L’utilité d’un vote vraiment à gauche par René Fredon

0

NON à l’austérité, OUI à la Justice sociale, à un environnement de qualité

L’utilité d’un vote vraiment à gauche

Le scrutin de dimanche a d’autant plus d’importance qu’on nous prédit une abstention record et une poussée de l’extrême-droite en tenue de camouflage.

Il faut dire que les politiques des gouvernements successifs de droite et d’une certaine « gauche » socialiste qui a tourné le dos à ses engagements électoraux, ont beaucoup fait pour détourner les électeurs, premières victimes du chômage et des inégalités à la hausse, tandis que les profits des 1% maîtres de la finance qui domine ce monde, continuent d’exploser !

On peut comprendre le sentiment d’impuissance et même d’exaspération des électeurs qui se détournent de leur devoir civique. Sauf qu’en ne votant pas on laisse les majorités en place poursuivre les politiques libérales qui nous mènent dans le mur en nous soumettant toujours plus aux objectifs des puissances d’argent. Autrement dit du capital.

Et ce n’est pas le recours à l’extrême-droite qui nous sortirait de l’ornière, bien au contraire.

Son fonds de commerce électoral repose sur le pire : repli nationaliste, isolationnisme, stigmatisation de l’immigration, identité nationale remise en cause, insécurité liée perfidement à la présence des immigrés, islamophobie, antisémitisme assumés…Le tout présenté sous une vitrine aseptisée aux fins de dédiabolisation, cache-sexe des valeurs ultra-conservatrices surlesquelles se fonde le parti de J-M Le Pen, transmis, héritage compris, à sa fille.

Dans cet héritage d’extrême-droite, on ne trouve pas de références à la lutte des classes, à l’exploitation capitaliste, à la mise au pas de la finance, au développement des services publics, au partage du pouvoir dans les entreprises par des droits nouveaux aux salariés, au partage des richesses, à la définition des biens communs de l’humanité non soumis à la marchandisation : éducation, santé, culture, droit à l’eau, aux énergies, aux transports, au logement…

Leur logique est à droite, très à droite. Le Pen père ne cesse de le rappeler : « nous sommes la droite nationale et populaire… » tandis que la fille et quelques jeunes loups aux dents longues et limées essaient de se réclamer de certaines « valeurs républicaines et mêmes laïques »…pour mieux séduire et rassurer.

On devrait pourtant dans le Var regarder ce qui se passe dans les cinq villes où sévissent les majorités d’extrême-droite conquises il y a moins d’un an, ce qui s’y fait, ce qui s’y dit, de Fréjus au Luc, où ils s’attaquent au social, à la culture, en plus des coupes sombres qui limitent les moyens de réduire les inégalités et de soulager les plus défavorisés.

Quant à leur conception du dialogue et de la démocratie, elle relève du schéma : on a le pouvoir, on applique notre programme, circulez…

A Toulon, on en a fait six ans l’expérience : redoutable ! Six ans de luttes intestines sur fond de gestion désastreuse, de réglements de comptes, de scandales et de condamnations multiples et variées (Voir le site de la LDH Toulon). L’équipe Le Chevallier a éxplosé en plein vol.

L’électorat qui, en 1995, avait quitté Arreckx et fait élire le Fn, s’est retouvé en 2002 sur Falco qui était son dauphin. Ainsi va l’histoire.

Il n’y a qu’un moyen de déjouer ce piège qui nous condamnerait à subir un PS lourdement discrédité ou au retour d’une droite prête à s’allier à son extrême, si l’on en croit les sondages. 50% des électeurs UMP et 70% de ceux du FN y sont favorables.  (CSA du 10 au 12 mars 2015).

Cette alternative existe dans le Var : ce sont les candidats du Front de Gauche qui vous appellent à rejeter l’austérité imposée par l’Europe libérale et acceptée par tous les gouvernements (sauf celui de la Grèce qui vient de se donner une majorité de gauche véritable).

Outre la souveraineté nationale, cette politique asphyxie les peuples en leur imposant la réduction de leurs dépenses publiques grevées des intérêts  prélevés par les banques privées et leurs pratiques spéculatives auxquelles il est possible et urgent de mettre fin.

Ces choix libéraux et sociaux libéraux mettent en péril les communes et départements sur qui reposent 70% des investissements publics ainsi que les politiques sociales et d’aménagement du territoire. Mais on laisse les sociétés autoroutières racketter les automobilistes et les multinationales s’exonérer d’impôts à travers l’évasion fiscale et les exonérations. Et l’Europe négocie en catimi un traité transatlantique mortifère pour notre économie et notre environnement.

Assez de cette logique qui rend les très riches toujours plus riches et les plus pauvres encore plus pauvres et plus nombreux.

Tout dépend pour inverser cette tendance, de  l’engagement de chacun pour exprimer un changement de cap, répondant aux aspiratiions populaires dès dimanche prochain.

Rassemblons-nous sur le seul vote porteur de réponses constructives et progressistes.

René Fredon

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.