Du 21 au 23 août, l’association varoise Opéravenir Culture Nouvelle organise un voyage culturel et musical à La Côte Saint André là où est né Hector Berlioz. Visite de la cité, maison natale et musée Berlioz, concert au Château Louis XI pour écouter la Grande messe des morts, deux concerts autour du thème de Berlioz et du Sacré, mais aussi les visites des environs, la Grotte Préhistorique de Thaïs, le Jardin des fontaines pétrifiantes, croisière sur l’Isère.
Romantisme et passion
Ma vie est un roman qui m’intéresse beaucoup écrit-il dans ses Mémoires. Hector Berlioz était le fils d’un médecin de la Côte Saint André. Son père, mélomane, lui laissa la possibilité de s’initier à la musique mais il souhaitait que son fils fasse, comme lui, une carrière médicale. C’est à l’âge de 12 ans qu’il commence à composer pour son premier amour, qui en a alors 17… Bachelier en 1821, il passe une année à étudier la médecine à Paris mais choisit de dédier sa carrière à la musique. Malgré les reproches familiaux, il s’inscrit au Conservatoire de Paris en 1826.
Il se présente cinq fois au Concours de Rome et, après plusieurs échecs et une seconde place, il finit par l’emporter en 1830 grâce à La Mort de Sardanapale. Berlioz souhaite réussir le concours uniquement pour prouver à sa famille que sa musique peut être reconnue par des professionnels. La même année, il compose sa Symphonie fantastique, qui remporte un grand succès. Alors qu’il est à Rome, sa fiancée rompt avec lui. Il veut revenir à Paris mais fait halte à Nice, où il compose l’ouverture du Roi Lear avant de regagner Rome.
De retour à Paris, en 1832, il assiste à une représentation du Hamlet de Shakespeare et tombe amoureux de la comédienne, Harriet Smithson. Il l’épouse l’année suivante, et ils auront un fils en 1834 : Louis. Cette même année, Berlioz devient critique pour la Gazette musicale, puis pour le Journal des débats, et compose Harold en Italie.
Jusqu’en 1841, il compose le requiem la Grande Messe des morts, sa Symphonie funèbre et triomphale, et achève les Nuits d’été. Il se sépare également de son épouse et rencontre une jeune cantatrice avec qui il vivra une passion tumultueuse avant de l’épouser en 1854.
En proie à des difficultés financières, plus reconnu comme chef d’orchestre que comme compositeur, il entreprend, entre 1842 et 1868, des tournées en Europe, et même en Russie, où il rencontre un réel succès. Il entame la composition des Troyens, un opéra très exigeant d’un point de vue matériel, compose l’opéra-comique Béatrice et Bénédict, ou encore L’Enfance du Christ, qui rencontre un énorme succès.
Mais une période de tristesse et de solitude vient ternir ces succès : en 1862, sa deuxième épouse décède et, cinq ans plus tard, c’est au tour de son fils unique de succomber à la fièvre jaune à Cuba. A Nice il est victime d’une attaque cérébrale. Il revient à Paris fortement diminué et meurt en 1869 dans un quasi dénuement. Pourtant sa musique brûlante et passionnée sera reconnue et admirée par ses contemporains et la postérité le situera parmi les grands représentants de l’art français.
Pour tout renseignement sur le voyage d’Opéravenir : 04 94 48 62 75 et wwwoperavenir.com
Jean François Principiano