Petite Histoire du Théâtre des origines à nos jours
L’Université du Temps Disponible propose une conférence sur l’histoire et l’évolution du théâtre et des arts de la scène présentée par Jean François Principiano historien et directeur artistique de l’association Opéravenir lundi 7 mars 14h 30 au Park Hôtel de Hyères salle Benoîte Gould. Entrée Libre.
L’aventure du théâtre en Occident
Le terme « théâtre » vient du grec theatron et signifie « le lieu où l’on regarde ». Le théâtre est ainsi avant tout un espace de spectacle. Mais c’est surtout un lieu où l’on rêve.
Né dans l’Antiquité grecque, il est devenu un genre littéraire qui s’est épanoui de manière diversifiée en fonction des époques. Les tragédies et comédies grecques, dont la représentation remonte aux VIe et Ve siècles avant J.-C., ont une origine religieuse, liée au culte de Dionysos. Le théâtre est donc à son origine lié au sacré. Au XIIIe siècle, le théâtre se joue sur la place du village ou de la ville. Les spectateurs sont des « bourgeois » (habitants du bourg), tandis que les seigneurs préfèrent les spectacles de tournois, de ballets et de jongleurs.
La période classique
Le XVIIe siècle voit s’amorcer plusieurs nouveautés. Le métier de comédien, même s’il est méprisé par l’Église et une part de l’opinion, fascine de plus en plus. Les femmes peuvent quant à elles enfin monter sur scène. En 1630, le théâtre est reconnu comme art officiel par Richelieu. Plus tard, dans la dernière partie du siècle, Louis XIV agira en mécène : de nombreuses pièces seront créées à la Cour du Roi. Cependant, le clergé est dans sa majorité hostile au théâtre, et considère que les comédiens doivent être excommuniés.
Dans ce siècle dominé par le classicisme, la distinction entre les genres théâtraux est nette : la tragédie et la comédie ont des caractéristiques propres, qu’un auteur se doit de respecter (il existe cependant quelques formes « mêlées » : Le Cid, de Corneille, est ainsi une tragicomédie).
Même si la tragédie est le genre « noble » par excellence, Molière défendra avec beaucoup d’ardeur la comédie et en exploitera toutes les ressources : de la farce à la « grande comédie », c’est-à-dire des comédies en vers, offrant des personnages caractérisés, autour de sujets importants comme Dom Juan, Tartuffe, Le Misanthrope.
Et le romantisme vint
Au XIXe siècle, les règles du XVIIe siècle (les unités, la bienséance) sont définitivement abandonnées. Les auteurs romantiques veulent un autre théâtre. Ils souhaitent un type de pièce capable de mettre en scène l’Histoire et le Pouvoir, dans une dramaturgie ample et un style qui ne soit plus soumis aux bienséances. Victor Hugo parle des unités comme d’une « cage » et déclare, de façon provocatrice : « J’ai disloqué ce grand niais d’alexandrin ». Dans cette mouvance, on peut également citer Alfred de Vigny ou Alexandre Dumas.
Une activité inessentielle ?
Le XXe siècle voit un retour du tragique : Jean Cocteau, Paul Claudel, Jean Anouilh, Jean Giraudoux reprennent des mythes antiques comme celui d’Œdipe, d’Antigone ou d’Electre, tout en les modernisant. Ils montrent ainsi d’une part la permanence des interrogations humaines, d’autre part le sens nouveau que l’on peut donner à ces mythes, dans le contexte bouleversé des deux guerres mondiales et des interrogations plus actuelles comme la liberté de penser, les inquiétudes de civilisations de notre époque. Lors de la pandémie la fermeture des salles de spectacle lors des confinements présente le théâtre comme une activité inessentielle. Cela a fortement interpellé le monde de la culture.
La conférence illustrée proposera un état des lieux de cette activité culturelle dans la perspective d’un renouvellement des sensibilités du public face aux urgences sociétales de notre temps.
Petite histoire du théâtre lundi 7 mars 14h30 par Jean François Principiano Park-Hotel de Hyères Entrée libre.
Infos et inscriptions : UTD 04 94 00 78 80 et Opéravenir 04 94 48 62 75.