Jésus est bien né le 25 décembre

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Jésus est bien né le 25 décembre ! Noël est donc une authentique date historique.

La fin d’une longue polémique
Longtemps les historiens ont été partagés sur la réalité historique du Christ car mis à part les textes des évangiles on n’avait aucune preuve matérielle. Voltaire écrivait par exemple au XVIII° siècle « Le Christ est une invention, un conte, un mythe ». De nos jours les historiens sont plus prudents et pratiquement ils confirment tous sa « réalité historique », à l’exception de certains polémistes provocateurs ou athées.

Car, même si les sources chrétiennes sur Jésus sont de loin les plus nombreuses que nous ayons à notre disposition, il existe néanmoins quelques sources non chrétiennes.

Talmud

Tout d’abord le Talmud (Baraïta Sanhédrin 43 et Abodah Zara 16b-17), comporte une quinzaine d’allusions à Jésus, faisant état de son activité de guérisseur et de sa mise à mort. Ensuite on peut citer le texte de l’historien juif Flavius Josèphe daté de 93 (Josèphe, Antiquités juives 18.3) qui parle « d’un homme sage, appelé Jésus dont la conduite était bonne, mais qui a été condamné à la crucifixion par Pilate. » Certains ont soupçonné cette phrase d’être un palimpseste (rajoutée par un moine copiste du Moyen Âge).

Parler plus du message que de l’homme.
Il est vrai que les sources profanes sont rares. Les historiens latins parlent plus de la foi et de la vie des premiers chrétiens que du Christ lui-même. On peut signaler cependant la lettre de Pline le Jeune à l’empereur Trajan (vers 111), qui décrit sommairement les pratiques chrétiennes de son temps « Ils affirmaient que toute leur faute, ou leur erreur n’avait jamais consisté qu’en ceci : ils s’assemblaient à date fixe avant le lever du jour, et chantaient entre eux des hymnes au Christ comme à un Dieu… » . L’historien Tacite se réfère au Christ pour expliquer l’origine du nom des chrétiens que Néron, pour faire taire la rumeur qui l’accusait de l’incendie de Rome, avait chargé de ce crime (Tacite, Annales 15,44 : « Ce nom leur vient de Christ, qui, sous Tibère, fut livré au supplice par le procurateur Ponce-Pilate. Réprimée sur le moment, cette exécrable superstition perçait de nouveau, non seulement dans la Judée, berceau du mal, mais à Rome même. ». L’historien Suétone, vers 120, dans sa Vie de l’Empereur Claude, fait allusion à des troubles dans la colonie juive de Rome sous l’instigation d’un certain Chrestos (Suétone, Vie de l’empereur Claude 25,4 : « Comme les Juifs se soulevaient continuellement, à l’instigation d’un certain Chrestos, il (Claude) les chassa de Rome. ».

Par ailleurs il ne faut pas s’étonner de la rareté des sources profanes. Il n’y a rien de surprenant qu’un petit rabbin juif assez contesté par les siens au premier siècle, n’ait pas attiré l’attention des « historiens officiels » de l’époque. Ils s’attachaient surtout à écrire la vie des personnages les plus importants.

Jésus est bien né un 25 décembre !
On a longtemps cru que le choix de la date du 25 décembre avait été fixé par les premiers théologiens dont Denis le petit en 525 de notre ère à l’instigation du pape Jean 1er selon la règle Alexandrine du Concile de Nicée. Une date fantaisiste, choisie pour sa concordance avec la « reprise de la lumière selon des traditions païennes ».

Or cette date du 25 décembre a été confirmée par les historiens.

En 1995, le savant historien israélien Shemaryahu Talmon (1920-2010) a publié une étude sur le calendrier liturgique découvert dans la grotte 4 de Qumran (4Q321 manuscrits de la mer morte).

Il y trouva incontestablement les dates du service au Temple que les prêtres assuraient, à tour de rôle, encore au temps de la naissance de Jean-Baptiste et de Jésus. Selon ce document, copié sur parchemin entre les années 50 et 25 av. J.-C., donc contemporain d’Élisabeth et de Zacharie, la famille des Abiyya à laquelle ils appartenaient (Luc 1, 5) voyait son tour revenir deux fois l’an, du 8 au 14 du troisième mois du calendrier essénien, et du 24 au 30 du huitième mois. Cette seconde période tombe vers la fin de notre mois de septembre, confirmant le bien-fondé de la tradition byzantine immémoriale qui fête la « Conception de Jean » le 23 septembre.

Une preuve par déduction
Or ce fut, comme l’écrit Luc, le « sixième mois » de la conception de Jean que l’ange Gabriel apparut à la Vierge Marie. À compter du 23 septembre, le « sixième mois » tombe très exactement le 25 mars, en la fête de l’Annonciation. Dès lors, Jésus est bien né le 25 décembre, neuf mois plus tard, sous l’Empereur Tibère. Noël n’est donc pas « la consécration religieuse et cultuelle d’un évènement cosmique, le solstice d’hiver qui marque la régression de la nuit » Alain Nysus. Non ! Le 25 décembre est l’anniversaire de la naissance du Christ, tout simplement… Dans ce cas la tradition séculaire de l’Église se trouve en parfait accord avec la plus incontournable découverte scientifique.

Par contre le fait que Jésus soit le fils de Dieu (ou Dieu lui-même) appartient au domaine de la foi sur lequel l’histoire n’a aucune raison objective de confirmer ou d’infirmer. La foi vient d’un mot latin fidéis qui appartient au règlement militaire des légionnaires romains qui juraient fidélité à l’autorité de l’empereur même sans le connaître. Avoir la foi c’est donc croire en la réalité de quelque chose qui nous dépasse. Un ami me raconta qu’un jour, à la Sainte Baume, il demanda au père dominicain, gardien de la grotte de Marie Madeleine, si la sainte y était vraiment venue. Il s’entendit répondre : « Je ne sais pas si elle y est venue, mais je crois qu’elle y est ! »

Joyeux Noël !

Jean François Principiano

Sources : Shemaryahu Talmon (1920-2010) Calendrier Biblique à partir des Manuscrits de la Mer Morte Jérusalem. (en Anlais)

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