Les avant-gardes du XXe s’invitent au Musée du Niel en mai 2024
Pour l’exposition qui est ouverte depuis le 3 mai 2024, le Musée du Niel a choisi une mise en perspective inédite en associant deux avant-gardes qui ont marqué la seconde moitié du XXe siècle en France.
La première est née en 1941 à Paris à la galerie Braun avec l’exposition « Vingt jeunes peintres de tradition française ». En pleine Occupation, se rassembler, exposer ensemble, exalter la tradition française, cela signifie un acte de résistance et de révolte. Pour illustrer ce mouvement, Jean Bazaine, Jean Bertholle, Maurice Estève, Charles Lapicque, Jean Le Moal Alfred Manessier. Ces artistes aux expressions très diverses, en quête de transcendance des années noires, témoignent du renouveau de la peinture française et symbolisent la prise de pouvoir de la non-figuration, qui a largement dominé cette période d’immédiat après-guerre jusqu’aux années soixante.
Trente ans plus tard, en pleine effervescence des bouleversements qui mèneront à Mai 68, un autre groupe se forme, également préoccupé de rénovation esthétique, voire de déconstruction et de réinvention de la peinture. Il s’oppose à l’univers proposé par ses aînés en s’affranchissant de la « peinture de chevalet ». C’est le groupe Supports/Surfaces dont l’existence éphémère marquera cependant durablement et profondément le paysage artistique français et international. À l’affiche, André-Pierre Arnal, Louis Cane, Marc Devade, Daniel Dezeuze, Noël Dolla, Jean-Pierre Pincemin, Patrick Saytour et Claude Viallat.
Cinquante-sept œuvres exposées pour questionner l’essence et le sens de deux avant-gardes, les replacer dans leur contexte artistique national et international, relever aussi la persistance de la peinture entre évolution, renouvellement et rupture.
« Ce sont les ressorts et le produit de ces deux avant-gardes que cette exposition propose d’étudier et de constater. Deux générations, deux contextes, deux influences, deux visions, avec une thèse qui vient de loin et une antithèse farouche, pour un résultat qui témoigne de la réalité créative et artistique française de la seconde moitié du XXe siècle. Avec le recul, ce sont aussi des points de partage comme cette capacité à échapper aux problématiques de la figuration ou de l’abstraction que l’on retrouve dans les deux avant-gardes, et cette capacité à partager un goût, une envie, une faim de couleur. » Antoine Villeneuve, commissaire d’exposition, janvier 2024
Du 03 mai au 13 oct. 2024 | Lundi de 11h00 à 19h00 Mercredi de 11h00 à 19h00 Jeudi de 11h00 à 19h00 Vendredi de 11h00 à 19h00 Samedi de 11h00 à 19h00 Dimanche de 11h00 à 19h00 |