Deux conférences de haut lignage sont proposées pour pénétrer le mystère de l’art pictural les 26 et 29 novembre.
Gustave Moreau, la recherche du geste spirituel
Peintre français du 19e siècle qui influença Rouault et Matisse, Gustave Moreau connut son heure de gloire, avant de tomber dans un relatif oubli puis d’être redécouvert. Il appartient au courant symboliste, cherchant à transmettre un message spirituel à travers la puissance évocatrice de ses toiles ; pour ce faire, il conjugue références bibliques, héritage mythologique gréco-latin, et influences orientales, pour baliser un véritable chemin de l’âme vers le divin.
Le 18 avril 1898, mourait dans son atelier parisien cet artiste à l’univers fortement pénétré de mysticisme, son travail méticuleux et fourmillant de détails se reconnaît au premier 
coup d’œil. Au cours de sa carrière, Moreau s’essaya, en plus de la peinture, à la gravure, au dessin et aussi à la sculpture. Aujourd’hui, sa maison-atelier est devenue un musée ouvert au public, en plein cœur de la capitale française. À l’occasion des 119 ans de la mort de l’artiste, Jean Pierre Dol (photo) a bien raison de s’intéresser à cet artiste singulier dont une des plus célèbres toiles est Salomé dansant devant Hérode ?
Lundi 26 novembre – Salle Benoîte Groult du Park Hôtel à 14h 30
Peinture et spiritualité. Gustave Moreau, un peintre symboliste à la croisée des influences païennes et chrétiennes
Par Jean-Noël Dol, docteur en théologie, recteur du Grand Séminaire Diocésain de La Castille (En partenariat avec le Grand Séminaire Diocésain de La Castille et la Paroisse d’Hyères)
Breughel un peintre humaniste.
Pieter Breughel « l’ancien » (1525 ou 1530-1569), peintre des Pays Bas, a été connu de son vivant comme « Pierre le drôle » ou « Pierre le paysan ». Ces sobriquets, même s’ils se basent sur une réalité, le caricaturent. Des études plus attentives et récentes rétablissent quelques vérités. Pieter Breughel et son atelier jouissaient d’une grande renommée. Il était l’ami des plus grands : Erasme, des scientifiques dont Ortelius, géographe créateur de mappemondes. Il connaissait, aussi, très bien la théologie et les œuvres classiques – surtout Ovide. L’époque, très troublée par les guerres de religion, par les pestes, devient le décor de son œuvre.
Cependant, chez lui l’ironie prend le pas sur le désespoir et une joie de vivre s’exprime aux travers des scènes représentées, religieuses ou profanes. Les fables et proverbes sont alliés à des scènes religieuses, actualisées dans les Pays Bas du XVIe siècle. Tout est mouvement, servi par une technique « alla prima », par laquelle le pinceau peint et dessine en même temps. Cette unité dans sa technique est encore plus sensible dans l’adéquation entre ses moyens d’expression et ses motifs. Sa renommée dépasse le nord de l’Europe : il est cité par Vasari (historien de l’art et artiste italien) parmi les peintres « les plus excellents ».
Breughel serait, aussi, un « Rabelais peintre ». C’est sa transposition d’images littéraires ou mêmes théologiques, par sa virtuosité technique, qui crée cet univers sensible. Son regard malicieux sur le monde qui change exprime, visuellement, l’humanisme dynamique qui sera une des valeurs de l’Europe. Son ami Ortellius lui rendra hommage en 1573 : Breughel est « Non le meilleur des peintres, mais « la nature des peintres » […]. Dans toutes ses œuvres, il y a toujours quelque chose à comprendre en plus de ce qui est peint ».
Ces deux conférences devraient fortement intéresser les amateurs d’art et même les autres tant elles sont porteuses d’un élan humaniste fraternel et spiritualiste. Comme disait le grand Leonardo « La pittura e cosa mentale »
Jeudi 29 novembre – Salle Benoîte Groult du Park Hôtel à 14h 30
Pieter Breughel l’ancien : Entre rires et larmes, entre l’humble et le puissant
Par Christian Biancardini, professeur d’arts plastiques.
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Jean François Principiano
