Nouvelle mobilisation des personnels à Sainte Musse

0

Pour le jeudi 27 juin un préavis de grève illimitée avait été posé par l’inter-syndicale CGT-CFDT pour protester contre la dégradation des conditions de travail aux urgences notamment particulièrement concernées par le manque de lits, de médecins et de personnels soignant…ce qui ne manque pas de se répercuter sur les conditions d’accueil et de sécurité des patients.

Depuis des mois la CGT était un peu seule pour alerter et agir. Le syndicat CFDT est entré dans le mouvement. Une intersyndicale s’est formée qui ne demande qu’à s’ouvrir à tous les syndicats, comme à l’hôpital d’Hyères où là, FO constitue l’intersyndicale avec la CGT…

Mêmes constats, mêmes revendications : « on n’en peut plus » ont clamé le 25 juin, plus d’une cinquantaine de personnels hospitaliers, soignants et administratifs, médecins compris, dans le hall de l’hôpital hyérois.

À Sainte-Musse, le  rassemblement était plus étoffé, soutenu par des élus de La Seyne dont le maire Marc Vuillemot qui considère « naturel d’être là, aux côtés des personnels qui défendent les services publics tous menacés par la réduction de leurs budgets... », des militants syndicaux et politiques (PCF, LFI,Verts, LO…).

On n’a pas pu noter la présence d’élus LREM, LR, RN…c’eût été une première .

Un groupe de gilets jaunes en tenue a témoigné de leur soutien et de la convergence de leurs luttes pour développer les services publics « que le pouvoir veut éradiquer pour les privatiser à terme« .

Karine, jeune aide-soignante a mis l’accent sur le manque chronique de personnels et les conséquences sur la sécurité et l’accueil des patients…

Le docteur Carret -qui alerte régulièrement sur la dégradation des conditions de travail aux urgences- se trouvait parmi les soignants venus en nombre parmi toutes les professions d’un grand centre hospitalier qui a désormais la responsabilité de tous les pôles de santé du département en liaison avec l’ARS, l’agence régionale de santé (ARS) qui représente le ministère de la santé.

Tout en dénonçant le réel quotidien de leurs professions et où on en est arrivé après 30 ans de réformes hospitalières régressives qui ternissent la qualité médicale de haut niveau que représentent nos hôpitaux publics, les personnels font preuve de leur attachement à leurs métiers et de leur volonté de résister aux choix politiques qui sont mis en oeuvre.

Comme le disait Manon Magagnosc, au nom de l’intersyndicale, en concluant ce rassemblement ponctué d’humour après un chant satirique entonné par les personnels, « ce que nous voulons, en résumé, ce sont des lits, des bras et du pognon…Les mesures annoncées par la ministre (+15 millions, une  prime de 100 euros…) sont une insulte aux personnels. Il manque au moins 10 000 personnels, 20 ici dans nos urgences et au SAMU…On n’a plus les moyens de prendre du temps avec les patients…Nous n’avons pas besoin de plan de « com », d’effets d’annonces…La politique de santé doit être adaptée aux besoins avec les moyens nécessaires… »

En d’autres termes « l’hôpital ne veut pas de la charité ». Le pognon ce n’est pas ce qui manque : voyez du côté des profits des gros actionnaires du CAC 40, des avantages fiscaux (niches, CICE, ISF), de la fraude et de l’évasion fiscales : 80 à 100 Mds d’euros chaque année.

De quoi développer les services publics et réduire les inégalités sociales tout en mettant vraiment…en marche la transition écologique qui traîne des pieds. Tout un programme pas vraiment à l’ordre du jour. Il ne tient qu’à nous de l’imposer…tous ensemble !

René Fredon

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.