La Seyne l’Histoire locale dévoilée

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Samedi 30 novembre un intéressant colloque sur les grands et petits moments de la vie historique de la région est organisé par l’association Histoire et Patrimoine Seynois. Entrée Libre.

Des sujets tabous
Parmi les thèmes traités par les professeurs et chercheurs invités, lors de ce colloque, le 20e, intitulé Silence et Tabous l’Histoire dont on ne parle pas, on pourra s’intéresser à la Prostitution des jeunes femmes et des jeunes hommes à Toulon, (Julien Gomez-Etienne et Jacqueline Viollet-Repetto). Ainsi qu’à l’affaire Osirak de 1969 au Chantier de la Seyne, par Daniel Blech ou Henri Ribot : 2018, mystère en sous-sol autour de l’atelier mécanique, mais aussi à la sociologie historique de la pratique de l’Opium mondain avec les professeurs Marie-Paule François et Yolande Le Gallo.

Aux temps des fumeries d’Opium
Vers 1890, à l’époque des romans de Claude Farrère, de l’empire colonial et alors que l’Orient fait rêver, à Toulon comme dans les autres villes portuaires, on trouve jusqu’à 200 fumeries d’opium clandestines tenues pour la plupart par des « petites alliées. » En Angleterre, on « eat » l’opium comme en Inde, en France, on fume le « chandoo » comme au Tonkin.

Les marins et les militaires de retour d’Indochine, les Asiatiques immigrés, les négociants et les fonctionnaires français ont rapporté cette habitude des territoires indochinois qu’ils ont fréquentés. Mayol chante « la Tonkinoise »…

Les Demi-Mondaines
Les ports de Toulon, de la Seyne et de Marseille seront ainsi « contaminés » en premier. La pratique se propageant ensuite aux villes portuaires telles Brest, Rochefort, Cherbourg, avant d’atteindre Paris. A Toulon, les marins fréquentent les maisons closes, mais ce sont surtout les courtisanes appelées demi-mondaines, qui contribuent grandement à développer la pratique de l’opium comme une prestation supplémentaire pour leurs clients officiers de marine.

« Les fumeries sont aménagées le plus souvent chez ces dames, dans leurs villas du Mourrillon ou leurs appartements situés dans la haute ville, où elles ont aménagé une pièce de leur logement de manière exotique : des nattes, des matelas et des coussins sur le sol, un paravent chinois, tout l’attirail du fumeur sur un plateau (pipe, lampe, aiguille), sans oublier les kimonos dont elles se parent pour recevoir leurs hôtes. »* Elles se nomment Libellule, Hélène Narcisse, Rose Pétrole, Joujou, Clo-Clo, Claire d’Orthys, Gaby de Pulvis, Marcelle Esther ou bien Jeanne de Rochefort. C’est dans les bras de ces demi-mondaines, actrices ou encore danseuses de cabaret, que les officiers et sous-officiers de Marine, noient leur ennui, épuisent leurs forces combatives et passent leur temps. « On comprend pourquoi la Marine Nationale Française, à force de tirer le bambou, a si bien collectionné les défaites depuis sa seule et unique victoire, la bataille navale de la baie de Chesapeake en…1781. » (Claude Farrère).

On ne peut qu’encourager les amateurs de bonne Histoire à participer à cet événement.

Samedi 30 novembre de 9h à 17h au Village vacances CRE RATP, 75 chemin de l’Evescat au Fort Caire Tamaris, 83500 La Seyne-sur-Mer. Contact: HPS (Association Histoire et Patrimoine Seynois) au 07.87.58.62.68.Histoire et Patrimoine Seynois BP 10315 83512 La Seyne-sur-Mer E-mail : laseynehps83@gmail.com

Réservation du repas auprès de Monique Estienne jusqu’au (22€) au 06.67.15.03.73. Le parking, dans la descente du chemin de l’Evescat au fort Caire, portail peint, sera accessible de 08h45 à 09h30. Après 09h30, le code accès sera donné par téléphone au 06.88.70.56.87.

*Source : D’après un article d’Ambre Mingaz paru dans le supplément du journal Var Matin du 25 mars 2012.

Jean François Principiano

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