Passée du statut de révélation de l’année à celui de superstar de la musique en moins d’un an, Aya Nakamura a rythmé le quotidien de la jeunesse française en 2018 avec ses tubes « Comportement », « Copines », et surtout « Djadja », dont le clip cumule à l’heure actuelle le chiffre ahurissant de 260 millions de vues sur Youtube. Il s’agit d’une musique d’une belle facture ou les rythmes rivalisent avec des harmonies à la fois modernes et audacieuses.
Un pont entre l’Europe et l’Afrique
Des titres entêtants et addictifs dont l’efficacité est décuplée par la personnalité attachante d’Aya, qui entretient un lien très direct avec son public, et par l’universalité de sa musique, qui traverse les frontières et s’impose dans les tops dans l’Europe entière et sur le continent africain. C’est l’exemple parfait que nous nous plaisons a toujours souligner dans ces chroniques de l’effet unificateur de l’art musical (classique, pop, jazz, world ou autres).
Après Journal Intime en 2017, la voici déjà de retour avec un nouvel album, Nakamura, certifié disque de platine en France et disque d’or aux Pays Bas moins de 2 mois après sa sortie !
Elle donnera le lundi 12 août au Théâtre de Verdure du Lavandou un concert estival unique en son genre proposé par la dynamique association « Couleurs urbaines ». Il faut y courir.
Une artiste complète
Cette jeune chanteuse francophone est née à Bamako au Mali le 10 mai 1995, dans une modeste famille de griots, c’est à dire une famille vouée à la musique. On ne dira jamais assez combien le Mali est une source de bons musiciens ! De son vrai nom Aya Danioko, elle est l’aînée d’une fratrie de cinq enfants. Sa famille arrive en France et emménage à Aulnay-sous-Bois en région parisienne alors qu’elle est encore enfant. Elle hésite sur son avenir professionnel et entame des études de mode à La Courneuve : « Je voulais être modéliste », indique-t-elle, « Mais cela a cessé de me plaire, alors j’ai chanté ».
Très belle, naturellement élégante et dotée d’une voix exceptionnelle, elle gravit tous les échelons de la reconnaissance de la part d’un public jeune et connaisseur. C’est un pur produit d’un phénomène appelé le streaming qui permet de diffuser la création musicale gratuitement grâce aux réseaux sociaux. Artiste pulsante, envoutante et complète elle crève les clips, d’abord artisanaux puis professionnels par son charme et sa présence. Assez vite récupérée par le système officiel, elle lutte actuellement pour conserver son authenticité originelle.
2018 le décollage d’Aya
Djadja est le premier titre en français à atteindre la première place des ventes aux Pays-Bas, (le dernier titre francophone fut Alors on danse du chanteur belge Stromae). Djadja est diffusé sur les radios allemandes, suédoises, roumaines et autrichiennes. Le clip cumule 300 millions de vues sur YouTube après sa prestation remarquée aux 34e Victoires de la musique, où elle est nominée deux fois. Par la suite, Copines, sorti en août 2018, entre 4e du classement des singles en France (streaming inclus) et devient disque de diamant. A noter que les paroles triturent le français et jouent surtout sur les sonorités de la langue.
Désormais Aya est en plein vol vers le succès. Une orchestration brillante, une voix inoubliable, un charme interprétatif qui transperce les genres, cette jeune artiste de 24 ans a tout pour devenir une grande représentante de la chanson pulsante francophone (pop urbaine, de style afrobeat).
Sa venue au Lavandou au Théâtre de Verdure le lundi 12 août est un petit événement qui démontre la vitalité de cette musique et le choix judicieux de l’association Couleurs Urbaines dont on ne peut que louer le rôle de médiateur musical dans un esprit de partage et de fraternité.
Tarif Normal : 32 € (frais de location inclus) dans la limite des places disponibles.
Billetterie disponible sur Weezevent et dans les points de ventes habituels. Réservation fortement conseillées.
Jean-François Principiano