L’avenir s’annonce sombre mais…

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C’est l’égalité qui sauvera  le Monde
Le moins que l’on puisse dire c’est que les nouvelles de la planète ne sont pas très bonnes.  Tant du côté économie que sur le plan démographique on ne peut pas dire qu’on voit le bout du tunnel et, selon certains observateurs, l’on ne voit même pas le tunnel.

Les données prévisionnelles de l’Institut for The future de l’Université Columbia, de l’OCDE, https://www.oecd.org/perspectives-economiques/septembre-2022/ , les références des bureaux d’observations de   l’Unesco et une série de publications, toutes sources  et idéologies confondues, imaginent  et prédisent le pire pour les années à venir.

Les problèmes qui attendent le monde
1 la crise climatique : tous les observateurs pensent qu’elle va s’aggraver dans les trois prochaines années (dérèglement, sécheresses, pluies diluviennes, désertifications)

2 la crise énergétique : Elle va s’intensifier (épuisement des ressources fossiles, impossibilité d’un remplacement immédiat)

3 la crise démographique : baisse de la natalité, vieillissement général de la population mondiale. Stagflation, mélange de récession et de chômage élevé avec une forte inflation qui étouffe la croissance et l’emploi. Misère.

4 la crise sanitaire : Pollution, multiplication des pandémies, apparition de nouveaux virus, de nouvelles pathologies, déplacement de populations. Fragilisation de l’espèce humaine.

5 la crise de l’endettement mondial : tous les pays s’endettent et cette dette atteint des chiffres ingérables aboutissant à une bulle énorme, 360% du budget global, qui va prochainement éclater car elle est transformée en actions toxiques spéculatives sans réel contrôle international. Faillites en chaîne des banques et des fonds spéculatifs à cause de l’afflux d’argent facile, de la planche à billets, ce qui revient à donner davantage de drogues à un malade sans le guérir.

Les inégalités se creusent
6 la megastagflation : dans tous les pays les inégalités se creusent provoquant des crises internes roulantes d’un pays à l’autre freinant la production et les échanges, aboutissant à une brutalisation des sociétés. (Chômage, inflation, dépression, violences, émeutes de la faim.)

7 la crise générationnelle : dans tous les pays un conflit s’installera progressivement entre les jeunes et les vieux, chaque groupe humain exigeant les moyens d’une vie ou d’une survie digne.

8 La nouvelle Guerre froide Chine États-Unis sera d’une grande intensité sur le plan économique et politique menaçant la Paix du monde. Risque d’une 3eme guerre mondiale.

9 La crise du réarmement général sera la  conséquence de cette insécurité mondiale généralisée. Cette crise entrainera des replis identitaires menaçants, réactivant les chocs de civilisations.

10 La crise des élites et de l’intelligence artificielle : actuellement  l’IA est aux mains des plus nantis, individus ou groupes financiers. Une  succession de crises aura lieu autour de ces progrés informatiques créant dans tous les pays du monde des sociétés à deux vitesses.

11 La déconfiture du capitalisme financier : se dévorant lui-même, il sera  incapable de se réformer et s’écroulera progressivement entrainant la planète dans une série de crises violentes.

Certains proposent, en désespoir de cause, quelques solutions possibles. Il y en a trois pour éviter le collapsus généralisé. Il faudrait :
-Une croissance mondiale de 5 ou 6% (actuellement de 2,5% seulement)
-Une avancée technologique rapide : par exemple la fusion nucléaire* pour avoir de l’énergie abondante et bon marché (mais attention aux  risques écologiques afférents !)
-Et surtout des politiques sociales égalitaires contenant la colère des laissés pour compte à la fois au nom de la justice mais aussi dans l’intérêt de tous.

En conclusion l’avenir de la planète sera social ou ne sera pas. Il faudra donc changer de modèle économique pour que survive l’humanité.

Paraphrasant Pierre Dac on peut même dire que l’homme a son avenir devant lui s’il est social mais  qu’il l’aura dans le dos  s’il continue comme ça !

Deux livres à lire : Une brève histoire de l’Egalité de  Thomas Piketty  au Seuil et  Mégamenaces de Nouriel Roubini  chez Buchet-Chastel.

Jean François Principiano

*La fusion nucléaire est une autre façon de produire de l’énergie à partir des noyaux des atomes.

La fission nucléaire consiste à projeter un neutron sur un atome lourd instable (uranium 235 ou plutonium 239). Ce dernier l’absorbe en le faisant éclater en 2 atomes plus légers. Cela produit de l’énergie, des rayonnements radioactifs et 2 ou 3 neutrons capables à leur tour de provoquer une fission. Et ainsi de suite. C’est le mécanisme de la réaction en chaîne. Aujourd’hui, c’est la fission qui est utilisée dans les centrales nucléaires de production d’électricité.

