Fermé c’est fermé ! les établissements culturels font porte close, le public est morose
On y a cru un temps ! on a failli y croire encore et puis finalement non. On ne peut plus y croire.
Le porte-parole du gouvernement a confirmé que les établissements culturels-théâtres, cinémas, etc.- ne pourraient pas rouvrir le 7 janvier, date prévue pour le prochain point sur les conditions sanitaires. Cela n’est tout simplement « pas possible », a-t-il admis, eu égard à la dégradation de la situation sanitaire dans le pays.
La culture varoise en réanimation prolongée
Dont acte. Nous pensons, malgré tout, à toutes les petites compagnies qui sont au bord de l’asphyxie. Notamment celles du Pôle jeunes compagnies du Commedia. Nous pensons au Pôle Jeune Public, aux Cirques, mais aussi à l’Opéra de Toulon, au Théâtre de l’Esplanade de Draguignan, au Théâtre en Dracénie, au Carré des Arts de Saint Maximin, au Forum de Fréjus, à la Porte d’Italie de Toulon, à la Salle Marelios, à l’Espace Comedia du Mourillon, au Room city, à Châteauvallon, au Théâtre Liberté, au Théâtre du Rocher, au Théâtre Galli, au Théâtre Denis à Hyères au Festival de Musique de Toulon, au Théâtre Jules Verne à Bandol, au Théâtre en Provence verte etc. etc…
Un rempart contre la violence
Il est facile aujourd’hui de souligner l’impréparation et le flou des décisions gouvernementales liées à la crise sanitaire, comme leur incohérence. Mais le domaine où ces aspects sont particulièrement criants est celui de la culture. Les artistes, les auteurs, les techniciens… ont toutes les raisons de se sentir méprisés. On ferme les théâtres, les cinémas, les salles de concert, les bibliothèques, et même les conservatoires. Inessentiel que tout cela ? Ouvrir les écoles et fermer les théâtres et cinémas, quel est le sens de cette décision ? Inessentielle l’éducation artistique, la sensibilité artistique ? Pourquoi alors se battre pour la liberté d’expression ? En ces temps où l’obscurantisme refait dangereusement surface pourquoi se priver du seul rempart efficace contre la violence et la barbarie.
Un nazi célèbre disait « en entendant le mot culture je sors mon révolver ! » Nous n’en sommes pas la bien sûr, mais la pente est prise car pour beaucoup d’artistes c’est la disparition qui est déjà programmée.
Jean François Principiano
