La Commission européenne étudie un projet de nouvelle réglementation dans le domaine des produits chimiques, qui pourrait toucher également les producteurs d’huiles essentielles.
Les lavandiculteurs de notre région sont légitimement inquiets des dérives que pourrait engendrer l’extension de ces mesures, et refusent de voir un jour leur production mise au rang des produits chimiques.
La filière, qui représente 9.000 emplois directs dans notre région, a assez souffert des aléas climatiques et phytosanitaires. Elle n’a pas besoin de cela de la part d’une Union Européenne qui vient de renouveler l’autorisation des spécialités herbicides à base du controversé glyphosate.
Aux côtés de nos députés au Parlement européen, nous soutenons les producteurs contre l’ingérence de la bureaucratie bruxelloise au cœur de cette tradition millénaire. L’essence de lavande et de lavandin est utilisée sans danger depuis l’Antiquité dans les régions méditerranéennes.
Renaud Muselier et les élus LR, par la voix de Bénédicte Martin en Vaucluse, trouvent opportunément une fenêtre de communication sur ce sujet. Ils font mine de s’émouvoir ici du sort des producteurs de lavande, alors qu’à Bruxelles ils soutiennent sans réserve le principe de fédéralisme européen. Où est leur cohérence ? Où est leur sincérité ?
Catherine RIMBERT, conseillère régionale de Provence-Alpes-Côte d’azur, conseillère municipale de Carpentras, Conseillère communautaire à la CoVe84
