Toulon Place de la Liberté
Hommage aux migrants et à ceux qui les aident
Ce denier vendredi d’avril, le cercle du silence a rendu un hommage exceptionnel aux migrants et aux militants qui leur viennent en aide, de multiples façons.
Près de 200 personnes se sont rassemblées sur la place de la Liberté à Toulon, parmi lesquelles de nombreux migrants d’Afrique et d’ailleurs prenant une part active à l’animation remarquable concoctée par les organisateurs.
Les moments de silence étaient entrecoupés de scènes réalisées par des participants, figurant deux tableaux célèbres : celui de Delacroix » la Liberté guidant le peuple » et celui de Géricault « le Radeau de la méduse », un peu plus tard. Tandis que circulaient deux reproductions, car évidemment les scènes proposées se voulaient symboliques.
Deux choeurs lisaient deux vers par deux vers, à tour de rôle, le poème « Les yeux des autres » à la gloire de l’harmonie entre tous les humains, de leurs apports réciproques, de leur solidarité, de leurs besoins de paix et de respect.
Au milieu de cette heure exceptionnelle, une adresse du coordinateur, Christophe Baconin aux manifestants et aux passants qui montraient quelque curiosité à ce rassemblement animé, contrairement à l’habitude où il est silencieux de bout en bout. Pour stigmatiser la loi Asile et Immigration qui renforce les dispositions restrictives aux droits des migrants avec une intention non dissimulée de les refouler plus massivement !
Des banderolles de la CIMADE, touchantes parce qu’explicites en rappelaient quelques thèmes. L’une disait : « Dis Papy, c’était quoi la solidarité ? »
Comme nous le dit ce matin Elisabeth Nadiras :
« À l’automne prochain cela fera 10 ans que le premier cercle était lancé à Toulon ! 10 ans ! Et aujourd’hui, ce soir…quel beau cercle !
Quelle organisation, quelles belles prises de paroles, que de beaux tableaux, panneaux… sans oublier les moments de silence…
C’était super ! Merci à tous et un grand bravo !
Elisabeth »
Comment ne pas citer Montesqieu, cher à François, qui aurait aimé ce rassemblement fraternel d’exception : « je suis un homme avant d’être français, je suis nécessairement un homme et je ne suis français que par hasard. »
Tout est dit.
RF
