Le tourisme au coeur de la Région

0

mercredi 5 mai 2021, Renaud MUSELIER, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Président de Régions de France, s’est rendu à Saint-Raphaël, dans le Var.

Le Président de la Région, entouré de François DE CANSON, Président du Comité régional de tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur, Conseiller régional, Maire de la Londe-les-Maures, Frédérique MASQUELIER, Maire de Saint-Raphaël et Aurore LAROCHE, Directrice du Camping, se sont tout d’abord rendus au Camping Estérel Caravaning à Saint-Raphaël. À cette occasion, ils ont pu visité le domaine en vue de la réouverture prochaine des lieux d’hôtellerie en plein air.

Renaud MUSELIER s’est ensuite rendu à la Mairie d’Honneur de Saint-Raphaël, aux côtés de Frédéric MASQUELIER. Ils ont pu échangé avec Françoise KAIDOMAR, Cheffe du service gérontologie du CHI de Fréjus / Saint-Raphaël, Vice-Présidente de la communauté d’agglomération déléguée à la santé, Adjointe au Maire de Saint-Raphaël déléguée à la santé et au grand âge, Michel KAIDOMAR, Chef du service réanimation du CHI de Fréjus / Saint-Raphaël, Conseiller municipal délégué de Saint-Raphaël, et Docteur Patrick LABORDE, Chargé de mission en charge de la politique de vaccination de la communauté d’agglomération, au sujet de la crise sanitaire. Tous, protagonistes de la gestion de la crise sanitaire sur Saint-Raphaël,  le Président de la Région les a remercié pour leur travail.

Verbatim
Seul le prononcé fait foi

Rappelons le contexte tourisme et la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19. Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme, le secteur touristique mondial a perdu 1 300 milliards de dollars en 2020. Ce chiffre représente plus de onze fois la perte enregistrée pendant la crise économique mondiale de 2009, et correspond à une chute de 74 % des arrivées de touristes dans le monde par rapport à 2019. 100 à 120 millions d’emplois directs sont menacés.

Pour avoir du tourisme il faut trois conditions, une liberté de se déplacer, une liberté de se rassembler et un sentiment de sécurité. Les trois ont été balayées. Aucun autre secteur au monde n’est plus durement touché.

Pour notre région l’équation est simple. Nous sommes à la croisée de deux géants. La France est le premier pays touristique au monde, et la Méditerranée est la première destination touristique mondiale depuis plusieurs décennies. Coup double.

Aussi l’impact sur notre territoire est massif, généralisé aux six départements, et l’ensemble des activités ont été foudroyées. Rideaux baissés pour tous, dans le secteur de la culture, depuis 270 jours, les stations thermales sont à l’arrêt, les remontées mécaniques sont fermées, les bateaux de croisière sont à quai, les restaurants en sont réduits à vous tendre une barquette au travers d’un hygiaphone amélioré, plus de terrasses, les palais des congrès sont éteints, les zoos et parcs de loisirs sont fermés, les stades clos, reléguant matchs et concerts à des diffusions en 2D à la télé, les agences de voyage sont désœuvrées. La liste est sans fin.

Tout ceci arrivant alors que le monde du tourisme était déjà entré à pieds joints dans de grandes mutations avec la faillite de Thomas Cook fin 2019, les mouvements type Greta, avec la diabolisation des voyages en avion, les mouvements locaux de rejets des effets collatéraux d’un développement du tourisme aléatoire, peu encadré et démultiplié par l’effet « Instagram », des besoins de retour à l’authentique, à l’expérience, au vrai.

Nous avions anticipé ces mutations et depuis plusieurs années mon objectif est de développer l’économie du tourisme au service de nos professionnels en lissant la fréquentation et dans le temps et dans l’espace. Trois marques monde, un développement des ailes de saison en structurant nos filières qui se pratiquent à l’année, des démarches de promotion adaptées, les résultats étaient au rendez-vous, nous avions gagné deux milliards d’euros de consommation touristique, hors saison estivale.

Ce sont tous ces efforts de structuration, additionnés à une campagne de relance innovante que nous avons construite et portée ensemble, qui nous ont permis l’an passé de limiter au maximum l’effondrement des chiffres du tourisme dans la région :

