Au Comedia Poésie Musique et Méditation

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Le Comedia de Toulon présente un spectacle très original vendredi 5 avril mêlant poésies et musiques  intitulé « Dans l’expérience du Monde » par le duo Hamsa avec Ivan Dmitrieff et Sylvie de Saaj.

Un poète inspiré
Ivan Dmitrieff  est à la fois écrivain photographe  et mystique. Il a beaucoup voyagé ce qui a nourri son talent de comédien. Récemment il a triomphé avec Charles Berling sur un spectacle consacré à Victor Hugo au Théâtre liberté. Un succès qui sera peut être repris prochainement dans la région.

Son inspiration est universaliste avec des  inclinaisons très fortes vers le symbolisme. Son dernier recueil de poèmes  a été particulièrement remarqué.

Poète-interprète, il se produit en duo avec des musiciens avec lesquels il créer des récitals mêlant voix parlée et chantée. Dans un répertoire solo, il donne à vivre ses textes poétiques aussi bien dans le registre de l’intime que de la performance. Expositions, participation à des festivals, collaboration à des revues et publications poétiques, rythment le parcourt de son expérience artistique riche et généreuse.

En parcourant le programme : les poèmes seront associés à la musique.
« Dans l’expérience du monde » poème, Raga Hansadwani « Sente » Raga Shivranjani, « Au delà du sommeil » Raga Darbari Kannada, « Ce qui en nous entend » « Vois », Raga Bairagi, « Messe jubilation », Raga Bihag, « L’être ou le voyage de Mariem, » Raga Bhairavi, « Berceau », Raga Bhairavi, « Apparition, » Raga Chandrakauns.

Une spécialiste du sitar indien
Sylvie de Saaj, diplômée d’Études Indiennes, est aujourd’hui une des rares spécialistes du sitar au niveau européen. Nourri durant plus de vingt ans de multiples séjours en Inde, son jeu porte la marque d’une tradition authentique auprès des plus grands maîtres Ustad Usman Khan Shujaat Khan et Ustad Bale Khan de l’École de sitar Beenkar. Le sitar  est le symbole musical de l’Inde du nord. C’est un luth très particulier constitué d’une caisse de résonance en calebasse et d’un long manche creux en bois évidé, muni d’une vingtaine de frettes en métal courbées et amovibles. Sur la table d’harmonie, deux chevalets plats tirent parti de la vibration des cordes pour faire naître une sorte de grésillement harmonique et créer un son lumineux tout à fait caractéristique. Les cordes se répartissent en trois groupes. Celles qui servent la mélodie sont jouées à l’aide d’un onglet fixé sur l’index de la main droite, tandis que les doigts de la main gauche les tirent sur l’une ou l’autre des frettes, reproduisant ainsi les intonations de la voix humaine. Deux à trois autres cordes, les chikari, servent de bourdon rythmique et sont régulièrement frottées par le petit doigt de l’instrumentiste. Enfin celles qu’on dit « sympathiques », au nombre de douze à vingt, ne sont pas jouées avec les doigts, mais vibrent et amplifient les notes pincées.

La première mention d’un « sitar » dans la littérature indienne remonte à la première moitié du 18e siècle, associée à celle d’un musicien de la cour de Delhi, Khusrau Khan. La légende semble ensuite avoir confondu cet artiste avec un prestigieux homonyme, le grand poète et musicien mystique Amir Khusrau, qui vécut également à Delhi, mais cinq siècles plus tôt. Le sitar, lui, y a en tout cas gagné en prestige.

L’improvisation musicale, chère à la musique indienne, servie par la grande sensibilité de cette interprète, et par sa maîtrise de l’instrument, trouve ici de nouveaux horizons avec la poésie d’Ivan Dmitrieff.

Un concert-poétique-événement vendredi 5 avril 20h45 qui devrait attirer les  nombreux amateurs de musique classique indienne et de belle poésie contemporaine. Il est donc prudent de réserver au Comedia au 04 94 42 71 01 et sur www.espacecomedia.com

Jean-François Principiano

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