Cogolin : “ Retour de voyage“

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Exposition de l’artiste Henri BAVIERA du 3 septembre au 28 novembre 2020 au Château Cogolin.

C’est presque 70 années de création artistique que vous offre à voir Henri BAVIERA au Château. Au-delà des différences techniques mises en action, gravure, peinture acrylique… c’est un regard empreint d’humanité et de respect pour la vie et la nature qu’il nous livre à travers ses œuvres.   En 1957Henri BAVIERA installe le premier atelier de gravure de la région niçoise, atelier ouvert à ses amis peintres et graveurs ; l’artiste y développe la lithographie et la sérigraphie. L’année 1965 marque le début de ses recherches sur un nouveau procédé de gravure qu’il nomme « polychromie-reliefs » Cette technique sera l’une de ses marques. Par le jeu de formes, des traces, des couleurs et de l’espace, l’artiste construit des compositions suggérant un futur en gestation et toujours liées au rapport hommes-univers.  peinture reste son activité majeure, avec la gravure et l’édition de livres d’artistes.
Henri BAVIERA vit et travaille aujourd’hui à Lorgues (Var) ; il y a installé ses ateliers.
C’est aussi l’occasion de visiter la magnifique demeure du seigneur de Cogolin datant du XVIIe qui fût léguée à la ville par la famille SELLIER. Après 2 années de fermeture elle a rouvert en décembre 2019 offrant ainsi un nouveau lieu de Culture et de loisirs aux habitants et visiteurs du golfe de Saint Tropez. Situé au 46 route Nationale, au cœur de la vieille ville de Cogolin le Château vous accueillera du lundi au vendredi de 9 à 12h et de 16 à 19h et dés le 15 septembre du mardi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30.

Exposition Château de Cogolin 2020
Mystères du vivant 
« Ces quelques lignes ne sont qu’un bref survol de ce qui m’a passionné dans ce parcours de près de 70 années.

Peu sont ceux qui dans leur enfance, ont eu comme moi le privilège de connaître à travers la présence de leurs grands parents, la vie paysanne dure mais sereine dans un village rural des années d’avant- guerre. De ces moments, mes yeux ont toujours gardé un éblouissement pour tout ce qui vit.

Depuis mes jeunes années je n’ai cessé de m’interroger sur le mystère du vivant. Par quelle magie des plantes, des arbres, des animaux et nous même existent?

Toutes ces formes de vie qui nous entourent et auxquelles nous appartenons, nous laissent un sentiment profond d’ignorance et d’interrogations.  Conscient de n’y pouvoir répondre, la peinture nourrie de mes observations, me permettait un témoignage, un hommage en quelque sorte à cette force de vie et de beauté qui me fascinait.

Après un temps d’étude et de pratique très figurative de 51 à 60,  mes premières approches picturales se sont portées vers le minéral et son rapport au végétal, premiers maillons de la chaine vivante.

La diversité infinie de cet élément et ses mouvements comme celui de toutes choses m’ont impressionné au point de les formuler picturalement de façon  simple et lisible.

Cette période dite “minérale“, m’a conduit plus tard vers une vision d‘ensemble cosmique, plus dynamique et plus schématisée dans les année 65 à 70.

Celle ci fut nommée “évolutive“ à partir de l’idée suivante: pour partir d’un postulat fondamental, imaginons le point comme forme la plus réduite de l’univers. En grossissant ce point on obtient un disque ou une sphère, figures les plus simples en géométrie.

Replaçons cette forme théorique dans le milieu vivant où rien n’est isolé, où tout est en interaction, celle-ci en subissant diverses influences, va se déformer progressivement donnant lieu aux premières figures emblématiques de la vie (œuf, graines, ovules, cellules etc..) jusqu’à une infinité de plus en plus complexes de toutes formes de vie.

Nous retrouvons ici tous les dérivés possibles de ces figures dans l’immense diversité des espèces du monde vivant, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, qui ont toutes un ordre en commun : la défense de la pérennité.

Remarque qui a inspiré les fondements de ma peinture et ma vision générale sur divers sujets dont celui de notre présence humaine dans le milieu naturel. C’est à dire le rapport que nous entretenons avec cet équilibre, sur lequel s’organise tout le monde vivant.

Mieux connaître pour mieux aimer ! Et peut être mieux vivre !….

Je me suis senti poussé dans une aventure immense, poétique, pleine d’imprévus et de diversité dans les années qui ont suivi, passant par la période des brèches des années 90, jusqu’aux développements récents, vers un travail que je ne saurais dire : plus organique, insolite, imaginaire, presque incantatoire …

Rien d’intellectuel pourtant dans ces démarches plutôt méditatives, où tout vient d’une approche sensorielle et intuitive de l’observable et de l’universalité de la vie.

La liberté dans laquelle je travaille, face aux médias, aux modes et aux archétypes du milieu consumériste, détaché de tout anthropocentrisme, me permet la mise à distance nécessaire à mes investigations, de voyager sans entraves dans ce monde fascinant de notre Nature.

Et si nous faisions ce voyage ensembles ? »

Henri.Baviera

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