En 1975, Benoît Vauzel enregistrait son premier album « Mal jeté dans la vie ». Quarante ans plus tard, cet amoureux de la langue française, cet homme au physique impressionnant mais au cœur tendre récidive avec un nouvel opus intitulé « A qui ? ». Un album enregistré dans l’intimité du studio « La petite cave Saint-Pierre » à Brignoles où règne en maître du son et de l’image, Jérôme Musiani.
« J’avais envie de refaire un disque mais je voulais être entouré d’amis. De musiciens avec lesquels je puisse faire passer un certain message. De surcroît, j’ai eu la chance de rencontrer Jérôme lors de mes pérégrinations en France et avec lui une simple cantine peut devenir une véritable salle de concert. Travailler ensemble était donc logique, d’autant que nous sommes issus tous deux de cette Provence verte que l’on porte dans nos cœurs. Et comme le studio d’enregistrement est situé dans la vieille ville de Brignoles, c’est aussi l’occasion de donner un coup de projecteur à ces quartiers qui méritent un meilleur sort » avoue Benoît Vauzel.
Une aventure devenue hymne à la liberté
« A qui ? », une hymne à la non appartenance, à la non dépendance, à la liberté des êtres, comptera sept nouvelles chansons. A travers leurs paroles, Benoît Vauzel revient sur les thèmes qui lui sont chers, l’amour, l’amitié, les relations humaines et prend le parti de rire de tout même de la mort « douce amère ». Les législateurs, ceux qui prévoient les contraintes pour nous embrouiller la vie ne sont pas épargnés dans « Le contrôleur ».
L’artiste est encore tout émoustillé de mettre un point final à cette aventure née au terme d’une soirée « comme on les aime ». Impossible de se quitter sans que Benoît prenne sa guitare et joue quelques morceaux. «Au fil des chansons est né le concept d’un nouvel album. Certains amis ont même émis l’idée de participer au financement. Alors j’ai dit pourquoi pas d’autant que je suis parvenu à convaincre des entreprises à m’accompagner en leur vendant des CD personnalisés qu’elles offriront à leurs clients en fin d’année.»
Et l’histoire est toujours belle quand elle est écrite à l’encre de l’amitié et de la convivialité. Celles et ceux qui suivent Benoît depuis ses débuts sur les planches ne seront pas surpris de retrouver aux côtés du l’auteur-interprète des musiciens comme Jo Labita, l’accordéoniste, Henri Benkhellil, à la basse, Stéphane Caplain au piano ou Alain Perez à la guitare. Tous ont apporté leur note, soit par leur composition, soit par leur arrangement. « Avec Colette, mon épouse, nous avons travaillé sur les textes, mais je tenais à ce que chacun de mes amis musiciens apporte une couleur que j’avais en tête en fonction de la chanson. Mon principal souhait était que les paroles et les accords se mêlent dans un nuage humain. » Et là ? Jérôme Musiani intervient : « Lorsqu’il m’a vendu son projet, je me posais des questions. Mais au fil des séances d’enregistrement, je pense qu’il s’est vraiment créé un style. A l’intérieur du studio, il régnait une notion d’échange. J’ai découvert de fameux artistes et surtout d’innombrable talents. Le projet culturel est fantastique ».
De nombreux musiciens ont en effet pris part aux multiples séances d’enregistrement. Outre ceux cités précédemment, Benoît Vauzel a su s’entourer de d’Ilias Bazeilhac à la batterie ; de Claude Basso à la guitare, du trompettiste Denis Gautier ; du trombone Thierry Gau ; du violoncelliste Nicolas Paul ; de la violoniste Julie Arnulfo et d’Alicia Delzers pour la voix. Benoît le reconnaît : « Jamais un si bel outil ne m’avait été offert. Je pense que le résultat sera à la hauteur des engagements des uns et des autres ».
Et comme le hasard fait souvent bien les choses, l’album « A qui ? » sera dans les bacs au moment des fêtes de fin d’année. Donc, ne vous en privez pas, si vous avez un cadeau à faire, le dernier Vauzel (www.vauzel.com) est destiné à 03enchanter les amoureux des chansons à texte.
Alain REVELLO
