L’UTD de Hyères animée par Alain Depieds et le Service Culturel de la Ville proposent une série de belles conférences par Monique Dautemer musicologue, intitulée Les Chefs d’œuvre de la musique. Jeudi 28 avril, lundi 9 mai et lundi 23 mai. A ne pas manquer.
Un regard pertinent sur la musique
Professeur agrégé d’éducation musicale, longtemps chargée de l’option musicale au Lycée Dumont d’Urville de Toulon, Monique Dautemer est une personnalité attachante, généreuse et reconnue de la vie musicale varoise. Après une carrière universitaire brillante elle fut sollicité comme musicologue attachée à l’Opéra de Toulon ou elle rédigea les programmes des saisons lyriques avec érudition et sensibilité. Elle est actuellement administratrice du Festival de Toulon et sa Région ou elle apporte toujours sa contribution pertinente au renouveau de cette noble institution. Mais avant tout c’est une grande pédagogue, qui a marqué des centaines d’élèves et formé des dynasties d’enseignants et de musiciens professionnels. Son goût très sûr et sa connaissance en profondeur de l’art musical lui a valu l’admiration et la reconnaissance des mélomanes. Ces trois conférences seront donc suivies, comme d’habitude, avec beaucoup de bonheur d’autant qu’elles portent sur des œuvres sublimes, monuments de la culture occidentale. Sans la musique la vie serait une erreur disait Nietzsche !
La Flute Enchantée de Mozart Jeudi 28 avril 14h30
Mystérieuse, fascinante et inépuisable Flûte enchantée ! Composé fébrilement quelques semaines avant sa mort, le testament lyrique de Wolfgang Amadeus Mozart est par excellence l’opéra universel, source de joie et de perpétuel émerveillement, compagnon de route tendre et profond qui, on le sait, sera là pour la vie. La Flûte enchantée s’adresse aux hommes de tout âge, grâce d’abord à sa merveilleuse musique, l’une des plus poétiques et fraternelle jamais écrite par Mozart. Quant au livret d’Emanuel Schikaneder, il se prête à toutes les interprétations : est-il un conte pour enfants ? Un récit ésotérique et initiatique, empreint de symboles francs-maçons ? Ou, plus simplement, une fable populaire et allégorique, mariage radieux d’idées nobles et de péripéties puériles, que la main divine de Mozart éclaire, ordonne et équilibre ? Monique Dautemer saura dégager les secrets de cette partition, une des plus célèbres de l’opéra à partir de nombreux exemples musicaux commentés.
La Neuvième symphonie de Beethoven, l’hymne à la joie Lundi 9 mai 14h 30
La Neuvième Symphonie en ré mineur, Opus 125, composée par Beethoven de 1822 à 1824, fut interprétée pour la première fois à Vienne le 7 mai 1824. Ignaz Schuppanzigh dirigeait l’orchestre, en présence du compositeur lui-même. Cette symphonie eut d’emblée un très grand succès. Beethoven avait manifesté l’intention de composer une œuvre à partir de l’Ode à la Joie de Friedrich von Schiller au moins dès 1792. Dès 1799, Beethoven avait esquissé une mise en musique, sous forme d’un Lied, puis s’était servi de quelques vers dans Fidelio, son unique opéra. Il ré adapta le texte pour sa neuvième symphonie. A cette fin, il s’inspira d’une version de 1803 révisée par Schiller lui-même. Le thème musical de l’Ode à la Joie, quant à lui, trouve ses racines notamment dans la Fantaisie pour chœur, piano et orchestre opus 80.
Cette Ode à la Joie correspond aux idéaux fraternels de Beethoven : « L’homme est pour tout homme un frère – Que tous les êtres s’enlacent ! – Un baiser au monde entier ! ». Depuis, la Neuvième symphonie n’a jamais cessé d’être jouée dans le monde, par les plus grands ensembles, et dirigée par les plus grands chefs d’orchestre. Le chœur final est devenu l’Hymne de l’Union européenne.
Le Sacre du Printemps d’Igor Stravinski lundi 23 mai 14h 30
Sur une musique de Stravinsky et une chorégraphie de Nijinski, Le Sacre du printemps relate l’histoire d’un grand rite sacral païen. Un groupe de sages observent une jeune fille exécuter une danse jusqu’à sa mort pour la livrer en offrande au dieu du Printemps. Bien au-delà de l’avant-gardisme de la musique, c’est la première représentation au théâtre des Champs-Élysées à Paris qui va marquer les esprits comme l’un des moments les plus spectaculaires dans la mémoire culturelle collective. La première représentation provoqua une émeute colossale. Monique Dautemer analysera cet événement qui eut lieu en mai 1913 et qui restera dans les annales comme le plus grand scandale de l’histoire de la danse. (Vidéo)
Pour tout renseignement sur les trois conférences qui auront lieu Salle Benoite Groult au Park Hôtel de Hyères avenue de Belgique on peut joindre tel 04 94 00 78 80 et utd@mairie-hyeres.com
Jean-François Principiano