CHITS : Une deuxième unité vient d’ouvrir

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Chirurgie ambulatoire : une deuxième unité vient d’ouvrir au Centre Hospitalier Intercommunal Toulon-La Seyne-sur-Mer 25 places sont mises à la disposition des patients, et 12 spécialités pratiquées par 49 médecins spécialistes

photo-2« La chirurgie ambulatoire, ça marche ! » : le Dr Matthieu Simonnet, chirurgien vasculaire et coordonnateur de l’unité de chirurgie ambulatoire à l’hôpital Sainte Musse, est bien placé pour faire part d’ un constat optimiste. En 2014, 3 500 patients étaient passés dans la première unité de 10 lits. En 2015, ils étaient plus de 4 000, et l’ouverture d’une deuxième unité devenait nécessaire. C’est chose faite depuis le mois de juin dernier, à la satisfaction des professionnels de santé, mais aussi des patients qui rentrent à l’hôpital le matin et retournent à leur domicile le soir.
« Quand on fait le choix de la chirurgie ambulatoire, il n’y a pas de place pour l’improvisation. S’il y a le moindre « grain de sable », on bascule sur l’hospitalisation classique. Les conditions d’inclusion dans un parcours en ambulatoire sont précises : le patient ne doit pas être seul à son domicile, il ne doit pas être dépendant et enfin, le temps opératoire ne doit pas excéder 2 heures. Au delà, il s’agit de grosses interventions, réservées à l’hospitalisation classique », souligne le Dr Simonnet (en photo).

Le patient, acteur de sa prise en charge
Si l’on est habitué aux interventions en ambulatoire dans les cas de cataracte, d’extraction dentaire ou de végétations, on l’est sans doute moins pour les cas de hernies ou d’hallux valgus (déformation du pied) :

-« Il y a aujourd’hui une adaptation de la pratique chirurgicale à l’ambulatoire, qui d’ailleurs fait partie de la formation spécifique des jeunes chirurgiens. Toutes les spécialités sont concernées et notamment l’urologie, la gynécologie, la chirurgie vasculaire, viscérale… » rappelle le Dr Matthieu Simonnet, qui précise encore que « les interventions en ambulatoire relèvent d’un même niveau de qualité et de sécurité qu’une hospitalisation traditionnelle. »

Dans la pratique, le patient devient l’acteur principal de sa prise en charge et cela passe par une bonne information : il dispose d’un « passeport » contenant une charte de fonctionnement de l’unité, les ordonnances, le questionnaire d’anesthésie, la date de l’intervention. La veille de l’intervention, il reçoit un appel de l’équipe soignante pour confirmer toutes les consignes, ainsi qu’un appel le lendemain, pour s’assurer des bonnes suites de l’opération, en lien avec la médecine de ville.

photo-4« Pour le chirurgien, et l’équipe soignante, c’est sans doute plus de pression et plus de travail, puisqu’il faut revoir le patient avant sa sortie et préparer une lettre d’information pour le médecin traitant «  constatent le Dr Simonnet et Mme Marie-Pierre Buonomo, cadre supérieur de santé (en photo). Mais les bénéfices sont indéniables et ne sont pas seulement économiques. On bénéficie, dans ce cadre, d’une concentration des compétences et des moyens, d’une réduction des infections nosocomiales et des complications trombo-emboliques et d’une reprise plus rapide de ses activités, pour le patient. »

Sur l’ensemble des patients orientés en unité de chirurgie ambulatoire, 2 à 3 % seulement ont été gardés à l’hôpital par mesure de sécurité.
N.F.

 

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