Adam Laloum joue Mozart

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Vendredi 28 février à l’Opéra c’est un grand pianiste français qui viendra à Toulon interpréter l’énigmatique Concerto pour piano N° 23 de Mozart.

Adam Laloum en quelques années  a franchi toutes les étapes de la notoriété du virtuose classique. Sa victoire de la musique en 2016 aura sans doute boostée son ascension mais c’est surtout sa qualité d‘artiste qui a fait l’essentiel.

Mais au fait, qu’est ce qui fait un grand pianiste ?
Petit rappel pour mélomanes avertis. D’abord c’est sa technique. C’est dire à dire la maîtrise des jeux divers au piano (jeu perlé, vélocité, mordant, jeu détaché).  Ensuite c’est son touché c’est-à-dire  la qualité de « faire sonner les touches du piano » à ne pas confondre avec le doigté qui est la précision du passage des doigts lors de l’exécution d’une gamme ou d’un trait de virtuosité. Laloum a un touché merveilleusement doux et puissant capable de nuancer les multiples variétés du morceau  sous ses doigts. Vient ensuite son phrasé c’est-à-dire l’art  du legato, lier les notes et les cellules mélodiques comme un chanteur lyrique. Chopin conseillait d’ailleurs à ses élèves d’écouter les mélodies de Bellini pour bien jouer du piano…

Le mystère de l’interprétation.
Ensuite il faut insister sur l’interprétation. Au-delà de ce qui est écrit par le compositeur, l’interprète peut ajouter sa personnalité  (s’il en a une) ralentir, accélérer, accentuer, détacher etc…Les puristes peuvent, dans ce cas, aimer ou détester. Par exemple les  fameuses notes staccato c’est-à-dire détachées de Glenn Gould qui ont suscité tant de perplexité chez les mélomanes et les critiques…

Dans Mozart, Laloum fait des  choix d’interprétation qui peuvent surprendre mais qui sont toujours justifiés car son goût concernant  cette musique est très sûr. Il intériorise la musique pour en présenter la substance créative profonde. Et ainsi remonter jusqu’à l’intuition du compositeur. Un peu comme si l’auditeur assistait à la « création » de l’œuvre proposée.

Le Charisme de l’artiste
Car un grand pianiste est celui qui installe l’auditeur dans un état second, inexplicable rationnellement. C’est sa personnalité d’artiste et son charisme  d’homme qui s’expriment, du début à la fin du  récital ou du concert. Les mélomanes qui auront la chance d’écouter Laloum dans cette œuvre découvriront ce mystère qui fait toute la grandeur de la musique classique. En grande partie inexprimable par l’analyse

Un riche programme
Le Concerto N° 23 Koechel 488 de Mozart sera entouré d’œuvres estimables comme une création du jeune compositeur Lionel Ginoux, Sinfonietta ;  ensuite sera donné le Concertino da Camera de Jacques Ibert  pour saxophone alto, en soliste Femke Ijlstra.

Enfin pour terminer la soirée on retrouvera la pimpante Sinfonietta de Francis Poulenc.
L’orchestre Symphonique de Toulon sera dirigé par Lio Kuokman. Tarif de 5 à 20€.

Vendredi 28 février  20h Opéra de Toulon « Adam Laloum joue Mozart »

operadetoulon.fr04 94 92 70 78 billetterie@operadetoulon.fr

Jean-François Principiano

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