Petite histoire thématique de l’Opéra
L’association varoise Opéravenir propose une série de sorties thématiques autour de l’Histoire de l’Opéra, cet été, avec des œuvres de Monteverdi, Mozart, Ponchielli, Richard Strauss et Pascal Dusapin. Petit itinéraire au cœur de l’art lyrique, du baroque jusqu’à l’opéra contemporain en passant par le classicisme, le romantisme et le post wagnérisme.
L’Orfeo de Monteverdi 1607 le lundi 11 juillet au Grand Théâtre de Provence à Aix en Provence. Considéré comme le tout premier des opéras cette œuvre sera donnée sous la direction de Leonardo Garcia Alarcon avec Valerio Contaldo, Mariana Florés, Giuseppina Bridelli et la Cappella Mediterranea. Déterminé à utiliser le pouvoir de la musique pour adoucir le cœur de Pluton, maître des Enfers, Orphée part à la recherche d’Eurydice, qu’il veut ramener sur terre. Monteverdi comme tous les intellectuels, philosophes et artistes de son temps lit les écrits de l’Antiquité et s’en inspire pour forger de nouvelles idées humanistes : en replaçant l’Homme au centre de la pensée, il affirme sa confiance dans le progrès, dans l’être humain, et dans son perfectionnement par la connaissance et l’éducation. C’est le sens de cette œuvre qui symbolise la force de la culture dans la destinée humaine.
Idomeneo re di Creta de Mozart 1781 le vendredi 22 juillet Théâtre de l’Archevêché à Aix en Provence. Avec Mickael Spyres, Sabine Devieilhe, direction Raphael Pichon Chœur et Orchestre Pygmalion. Idomeneo, roi de Crète, est de retour vers sa patrie après la chute de Troie. Pour échapper à la tempête menaçant son navire, il promet au dieu Neptune de sacrifier la première personne qu’il rencontrera en débarquant. Et c’est son propre fils, Idamante, qu’il aperçoit sur le rivage. Il tente alors d’échapper à sa promesse et d’éloigner celui-ci… Considéré comme le premier chef-d’œuvre de Mozart, Idomeneo est une œuvre d’une grande intensité musicale et dramatique, dévoilant la profondeur psychologique des personnages. Centré autour des relations père-fils, l’opéra résonne comme un écho à la propre vie du compositeur.
La Gioconda de Ponchielli 1876 Samedi 6 août Théâtre Antique d’Orange avec Saioa Hernandez, Clémentine Margaine, Fabio Sartori, Alexander Vinogradov direction Danielle Callegari. Mise en scène Jean Louis Grinda. L’intrigue de l’opéra, tiré d’Angelo, tyran de Padoue de Victor Hugo, se déroule au XVIIe siècle à Venise, où conspirations et carnavals forment la toile de fond des déboires d’une chanteuse, la Gioconda. Victime des machinations de l’espion Barnaba, elle sacrifie tout pour sauver son bien-aimé, Enzo, et l’amante de celui-ci, Laura. D’un lyrisme puissant, située à la charnière entre Verdi et Puccini, l’œuvre regorge de mélodies célèbres soutenues par une orchestration rutilante et généreuse. (la danse des heures).
Salomé de Richard Strauss 1905 d’après Oscar Wilde samedi 16 juillet Grand Théâtre de Provence. Avec Elsa Dreisig, Angela Denocke, Gabor Bretz, John Daszak, direction Ingo Metzmacher, mise en scène Andrea Breth. L’histoire de la Princesse Salomé, belle-fille du Roi Hérode, et fille d’Hérodiade, se déroule aux alentours de l’année 30 av. J.-C., dans le palais du Roi Hérode à Jérusalem. Le Roi Hérode tue son frère, père de Salomé, afin de se marier avec Hérodiade, la femme de son frère. Hérode a aussi des vues sur Salomé, la Princesse décide donc de s’échapper. C’est à ce moment qu’elle entend une voix, celle de Jochanaan, le prophète emprisonné pour avoir diffamé Hérode.
Hérode lui demande avec insistance de danser pour lui, en échange, il lui donnera ce qu’elle voudra. Salomé accepte, lui offre la danse des sept voiles et demande la tête de Jochanaan qui s’était refusé à elle. Hérode est effrayé à l’idée de faire exécuter le prophète mais finit par accepter. Salomé récupère la tête de l’homme décapité et embrasse voluptueusement sa bouche. Horrifié, Hérode la fait tuer. Entre lyrisme et frénésie érotique cet opéra est un des plus puissants du répertoire allemand post wagnérien.
Il Viaggio, Dante 2022 de Pascal Dusapin création au Grand Théâtre de Provence à Aix, le vendredi 8 juillet. Direction Kent Nagano. Mise en scène Claus Guth. Avec Jean Sebastien Bou, Evan Hughes, Christel Loestzsch, Jennifer France, Dominique Visse, Giacomo Prestia. Choeurs et orchestre de l’Opéra de Lyon. Un voyage initiatique à travers cette somme réputée inadaptable, qui évoque le parcours d’un individu exemplaire à travers tout ce qui fait l’humain jusqu’à son accomplissement dans la lumière et dans la joie. Saisi à trois âges de la vie, Dante passe des cercles de l’enfer, avec sa litanie des damnés culminant dans la rencontre avec Lucifer, au paradis, où retentit le rire énigmatique de Béatrice.
Pour tous renseignements sur les déplacements vers ces spectacles on peut contacter Operavenir Elya Weismann 06 11 81 54 73 depuis le lundi 18 avril.
