La dernière soirée du nouveau festival Musique au Château s’est achevée samedi à Solliès-Pont par le récital de Shani Diluka. André Garron tire les leçons d’une collaboration culturelle réussie entre la Commune et l’Opéra de Toulon.
Piano dans les étoiles
C’est donc la charmante et talentueuse pianiste srilankaise Shani Di Luka qui clôturait en beauté ce tout nouveau festival varois. Grande pédagogue, elle présenta elle-même ses choix musicaux centrés autour de Schubert et Beethoven qu’elle affectionne tout particulièrement (voir vidéo) Elle a le charme et le don de l’émotion qui l’amènent à parler de la musique qu’elle aime avec sensibilité et élan quasi mystique. Elle interpréta deux grandes sonates de Beethoven, les Adieux et Clair de Lune avec passion et fougue. Elle a su dompter le magnifique Steinway 1955 du Foyer Campra de l’opéra de Toulon, bien restauré avec le soutien du mécénat de l’Union Patronale du Var.
Emportée par son élan elle donna une vision beethovénienne plus romantique que classique mais qu’importe, on lui sait gré surtout d’avoir choisi deux pièces contemporaines de Wolfgang Rhim et Phil Glass. Plus dans le style, ses jeux d’eau à la Villa d’Este de Franz Liszt ont séduit par la fluidité et la pureté des notes perlées. Artiste attachante et humble, Shani a souligné l’universalité de la musique et son message humaniste.
Engagement pour la musique
À l’issue du récital qui attira un nombreux public, le maire de Solliès-Pont, le docteur André Garron a pris spontanément le micro pour rappeler le rôle essentiel de la culture et notamment de la musique. « Après les divers confinements, nous avons redécouvert l’urgence du lien social à travers l’engagement culturel et tout naturellement nous nous sommes tournés vers l’Opéra de Toulon et son directeur général et artistique Claude-Henri Bonnet. »
Il a souligné avec ferveur l’engagement pris de renouveler l’expérience de cette « collaboration fertile » entre la maison lyrique varoise représentée par Jérôme Gay directeur adjoint et codirecteur artistique et Régis Vian des Rives directeur délégué au Développement et au Mécénat. Il a insisté sur la volonté sans failles de Marie-Aurore Gotta-Smadja adjointe à la culture qui poursuivra cette action exemplaire, préfiguration, sans doute, d’une future extension de la Métropole TPM vers ces territoires ensoleillés…
En cette période d’inquiétude sociale et d’incertitude sanitaire cet engagement est porteur d’espoir de renouveau car la culture partagée reste le meilleur antidote contre le délitement des valeurs fraternelles.
Jean-François Principiano