  • –  fréquentation globale du territoire en 2020 : baisse de 21 %, ce qui équivaut à une perte de 44 millions de nuitées,
  • –  fréquentation estivale 2020 : baisse de 5 %, grâce à la plus forte progression du territoire national en terme de fréquentation, par les touristes Français, ce qui représente une hausse de 19,3 %.Il y a eu du tourisme en 2020 en région Sud. Mais le compte n’y est pas pour nos professionnels du tourisme. J’en ai conscience.D’une part les dépenses de nos visiteurs se sont érodées dans une plus grande proportion, passant à près de 13 milliards d’euros de retombées économiques sur le territoire au lieu des 20 milliards d’euros habituels. D’autre part, la structuration des retombées économiques de ces 13 milliards d’euros est totalement atypique et révèle leur redistribution à d’autres secteurs que nos acteurs habituels du tourisme, compte tenu de la recomposition des possibles. Moins d’hébergement marchand, de restaurants, d’évènementiel, de tourisme d’affaires, plus de visios, de présence en résidences secondaires, locations, commerces, alimentation.Aussi les premières estimations mettent en lumière 10 milliards d’euros de pertes pour les acteurs de l’économie touristique à cause de la crise sanitaire.Pour ramener le sourire et la joie de vivre, je veux réussir le cœur de saison 2021 et notre été indien. Nous le devons à nos professionnels et les errements connus ces derniers mois, qui nous ont mené à une saison ski cauchemardesque, ne doivent en aucun cas se reproduire. L’été c’est 50 % de nos recettes touristiques en région, on ne va pas là aussi à nouveau s’handicaper. Et pour vous, professionnels de l’hôtellerie de plein air, l’été est votre cible prioritaire.Mon calendrier est prêt. Tout doit être mis en œuvre pour permettre la saison des festivals. J’ai fait le choix d’un été résolument culturel et évènementiel, avec une mesure qui me tient à cœur, qui est d’inciter le public à retrouver le chemin des lieux de culture, en proposant aux habitants du Sud, partout où cela est possible, des billets solidaires financés par la Région. Pour une place payante achetée par un spectateur, la Région s’engage à payer une seconde place.

    Réouverture, dès le 20 Mai du Fonds Régional d’Art Contemporain, dont le bâtiment appartient à la Région, à la Joliette, à Marseille. Pour soutenir nos collections majeures nous avons densifié notre route de l’Art Moderne et Contemporain qui agrège maintenant une soixantaine de sites.

Le Grand Prix de France sera de retour, du 25 au 27 Juin. Afin de pouvoir accueillir les spectateurs dans une configuration en cohérence avec les mesures gouvernementales en cours ou à venir, la jauge est actuellement limitée à 15 000 spectateurs par jour, répartis dans trois zones hermétiques de 5 000 places chacune.

Bien entendu, le 1er Juillet, nous nous retrouverons pour la deuxième édition de la « Fête des Terrasses », avec 7 000 professionnels engagés sur l’ensemble de la région.

Pour être près de vous pour accompagner la reprise, trois nouveaux dispositifs sont mis en place :

  • –  l’aide au loyer du mois d’avril 2021, pour un montant de 500 euros, pour les établissements concernés par une interdiction d’accueil du public. Cette aide sera versée à partir du mois de mai 2021. Une enveloppe de 1 450 million d’euros est débloquée par la Région,
  • –  le chèque réouverture, pour un montant allant de 1 000 à 5 000 euros. Le chèque réouverture s’adresse aux entreprises créées avant le 31 mars 2020, réalisant entre 50 000 euros et 2 millions d’euros de chiffre d’affaires hors-taxe, et relevant notamment des secteurs de la restauration, de l’hébergement touristique, des discothèques, des salles de sport, des lieux d’exposition. Nous engageons 1,8 million d’euros,
  • –  le forfait « Bol d’Air soignants », s’élevant à 400 euros. Grâce à ce dispositif, la Région remercie les personnels soignants en poste dans les services de réanimation ou de soins intensifs, en participant à la prise en charge d’un séjour de repos, pendant les prochains congés d’été, tout en les encourageant à choisir la région Provence-Alpes-Côte d’Azur comme destination et, ainsi, favoriser la fréquentation des hébergements touristiques sur le territoire régional. Ce forfait de 400 euros sera attribué pour des séjours effectués entre le 1er juillet et le 30 septembre 2021, sur le territoire régional, et d’un montant global minimum de 800 euros,
  • –  une campagne de relance promotionnelle de grande ampleur, fédérant un budget exceptionnel de près de 4 millions d’euros, pour toucher nos clientèles infrarégionales, nationales et européennes,
  • –  mais aussi 10 millions de chèques vacances « au secours du tourisme » disponibles sur la région,
  • –  1 000 places supplémentaires de formation aux métiers du tourisme portées par la Région.Cette année en France 112 campings ont fermé, non pas tant pour cause de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19, mais pour des défaillances de transmission post « papy-boom » et des virages d’investissement mal anticipés. Pour répondre à ce type de problématique, 4 millions d’euros du dispositif INVESTOUR sont dédiés à la densification des fonds propres, mais aussi notre dispositif d’accompagnement des investissements, avec des subventions allant jusqu’à 100 000 euros, aides conditionnées à des projets écocompatibles, ou liés au handicap.Je vous remercie.

(crédits photos : F.GARDIN).

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.