La fusion nucléaire vise à l’effet inverse : il s’agit de rapprocher deux atomes d’hydrogène (deutérium et tritium) à des températures de plusieurs millions de degrés, comme au cœur des étoiles. Lorsque ces noyaux légers fusionnent, le nouveau noyau créé se retrouve dans un état instable. Il tente de retrouver un état stable en éjectant un atome d’hélium et un neutron avec beaucoup d’énergie.

Historiquement, la fusion a permis de fabriquer des bombes thermonucléaires à hydrogène. Les recherches menées depuis les années 1960 n’ont pas encore permis de concevoir un réacteur capable de produire du courant électrique. Le monde entier y travaille…

 

 

 

3 COMMENTS

  1. Quelle belle mise en garde néo-marxiste: le capitalisme va s’autodétruire et seul le communisme sauvera l’humanité! Sauf que les pronostics construits uniquement sur l’idéologie sont toujours déjoués par la réalité des faits. L’ humanité a encore des outils pour affronter l’avenir. La crise environnementale n’est pas aussi certaine ni définitive que la majorité des climatologues veulent bien l’affirmer au travers d’une pensée pseudoscientifique déformée par l’idéologie . Il semble qu’on néglige les découvertes de l’astronomie concernant l’influence du mouvement cyclique de l’univers sur le climat de cette toute petite planète qu’est la terre. Le seul responsable de nos maux c’est le carbone! Alors que c’est pourtant lui qui est à l’origine de notre développement. Ce développement n’est pas terminé: il nous reste des espaces immenses à cultiver. Certes l’exigence d’équité conditionnera le progrès économique et culturel dans les pays émergeants. Mais gardons le moral: il y a de beaux jours devant nous si nous acceptons de revenir à quelques vieux principes ( Hélas considérés de  »droite ») comme le gout du travail et le sens de la responsabilité individuelle. Permettez moi Cher Mr Principiano de conclure avec humour très amical: marxiste un jour , marxiste toujours! Bien à vous GH Kleiner

