Anémie infectieuse des équidés

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Levée des mesures de surveillance renforcées prises après la découverte d’un cas d’anémie infectieuse des équidés détecté dans le Var

À la suite de la découverte de deux cas d’anémie infectieuse des équidés (AIE) détectés en janvier dans les départements du Var et des Alpes-Maritimes, une enquête épidémiologique a été conduite par les services de la Direction Départementale de la Protection des Populations pour évaluer la situation sanitaire, connaître l’éventuelle circulation virale et identifier les équidés ayant pu être au contact des chevaux infectés.

Des mesures de surveillance renforcée ont alors été mises en œuvre :

  • dépistage des équidés ayant été en contact prolongé avec les animaux infectés,
  • recensement et dépistage des équidés situés dans une zone de surveillance d’un 
rayon de 2 km autour du foyer, sur la commune de Lorgues. 
Un rayon de surveillance de 2 km a été défini en tenant compte du rayon d’activité des insectes vecteurs en intégrant une marge de précaution puisque, d’après les données scientifiques, ces insectes ne peuvent pas infecter des équidés éloignés de plus de 200 m de l’équidé infecté qu’ils ont piqué. 
Les prélèvements d’équidés contacts et/ou situés dans la zone de surveillance sont achevés. 217 équidés ont été testés dans le Var, principalement chez des particuliers. 
Les résultats des tests réalisés à ce jour ne mettent en évidence aucune diffusion à partir du cheval infecté dans le Var. 
Par ailleurs, des investigations complémentaires ont été menées par le Laboratoire ANSES de Dozulé (Laboratoire national de référence pour l’AIE) pour caractériser les souches virales responsables de l’infection des équidés des Alpes-Maritimes et du Var. La souche isolée sur les deux chevaux infectés s’apparente à celle isolée en 2009 dans le Var dans un précédent foyer. Toutefois, les informations recueillies lors des enquêtes épidémiologiques et les différents tests sérologiques réalisés n’ont pas permis de déterminer l’origine de l’infection ni les dates de contamination de ces deux chevaux. En particulier, ces résultats ne permettent pas de savoir si l’un des deux équidés a été à l’origine de l’infection du second, si leur contamination provient d’une même source ou de deux sources différentes, si elle est antérieure ou postérieure à la découverte du foyer du Var en 2009, ni si leur contamination présente ou non un lien direct avec le foyer de 2009.

Enfin, les résultats d’analyse obtenus, ciblant les équidés les plus à risque d’infection (équidés ayant été en contact prolongé et/ou régulier avec les chevaux infectés et équidés situés à proximité) illustrent la faible dissémination du virus au sein de la population équine contact par voie naturelle, déjà mise en évidence lors des précédents épisodes d’AIE en France.

Aussi, le préfet du Var a abrogé par arrêtés les mesures de surveillance renforcée.

Recommandations :
Le virus se transmet principalement par voie sanguine, soit par des insectes piqueurs (principalement taons) soit par utilisation de seringues/aiguilles souillées. L’infection peut se manifester par des signes cliniques ou au contraire être inapparente, ou les deux en alternance. Les enquêtes épidémiologiques montrent que, le plus souvent, la dissémination du virus à d’autres équidés à partir d’un équidé asymptomatique est faible.

Il est néanmoins primordial de respecter les bonnes pratiques d’élevage et d’utiliser du matériel d’injection stérile à usage unique.

Il convient également de rappeler :

  • –  l’importance des dépistages pour se prémunir de la diffusion à bas bruit de la 
maladie (l’infection par le virus de l’AIE persistant à vie) ;
  • –  et l’importance du respect par les détenteurs d’équidés des règles liées à la 
traçabilité des équidés, via leur identification et la tenue du registre d’élevage, dans l’objectif de faciliter la gestion d’incidents sanitaires contagieux. 
La réglementation1 prévoit l’obligation d’identification des équidés, ainsi que leur enregistrement, la déclaration des lieux de détention (particuliers et professionnels) et la déclaration des changements de propriété au fichier national SIRE (http://www.ifce.fr/sire-demarches/sanitaire-detention/lieu-de-detention/). L’enregistrement de la liste des équidés détenus et de leurs mouvements dans le registre d’élevage constitue, avec le fichier d’identification des équidés SIRE, les seuls outils de traçabilité actuellement disponibles pour la filière équine en France.

 

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