La Croix Valmer : cycle des cafés-conférences

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Le cycle des cafés-conférences sur les maladies neuro-dégénératives se termine en ce début d’année 2018. Après avoir abordé l’aspect médical de la maladie d’Alzheimer, la neuropsychologue Monika Karasinska a suivi une progression logique pour savoir comment accompagner au mieux le malade : le fonctionnement cognitif (mémoire, attention), puis le comportement (dépression, agitation…) et enfin les techniques pour apaiser, motiver, arriver à communiquer ou sortir en extérieur le malade. Mardi 30 janvier à 14h marquait l’avant-dernière séance dédiée à l’entrée en institution, si elle est nécessaire, vers quelles institutions se tourner selon les pathologies. « Tout se prépare au cas par cas » explique Monika. « On ne peut pas dire qui sera placé et qui restera à la maison. Ce qui fait pencher la balance est l’épuisement de l’aidant, qu’il soit enfant ou conjoint. »

Créer un réseau et obtenir des conseils
Un noyau de 6 à 7 participants reste fidèle et présente des profils différents : des familles, des bénévoles d’association comme les visiteurs en milieu hospitalier. Gabrielle Dalmas, bénévole aussi conseillère municipale, est présente ce 30 janvier : « je  suis bénévole à L’Oustaou deï Agapanthes et je vais chaque dimanche à l’E.H.P.A.D. pour animer une soirée chanson pour les résidents. Avoir écouté Monika m’a permis d’adopter le bon comportement lorsque je les vois angoissés ou agités. » Michèle, belle-fille de Maddy atteinte d’Alzheimer, souhaitait « avoir des conseils sur cette maladie, savoir ce qu’il faut faire, comment réagir. En 2017, lorsque les conférences ont commencé, ma belle-mère était encore chez elle avec mon père. Il voulait la maintenir à la maison et il s’en est épuisé. Décédé en octobre, elle est aujourd’hui placée en établissement spécialisé. Si ces cafés s’étaient déroulés 1 an plus tôt, on aurait peut-être pu éviter son décès. Ces cafés peuvent profiter à d’autres familles. »

Dernière séance sur la sexualité mardi 27 février 2018 de 14h à 15h30, salle Rubis
« Médicalement et éthiquement il y a de quoi dire » précise Monika. « On a des discussions avec les familles suite à des comportements choquants où les malades ne reconnaissent plus leurs proches. D’autres ont encore des désirs. Comment les aider alors qu’elles sont dépendantes et que c’est de l’ordre de l’intimité ? ». Situation déstabilisante mais Monika reste ouverte aux échanges. Peu de personnes sont présentes lors de chaque rendez-vous ; ce côté intimiste joue dans la qualité des échanges et sur le fait qu’on peut vider son sac et trouver des réponses personnalisées. Travaillant à l’E.H.P.A.D. de Cogolin, à l’accueil de jour et rédigeant un doctorat sur la mémoire des personnes âgées, Monika est toujours intéressée pour analyser les expériences de chacun et tenter d’apporter ses conseils. Les réservations sont obligatoires au préalable auprès du C.C.A.S.

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