La crise municipale bandolaise serait-elle de nature à libérer quelques vieux démons aux senteurs nauséabondes ? On peut se poser la question après la plainte que Christian Goux ancien maire de Bandol (de 1977 à 1983) vient de déposer au commissariat de police de Sanary.
« Apologie de crime ou délit par parole, écrit, image ou moyen de communication par voie électronique » Le motif de l’infraction est suffisamment rare et grave pour qu’on s’y arrête un moment. Faire un amalgame entre étoile jaune et franc-maçonnerie… Voilà qui nous rappelle de vilains souvenirs. Peut-être pas si laids pour celles ou ceux qui sont à l’origine de ce brouet dégoûtant de haine et de lâcheté.
Christian Goux a narré aux policiers son étonnement quand il a constaté, voilà deux mois, que le blason de la ville de Bandol avait été détourné. Jusque-là rien de bien méchant… Précisons, toutefois que ledit blason est constitué d’une étoile jaune sur fond bleu surmonté d’une couronne, les deux éléments graphiques étant entrecoupés du nom de la cité… Rien que de très naturel dans le monde héraldique. Mais certains esprits à la créativité perverse se sont servi de cette étoile pour illustrer leur propos sur le compte « Bandol communauté » de Facebook, en avril dernier. Comme l’explique Christian Goux, l’étoile jaune avait été isolée du reste de son logo et » à l’intérieur étaient reproduits les insignes de la franc-maçonnerie -équerre et compas- rappelant tristement l’étoile jaune imposée aux Juifs lors de la seconde guerre mondiale. Il faut préciser que les Juifs ont été persécutés ainsi que les francs-maçons. Par ailleurs, sur cette page Facebook, il y avait un texte accusant le personnel municipal de la ville de Bandol selon lequel celui-ci aurait la volonté de tout vouloir faire échouer au nom de la franc-maçonnerie. »
Selon cet « argumentaire » qui a rapidement disparu du réseau social, « les francs-maçons ne cessent d’œuvrer pour déstabiliser le pouvoir en place et prendre le contrôle de nos institutions. » Mazette… Un coup d’État se profile ! Pour M. Goux » ces propos écrits sont diffamatoires et [il s’]’étonne que le maire de Bandol n’ait pas déposé plainte pour diffamation » de son personnel.
Dans sa plainte enregistrée le 11 juin sous le n° 2015/002424, M. Goux « précise que certains membres de la mairie ont aimé cette page en cliquant sur le mot « j’aime », notamment la compagne du maire Caroline Le Douaré, une conseillère municipale Floriane Cercio et d’autres personnes extérieures. M. Lerat, directeur du cabinet du maire avait également dans son site BandolWeb reproduit la même étoile que dans la page Facebook de Bandol communauté en appelant à communiquer là-dessus. Il faut savoir que la page FaceBook de Bandol communauté a été enlevée. »
L’enquête est ouverte. Il appartient maintenant au procureur de la République de diligenter une enquête pour connaître le/les auteur(e)s de cette communication très particulière. Et leurs perspectives. Gageons que ça ne servira pas aryen.
José Lenzini
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20h03 Pour être précis nous reproduisons en entête de cet article le logo exact par la page Facebook en question.
Il faut aller visiter la page Facebook en question. (qui n’a pas disparue au Jeudi 11 Juin 20h33 contrairement à ce que dit Mr Goux.) Pour s’apercevoir que les faits sont d’une autre nature quand on lit la page de Bandolweb. (http://bandolweb.info/?p=5627) Nous notons que l’étoile présentée ne correspond en rien à l’étoile de David. Pour autant, il semble que le lien avec le « peuple des initiés » ne fasse aucun doute, au moins par la présence du compas et de l’équerre qui sont pour le coup des références précises liées à la franc-maçonnerie, si le titre ne suffisait pas
– On peut (peut être) confondre ces cercles philosophiques avec des réunions d’affairistes, mais c’est du système dont il nous faut parler.
– Jeter en pâture 4 noms quand il y a 23 « like », nous laisse penser qu’en politique aussi il y a le réflexe du tri sélectif !
– Choisir 4 noms sur 23 et constater que les 4 heureux élus sont tous 4, proches du Maire en place; atteste aussi que malgré l’âge le ciblage reste précis.
On peut donc ramener ça à une attaque en règle pour déstabiliser l’entourage du Maire. Une question se pose : A qui profite le crime?
Comme l’écrivait très justement José Lenzini : »Gageons que ça ne servira pas aryen. »
Laurent di Gennaro