Pascale Boeglin-Rodier n’est plus co-directrice de la scène nationale Liberté-Châteauvallon

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Sans doute le public de la culture théâtrale de l’aire toulonnaise ne sera pas indifférent au départ de la cofondatrice du Théâtre Liberté de Toulon. Figure incontournable elle était associée, dés l’origine à Charles et Philippe Berling pour cette belle aventure qui signait  le renouveau de la vie théâtrale de notre région. Notamment lors de l’union avec Châteauvallon.

Une professionnelle de la culture
Pascale Boeglin a travaillé 10 ans au Théâtre Liberté depuis son ouverture. D’abord en qualité de directrice générale du Théâtre Liberté de 2010 à 2015, puis en tant que codirectrice du Théâtre Liberté de 2015 à 2018 et codirectrice de la scène nationale Châteauvallon-Liberté de 2018 à ce jour. D’une implication totale dans ses engagements et ses choix, elle a su insuffler à la mégastructure culturelle une continuité et une efficacité exemplaire. À côté de l’artiste Charles Berling elle avait su créer sa marque et confirmer son empreinte.

Après des études solides  à  l’université Paris Dauphine et diplômée de l’EDHEC Business School, Pascale Boeglin-Rodier a suivi une carrière de professionnelle de la culture exemplaire et travaillé avec les plus grandes structures : administratrice du Théâtre National de Chaillot de 1998 à 2001 puis de l’Opéra Comique, de 2001 à 2009.  Elle  y a côtoyé les personnalités artistiques les plus en vue de la culture nationale notamment Jérôme Deschamps.

Ses compétences remarquables  tant comme  admistratrice que comme directrice artistique sont reconnues dans le monde du spectacle. Elle a fait partie de la promotion du 14 juillet 2016 de l’Ordre de la Légion d’honneur.

La brutalité d’une rupture.
Le public toulonnais, lui, gardera sans doute le souvenir de son sourire et de la délicatesse de ses interventions. On lui doit certaines des plus belles soirées de la  structure culturelle toulonnaise notamment dans les choix des Cies théâtrales italiennes invitées.

La brutalité de son départ étonne car rien ne laissait présager cette séparation. Il s’agit peut être de divergences apparues dans les  choix artistiques et stratégiques de la structure avec le codirecteur Charles Berling qui est donc, lui,  confirmé dans sa fonction de Directeur unique.

Lors de la présentation du programme de l’été à Châteauvallon son absence  fut remarquée par le public d’autant que des rumeurs insistantes flottaient dans l’air à la ronde. Ce communiqué met donc fin à l’incertitude.

Au delà de toutes polémiques et sans interférer dans les circonstances pour le moins surprenantes de ce désaccord inattendu, nous tenions à souligner la qualité du travail accompli par ce tandem attachant et emblématique qui met ainsi fin à sa collaboration.

Comme dans la vie, le monde de l’art n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Souhaitons à la scène nationale Liberté-Châteauvallon de poursuivre  avec Charles son chemin de  réussite en toute sérénité et à Pascale de retrouver un terrain plus favorable à l’épanouissement de ses qualités.

Jean-François Principiano

 

 

 

3 COMMENTS

  1. Super job, réalisé par Pascale ! Souhaitons lui de trouver un nouveau projet à la hauteur de ses remarquables qualités.

  2. Une grande perte pour le Liberté, car Pascale faisait le lien avec des compagnies remarquables, celle d’Emma Dante en particulier, ou avec Simon Abkarian, elle a du flair, du talent. Pascale bossait énormément, faisait tourner avec son équipe cette machine, elle était là chaque soir et ça nous manquera énormément. je regrette ce départ dont la cause n’est pas claire, ni explicitée, comment balayer de telles compétences? Les conséquences de ce départ se feront jour/répertoire, et je crains que le public toulonnais n’en fasse les frais.

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