Les journées nationales de l’architecture

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15,16 et 17 octobre la France Fête l’architecture, le Var et la Provence sont également de la partie

Je me souviens d’un professeur qui nous disait l’Allemagne c’est la musique, l’Angleterre c’est la poésie, l’Espagne c’est la tragédie, l’Italie c’est la peinture, la Suisse c’est le coucou, mais la France c’est l’architecture. Il n’avait pas tort. Le patrimoine français en architecture est un des plus importants du monde selon l’Unesco.

L’hommage de la France a son architecture, se déroule tous les ans le troisième week-end d’octobre. L’événement a pour but de mettre en lumière une discipline à l’influence souvent méconnue, mais qui rythme pourtant notre quotidien. En effet, l’architecture est au cœur de nos vies : écoles, commerces, parc, centres culturels, gares et immeubles d’habitations. L’architecture est partout, tout le temps ; elle se vit concrètement sans qu’on ne s’en aperçoive. C’est l’art français par excellence :

Jacques Henri Espérandieu Architecte de Marseille

La place de la France
L’architecture a une place phare dans la culture française. Louis Le Vau, Jules-Hardouin Mansart, ou encore Jean Nouvel en sont les plus grands noms. De Boullée, Legrand, Perrault… à Le Corbusier et Pei… notre époque est celle de l’architecture française, une des plus prestigieuses. Du classicisme à la modernité sa spécificité est l’élégance depuis deux siècles. Transformant l’économie et la société, la révolution industrielle a élargi le domaine de l’architecture (touchant désormais l’habitat, l’urbanisme ou le paysage), renouvelé ses techniques grâce à l’emploi systématique du fer et du verre, puis du béton et de l’acier ce qui a radicalement modifié son rôle.

L’importance de la socio architecture
Elle traduit des ambitions opposées, symbole de la rivalité entre les civilisations. À travers la divergence des formes comme de leurs références s’affichent des messages dont la portée est idéologique. La France contemporaine n’est pas seulement le pays des grands monuments… Elle est aussi celui des palais de justice et théâtres de province, (l’opéra de Toulon) des immeubles bourgeois et des villas balnéaires, des écoles Jules Ferry, du logement social, des monuments aux morts et même des pavillons de banlieue avant les grands ensembles !
Bien au-delà de la vision militante qui avait été celle du modernisme ces journées voulues par le ministère de la culture s’efforcent de souligner la richesse et la diversité de la production française depuis des siècles.

Vivre ensemble
Les Journées nationales de l’architecture reviennent donc cette année, avec pour thème « Vivre ensemble« . Cette sixième édition se veut un moment de réflexion sur la thématique actuelle du « vivre ensemble », dans un contexte toujours marqué par la crise du Covid-19. Ainsi, la pandémie et les confinements successifs imposés par le gouvernement ont bouleversé certaines habitudes de vie, voire en ont créé de nouvelles. Avec elles, ce sont aussi des inquiétudes, des interrogations sur notre monde et sur la qualité de nos espaces de vie qui ont été soulevées. La démocratisation du télétravail a poussé à repenser les logements, pour intégrer de nouvelles occupations dans ces espaces. Les parties extérieures, telles que les jardins et balcons, deviennent essentielles.

Hyères capitale de l’architecture
Dans le Var les monuments historiques ont répertorié une centaine de grands monuments historiques protégés. Le Var compte 336 édifices inscrits au titre des monuments historiques dont 102 sont protégés.

Hyères concentre 34 de ces protections, soit 11 % du total. Fréjus en compte 29, Toulon 18, Saint-Tropez 13, Brignoles 11 et Saint-Maximin 8. 53 communes (35 %) n’en comptent aucune.

Au niveau purement esthétique, disons que presque tous les monuments aujourd’hui classés ont suscité la polémique voire le rejet. L’exemple le plus emblématique en Provence est la basilique Notre Dame de la Garde. Edifiée par Jacques-Henri Espérandieu, elle fut méprisée par les Marseillais qui l’avait surnommé la Locomotive*…

Espérons que toutes les activités suscitées par ces journées nationales de l’architecture amèneront aussi un peu de relativisme dans le jugement que les contemporains portent sur l’architecture contemporaine qui est souvent le reflet des évolutions sociétales.

Jean-François Principiano

 

 

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