François Flohic propose une exposition de ses dernières œuvres du 23 au 31 mai dans le cadre de la chapelle de Faveyrolles à Ollioules. C’est un écrin de choix pour ce peintre autodidacte qui s’est lancé dans la peinture un peu par ennui. Par défi aussi sans doute. C’était en 1977. Depuis, il n’a jamais choisi d’autre école que buissonnière. Et il fut sans doute le premier surpris, cet amiral qui avait été par deux fois aide de camp du général de Gaulle, quand les premiers amateurs lui dirent tout le bien qu’ils pensaient de ses créations. Elles regorgeaient du bleu de mer et de ciel engrangé durant sa longue carrière de marin. Il avait également gardé, au creux de la mémoire, des souvenirs de douce enfance bretonne… De quoi faire vibrer ses toiles de saynètes et paysages gracieux. Aujourd’hui encore y a dans chacune de ses représentations toute la tendresse et la spontanéité de l’innocence. Et c’est là un grand art… Picasso ne disait-il pas qu’il lui avait fallu trente ans pour apprendre à peindre comme un enfant ?
François Flohic musarde de tableaux en croquis, de dessins en esquisses avec l’élégance d’une jeunesse confisquée. De ses longues années en terre et mer, il a évacué les automnes et les hivers. Et chacune de ses toiles exulte des 95 printemps de cet étonnant jeune homme.
Par ces temps un peu moroses, faîtes une cure de bonheur à la découverte des toiles de François Flohic. Une leçon d’harmonieuse jeunesse dans l’enceinte feutrée de cette
chapelle romane provençale. Et si vous souhaitez le rencontrer il y sera présent chaque après-midi.
JL