Macron, Wauqiez, Le Pen, Ciotti, Philippe, Bertrand…et autres leaders de la droite à l’extrême-droite se battent pour le pouvoir, non pas pour changer de cap mais à la fois pour des objectifs communs très libéraux donc conservateurs et, pour le RN, en insistant très fort sur l’immigration «envahissante et coûteuse», ce qui est faux, la sélection sociale ethnique, facteur d’insécurité à leurs yeux et de dépenses inutiles donc, la préférence nationale, la civilisation chrétienne doit dominer, l’identité française très restrictive, nos droits et libertés en sursis…bref, tout ce qui va à l’encontre de la laïcité et de nos valeurs républicaines universelles : le fascisme qui se nie et s’avance en se cachant derrière son petit doigt.
Ils sont tous d’accord pour que les très riches le restent et continuent de s’enrichir. Ils ont la main-mise sur les multinationales et l’accumulation des profits qui découle de l’exploitation des richesses naturelles qu’ils s’approprient ainsi que la main d’oeuvre dont ils ont besoin, choisissant les pays qui leur assurent les marges de profits les plus élevées possibles.
Le monde subit depuis des années des crises multiples et profondes particulièrement préoccupantes, les peuples vivent une période angoissante par les guerres qui n’en finissent pas et nous menacent -je ne développe pas- et par la pression qui s’exerce sur leur pouvoir d’achat, leurs protections sociales, leurs droits, leur liberté, leur avenir. Mais, par contre, les milliardaires sont de plus en plus nombreux et de plus en plus riches !
Il y a un problème…
Ce 18 juillet, le mensuel «Challenges», comme tous les ans, révélait son palmarès des 500 français les plus riches. En tête, les trois «monstres du luxe»: LVMH 190 mds, Hermès 155 mds et Wertheimer (ex-Chanel) 115 mds…Il y a 167 milliardaires, +6 en 2023. Il y en avait 67 en 2014. Donc les crises nourrissent les plus riches et appauvrissent les plus pauvres : ça saute aux yeux…qui s’ouvrent ?
La masse des profits engrangés ne s’arrête pas à ses seules entreprises. Les 500 plus riches français ont dégagé 1 200 milliards d’euros de profits. Soit 5% de plus qu’en 2023. Et le montant de la dette publique est de 1 300 euros.
Il y a de quoi la réduire. Mais alors, on peut rétablir l’ISF et y ajouter une taxe sur les super-profits ! Toujours refusée par les droites et ex-droite ! Seul le NFC envisage une réforme fiscale d’ampleur en même temps qu’un arrêt des retards de paiement de ce que les majors d’abord doivent au trésor public ainsi qu’à la sécu, alors qu’ils bénéficient d’aides de l’État sans contre-partie ! Il s’agit de sommes colossales.
Cela s’apparente à du vol qui met le pays en danger. De plus, ces grosses multinationales ont aussi des retards de paiement de leurs factures, ils croient pouvoir se le permettre car gros donneurs d’ordres. Il s’ensuit des faillites de plus en plus fréquentes de PME-TPE avec le chômage à la clé. Et une désindustrialisation de la France très avancée.
On ne se pose pas tous les jours la question de savoir qui sont nos prêteurs ? Pour 60% des fonds de pension et d’assurance étrangers et 30% d’investisseurs étrangers à qui on paye des intérêts sur les encours chaque année qui se montent -rien que les intérêts- en 2023 à 55,5 milliards d’euros !! (voir Vie publique 12-6-24)
Ce ne sont pas les candidats.es de droite et d’extrême-droite qui vont dissuader leurs électeurs de ces préjugés ancrés dans les têtes depuis si longtemps au point qu’on entend des gens de toutes conditions dirent avec assurance : «sans les riches il n’y aurait personne pour donner aux pauvres…» ou encore: « qui nous donne du travail «? mieux: «Arrêtez de stigmatiser les riches ce sont eux qui nous font vivre…» Ou mieux, encore, entendu récemment sur «la richesses des pauvres aujourd’hui par rapport à ceux d’il y a cent ans ???» Sans commentaire. Ou, plus simplement : «on ne peut pas se passer du capitalisme, mieux vaut l’améliorer ?»
Est-ce vraiment possible ? Oui et non, à condition que le mouvement social soit puissant et déterminé à faire entendre et bouger ce qui doit l’être parce que les moyens existent et que les nécessités sont évidentes et reconnues.
Ce qu’ont exprimé les électeurs.es du NFP c’est l’urgence d’un pouvoir d’achat amélioré avec le SMIC net à 1 600 euros ainsi que le relèvement du point d’indice des fonctionnaires et l’aide aux PME en difficulté, l’abrogation de la loi sur les retraites, un vrai programme avec son financement, en rupture avec les choix précédents.(1)
Ce qui explique les magouilles auxquelles on vient d’assister pour contourner la victoire du NFC et ne pas faire appel à lui pour gouverner, préférant garder les mêmes, démissionnaires, et poursuivre la même politique de liquidation des conquêtes sociales, en attendant que Macron, le grand battu, fasse appel au même bloc Macronistes-LR sans majorité absolue.
Pour d’autres dont je suis, c’est le capitalisme qui est l’obstacle majeur mais on peut parvenir à son remplacement par la voie démocratique et pluraliste et non par «un grand soir» révolutionnaire à l’ancienne. Par la conscience de classe et des enjeux climatiques et démocratiques incontournables que la société ne peut sous-estimer.
Ce qui suppose une intervention populaire exceptionnelle pour des objectifs civilisationnels de long terme qui mettent l’humanisme et la paix au-dessus de tout et la dictature de l’argent abandonnée, au rythme des peuples. Le travail et la formation choisis, garantis et bien rémunérés, émancipateurs, comme la culture …Utopies ? Non, l’humain d’abord !
Ce sont toujours les peuples qui font l’histoire mais aussi les guerres, contrairement à ceux qui les décident, bien à l’abri. Imaginons ce que nous pourrions faire avec les sommes qui y sont consacrées si l’on pouvait se passer des…»donneurs d’ordre» bien rémunérés ?
René Fredon
Pj (1) Le programme du NFP : https://www.nouveaufrontpopulaire.fr/
Cher René, depuis qq temps tu as repris ta plume, pour nous vendre un projet irréaliste
La vraie faute de la gauche est d’avoir refusé de créer des fonds de pension « à la française » obligeant nos entreprises a se financer et se livrer aux fonds de pension étrangers.
ces fonds de pension qui financent les retraites des salariés américains (entre autre) au détriment des retraités français amenant aux niveaux insupportables des prélèvements dits sociaux, avec comme avenir le renforcement des taxations diverses…car il faut bien trouver l’argent qq part , la richesse des grandes fortunes française résidant dans le capital des entreprises c’est cet « outil » qui est ciblé, et non le propriétaire
et l’on nous propose comme première ministre une techno « économiste » à la mairie de paris dont on connait la réalité des finances…rêve ou cauchemar ?
on nous refait le coup de 1981, avec le mur de 1983
en toute amitié