Liberté-Châteauvallon sort la tête de l’eau
C’est encore masqués (comme au théâtre) que les responsables de la scène nationale et son directeur Charles Berling annoncent une reprise et une nouvelle saison toute en prudence.
Un nouveau site Internet.
Jouant la fluidité et la convivialité le site a été entièrement repensé et offre une facilité de consultation. On y découvre les projets de spectacles selon les obligations de jauge (en cas de reprise de la pandémie à l’automne). Seront invités des personnalités comme Nicole Garcia, Yasmina Reza, Laetitia Casta, Romane Bohringer, Marina Hands, Clémentine Célarié Danse et cirque ne sont pas oubliés avec des belles pointures : la Grande Sophie ou l’Alonzo King ballet.
On peut retrouver, l’ensemble des dates, agrémentées d’une présentation virtuelle sur ce nouveau site web de la Scène nationale, chateauvallon-liberte.fr et sur Facebook.
Prudence prudence…
Il n’y aura pas de présentation publique de la programmation, cette année. Finie la grande messe ou chacun vient vanter ses mérites Place de la Liberté, avec à la fin un pot de l’amitié pantagruélique tant apprécié ! Austérité, économie et prudence sanitaire l’ont emporté !
Une saison 2020-2021 alléchante,
« Nous faisons appel au public pour assurer la continuité du service culturel » avec un choix de vedettes et quelques valeurs locales comme Frank Micheletti et Kubilaï Khan. Charles Berling, se taille d’ailleurs une belle part de création et de présence dans le casting général (entre les crépuscules, lectures et interprétations). On le retrouvera avec plaisir en début de saison dans la belle pièce de Jean Cocteau « Les Parents terribles » (avec son jeune fils).
Humilité et espérance
Plus de 75 représentations sont prévues (une trentaine à Châteauvallon et une quarantaine au Liberté), dont de nombreuses productions « maison » et quelques reports de la saison précédente, recueillis au passage. Retenons pour notre part dans ce florilège de titres Coriolan de Shakespeare, La Révérence de Philippe Chuyen et José Lenzini ou encore le bel hommage à Beethoven par le violoniste Ami Flammer.
Dans une sympathique vidéo postée sur les réseaux, (voir vidéo) Charles Berling essaye de nous transmettre, à bicyclette, ses espérances et son point de vue sur la crise culturelle d’une façon ludique et sans prétention. « Faire rayonner un art vivant et libre, ce bien de première nécessité ! »
Tout s’y termine dans un grand plongeon sorte de métaphore de l’avenir incertain et pourtant espérantiel. Un théma sera d’ailleurs consacré aux problèmes de la mer autour d’une table ronde (flottante ?) de spécialistes reconnus. À l’instar du navigateur toulonnais Sébastien Destremau, qui fera partager son Tour du monde en 124 jours (1er au 3 octobre).
Le coup d’envoi de cette belle saison sera donné le 25 septembre avec un spectacle de plein air dans les ombrages de Châteauvallon (loin de tout virus) et au titre cathartique : « J’ai peur quand la nuit sombre. »
La billetterie sera ouverte dès le 7 juillet, avec des tarifs très attractifs. Et bien sûr toute annulation de date en cas de rebond du Covid 19 pourra donner lieu à un remboursement immédiat (ou à un don), si le cœur y est ! Nous y serons !
Jean-François Principiano
