« Préalablement, je tiens à saluer la forte hausse de la participation par rapport à ce qui était attendu sur ces élections européennes. Les français se sont mobilisés pour cette élection et nous ne pouvons que nous en réjouir car l’Europe, c’est notre avenir et le projet européen doit retrouver l’intérêt des français. Cette participation en hausse démontre que l’idée défendue par Emmanuel Macron d’une Europe forte a triomphé.
Cependant, ce dimanche, les élections européennes ont livré une triste vérité sur la vision de l’Europe, celle de la montée des nationalismes. En Hongrie, en Italie, les partis anti-européens progressent. Mais c’est en France, pays fondateur de l’Union Européenne, Patrie des droits de l’homme, pays des libertés que l’extrême droite arrive aussi en tête. La liste Renaissance est derrière le Rassemblement national, bien entendu, elle n’arrive que deuxième, en termes de pourcentages et de nombre de voix, contrairement à l’objectif qu’elle s’était fixé. Mais le parti Lepéniste perd 1,5 point au regard des résultats des élections de 2014. De plus, la différence avec la liste LaREM n’est finalement que de 0,9 point. Nous gagnons 21 sièges au Parlement européen alors que le Rassemblement national en obtient 22, et nous aurons le même nombre de sièges après le Brexit. Il faut ainsi souligner que la montée de l’extrême droite n’a pas eu lieu dans les dimensions attendues. D’autre part, les partis libéraux et Verts pro-européens ont gagné beaucoup de sièges. Ce qui est une bonne nouvelle pour l’Union européenne.
Et ces résultats ne doivent pas effacer les votes qui se sont portés notamment sur les partis européens. Mais ce vote il est là et il doit être regardé en face. Ce vote en France, c’est une défiance à l’égard de l’Europe, c’est une défiance à l’égard des partis traditionnels qui ont aujourd’hui disparu. Et le pire serait de renoncer à ce qui fait la France, ses valeurs, son rang, son influence, son ambition, sa place en Europe et dans le monde. Nous sommes un grand pays et il ne peut concevoir son destin dans le repli, dans la fermeture, dans le rejet. L’Europe, elle ne peut avancer sans la France, mais l’avenir de la France, il est en Europe.
Sur notre territoire, dans le Var, il ne faut pas fermer les yeux sur la réalité des résultats. Parce qu’elle traduit une peur du déclin de la France, de la mondialisation et ce sentiment exprimé tant de fois, d’abandon face à la dureté de la vie ; mais aussi une volonté écologique importante.
Aussi, demain, dans nos territoires, j’en appelle à préparer l’avenir auprès de ceux qui partagent ces valeurs progressistes, républicaines et écologiques. Je veillerai sur la circonscription à ce que l’avenir nous permette d’avancer ensemble, de nous unir pour défendre notre attachement à la démocratie, à la République, à notre territoire et son environnement. Ce qui nous unit au-delà de tout, c’est notre amour de ces valeurs universelles et ce sera le combat que je mènerai tout au long de mon mandat de Députée, au-delà de nos engagements partisans. »
Valérie Gomez-Bassac
Députée du Var