  2. Je viens de lire Cher Monsieur Kleiner votre commentaire bien argumenté en homme de culture que vous êtes ainsi qu’en chef d’entreprise avisé.
    Vous raisonnez en partisan du capitalisme qui nous sauvera du « communisme », lequel, voyez-vous n’a jamais existé nulle part. Mais le mot a été fortement dévoyé par le stalinisme et son processus engagé dans des circonstances historiques très diverses là où des partis communistes sont arrivés au pouvoir. J’ai simplement souligné l’urgence d’une lutte contre les inégalités sociales.
    Mais puisque vous m’envoyez au visage la parole qui semble encore effrayante. Oui Je suis très honoré d’être « qualifié » d’idéologue néo-marxiste par quelqu’un qui justifie une autre idéologie, le capitalisme, ce qui est votre droit. Mais cela ne veut pas dire que les idéologies ont disparu mais plutôt que l’une d’elles, qui règne sur la planète, n’est plus la seule et ne peut plus par conséquent se proclamer la « fin de l’histoire » ou « la mondialisation heureuse » ! Le libéralisme financier prédateur sans limite épuise les hommes et la nature. On commence à le comprendre.
    L’idée du communisme, du bien commun n’est pas née avec Marx. Il l’a théorisée au début du XIXe siècle, à partir de ses observations et de ses analyses de la réalité sociale qu’est la lutte des classes : la domination et l’exploitation des possédants -très minoritaires- sur les créateurs de richesses qui ne peuvent, pour l’immense majorité, vivre décemment tandis que les premiers se les accaparent. Relire Rousseau entre autres et le Manifeste du Parti communiste.
    Ne pas comprendre cela conduit à justifier l’exploitation de l’homme par l’homme en sacralisant le capitalisme et en diabolisant le communisme comme s’il était installé quelque part alors qu’il n’est qu’un processus qui abolit l’ordre ancien pour établir une société sans classe, collectivement propriétaire des grands moyens de production et d’échange.
    Evidemment une telle finalité effraie celles et ceux qui accumulent des richesses colossales au détriment de toute justice sociale. Ils exercent le pouvoir aux fins de perpétuer des privilèges qui nous conduisent là où nous en sommes et là où nous risquons fort d’aller. Tout en s’autoproclamant « démocratie » ! Il est facile alors de brandir les erreurs d’une application et s’en servir d’anesthésiant social. Peuples du monde entier détournez-vous de l’espérance de toute justice sociale !
    Or, J’ai la conviction, comme tant d’autres, que le monde a besoin de communisme, du bien commun pour relever les défis collectifs qui attendent l’humanité. Car le capitalisme se trouve dans une crise systémique depuis plusieurs décennies. La suraccumulation des capitaux se traduit par une baisse des profits attendus, un endettement structurel énorme au détriment du développement des capacités humaines et de la révolution des nouvelles technologies. Il fait le choix de la rentabilité à court terme en renforçant les monopoles privés, les multinationales.
    N’assiste-t-on pas, amplifiées par les crises sanitaires, climatiques et la guerre en Ukraine qui s’éternise, à l’insuffisance de production, aux pénuries d’emplois, de consommations alimentaires et de base, d’énergies en hausses vertigineuses d’où l’inflation qui s’envole et les salaires qui stagnent, les services publics privatisés ! Tandis que le dollar dans le pays le plus endetté continue de régner comme monnaie de référence ? A quand une monnaie commune ?
    Sans parler de la guerre qui prend des allures de plus en plus mondiales. L’agression de Poutine, adepte du capitalisme et des privatisations est tout à fait condamnable. Que cherche-t-on à l’Ouest à travers l’OTAN ? battre Poutine en la mondialisant ou faire cesser son « opération spéciale » par la force ou la diplomatie ? L’ONU devrait être à l’initiative mais l’OTAN, le G7, le G 20 dictent leurs décisions et entourent la Russie de bases de l’OTAN. Il faut condamner celui qui fait la guerre, mais il faut encore plus condamner celui qui a rendu la guerre inévitable ! A qui profite la guerre en Ukraine ? A qui ?
    Un règlement politique s’impose sinon les peuples courent un danger extrême.
    Vous avez le droit de considérer que la majorité des climatologues grossissent la crise environnementale en mettant en cause leur » pensée pseudoscientifique déformée par l’idéologie », c’est à mon avis leur faire un procès en sorcellerie qu’ils ne méritent pas. Vous dîtes aussi que le carbone demeure notre principal ennemi. Mais qui est responsable de l’usage qui en est fait, qui pollue ce que nous respirons et s’accumule dans l’atmosphère ? Personne ?
    Beaucoup trop d’industriels, de banques, d’institutions financières continuent à exploiter les énergies fossiles très carbonées et à s’enrichir aux dépens de la planète et de ses composantes humaines, animales, végétales et minérales.
    Il ne s’agit pas de condamner le carbone mais de s’en servir autrement qu’en produisant toujours plus de gaz à effet de serre. Et ça relève de nos choix d’extraction, de production et de consommation. Des hommes en général, certes, mais certains plus responsables que d’autres. Les décideurs, également prédateurs, le font sur des critères d’intérêts privés.
    C’est là que le bât blesse et que nous divergeons fortement
    Voyez-vous Monsieur Kleiner le marxisme n’est pas une bible ni un prêt-à-porter. Il appelle tous les exploités.es à se libérer de la tutelle de leurs dominateurs pour faire régner le partage équitable des fruits de leur travail dans un monde de solidarité, d’égalité, de liberté, de fraternité, de coopération et de paix. Par leurs luttes ils font progresser leurs conditions de vie, de travail, leur désir d’épanouissement, d’émancipation et de bonheur individuel et collectif.
    N’est-ce pas un idéal humain digne de respect ?
    J’ajoute que je me revendique aussi disciple d’Antonio Gramsci et que j’ai adhéré dans ma jeunesse d’abord au PCI avant le PCF. Je suis toujours ému par le souvenir de l’engagement de nos militants, des deux côtés des alpes, à nous faire découvrir la culture ; des enseignants, des étudiants, des retraités pour qui l’éveil à l’art faisait partie de la conquête de la liberté.
    Jean François Principiano.

  3. Cher Monsieur Kleiner Guy Henri. Avant tout, merci de nous lire.
    Monsieur Principiano n’a pas besoin d’avocat sa réponse est assez claire pour que je ne revienne pas sur votre mise en cause idéologique.
    Je voudrais pourtant revenir sur une de vos assertions je vous cite : « La crise environnementale n’est pas aussi certaine ni définitive que la majorité des climatologues veulent bien l’affirmer au travers d’une pensée pseudoscientifique déformée par l’idéologie. »
    Soit vous êtes un disciple de Claude Allègre, soit vous êtes en aquaplaning. Être climatosceptique en Février 2023 serait risible … si nous avions encore du temps à perdre. Allez faire un tour chez votre libraire ou dans la bibliothèque la plus proche vous trouverez certainement de quoi réfléchir avant d’écrire de telles inepties.
    Laurent di Gennaro

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