Découvrir Saint-Maximin

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Sa Basilique
Le plus bel exemple de l’architecture gothique en Provence.
Sa construction, commencée en 1295 et ordonnée par Charles II d’Anjou Comte de Provence, Roi de Naples, Sicile et Jérusalem et neveu de Saint Louis de France, n’a jamais été terminée. Les travaux s’arrêtent en 1532 par manque de finances, conséquences des guerres et des épidémies de peste de l’époque. La nef principale est fermée par une haute muraille aveugle. Le portail et le clocher n’ont jamais été édifiés et la rosace de vitraux n’a jamais pris sa place au dessus de l’entrée. Considéré comme le « troisième tombeau de la chrétienté », l’édifice aux dimensions impressionnantes, car prévu pour accueillir de très nombreux pèlerins, abrite les reliques de Sainte Marie-Madeleine, patronne de la Provence.

À l’intérieur :

  • dans la crypte gallo-romaine les reliques de Marie Madeleine, 4 sarcophages du IVème et du Vème siècle et les dalles sculptées du VIèmesiècle
  • les sculptures en noyer : la chaire (par frère Gudet en 1698) et les boiseries du Chœur (par frère Funès 1692).
  • le retable de la Passion (1512-1562) d’Antoine Ronzen dit « le Vénitien ».
  • l’Orgue Historique construit entre 1772 et1774 par Jean-Esprit Isnard frère convers dominicain de Tarascon. L’orgue est composé d’un double buffet avec près de 3000 tuyaux.

Son Couvent Royal
La construction du Couvent Royal, ordonnée par Charles II d’Anjou, débuta en 1295, au même moment que celle de la basilique.
Les Frères Dominicains s’établirent à Saint-Maximin avec l’accord du pape Boniface VIII. Ils sont exemptés de mendicité car le Comte de Provence subvient à leurs besoins afin qu’ils se vouent entièrement au culte de Sainte Marie-Madeleine. En 1316, le couvent ne comporte qu’un étage, pour les 24 frères installés. Au XVème siècle, un deuxième étage est construit pour permettre le logement de 48 frères. Enfin au XVIIème siècle, la toiture est surélevée de lucarnes et les dortoirs transformés en cellules. Pendant la Révolution les religieux sont expulsés. Désaffecté pendant quelque temps, le couvent est ré-ouvert sous la Terreur. À l’étage, les cellules des moines sont converties en prison pour les suspects de la contrée. Le Club Patriotique tient ses séances dans le réfectoire, où un certain Lucien Bonaparte y fait ses débuts oratoires. Bien après la Révolution, en 1859, le Père Lacordaire rachète le couvent, et fait revenir les Frères Prêcheurs à Saint-Maximin. De cette époque date la chapelle, et l’aile Ouest détruite pendant la Révolution. Les Dominicains quittent définitivement les lieux en 1957.

Curiosités : deux cadrans solaires (sur les ailes Est et Sud) indiquaient l’heure de la journée en fonction de la position du soleil. Dans la galerie Ouest du cloître se trouve une borne miliaire datant de 43, sous l’empereur Claude. Elle provient de la Voie Aurélia tracée au sud-est de Saint-Maximin.

 

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