent prendre conscience des graves difficultés qui s’accentueront si rien n’était fait.

    Alain PATOUILLARD Président de l’Association TGV Développement Var Nice Côte d’Azur

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