Roquebrune sur Argens : Un musée insolite

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Il était une fois des lieux chargés d’histoire dont la vocation se retrouve quelque peu bousculée.
Il en existe un exemple précis à Roquebrune-sur-Argens en plein centre du village provençal où une ancienne chapelle est devenue

« Maison du Chocolat et Cacao ».

En 1635, fut officialisé l’hospice Saint- Jacques, rue de l’Hospice, qui était une œuvre charitable et dont la fonction était de prendre soin des malades.

L’hospice fut fermé en 1892 et la chapelle, tout d’abord abandonnée pendant quelques années, est devenue l’abri du musée local de Roquebrune.

C’est aujourd’hui près de 1 000 objets qui y sont exposés. Parmi eux, on trouve une ancienne chocolatière datant de 1798, le livre de Nicolas DEMERY la pharmacopée universelle datant de 1697, ou bien encore le seul automate BANANIA en état de marche sur les deux recensés en France.

Une collection à découvrir

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Le musée possède une rare collection d’objets de toutes sortes :
boîtes à goûter, boîtes BANANIA, chocolatières, plaques émaillées, affiches publicitaires, voitures publicitaires de collection, jouets, boîtes de cacao… des sculptures originales et inédites en chocolat créées par les trois chocolatiers du village.

Sculpture en chocolat et créations de nos chocolatiers
•Vidéo sur la fabrication du cacao

•Espace sensoriel et pédagogique

Le chocolat et la médecine

Chez les populations précolombiennes, le chocolat avait déjà une double fonction alimentaire et thérapeutique. Chez les Aztèques, c’était une boisson royale considérée comme un aphrodisiaque.
Dès sa découverte par les européens, parallèlement à l’engouement qu’il suscite chez les gastronomes, le chocolat va être un sujet d’étude pour les médecins et les pharmaciens.

De manière générale, les médecins attribuent au chocolat des propriétés fortifiantes et reconstituantes pour les personnes amaigries à la suite de maladies, en particulier les tuberculeux.
L’intérêt des médecins et des pharmaciens pour le chocolat va contribuer à son essor puisque plusieurs innovations dans la préparation du chocolat sont le fait de pharmaciens ou de médecins.

Le chocolat entre également dans la préparation de produits pharmaceutiques. Il fait partie des ingrédients des officines dès le XVIIème siècle. Phoscao, La Marquise de Sévigné, Banania, Menier…, de nombreuses marques étaient au départ vendues en pharmacie.

Cette orientation diététique atteint son apogée au cours des années 1960-70 où la publicité, clame notamment que le chocolat est un reconstituant autant pour les adultes que les enfants…

« Force, vitalité, énergie », autant de vertus que de recettes différentes.

Un incontournable de l’histoire du chocolat et de la pharmacopée : Menier où l’art de transformer un produit pharmaceutique en chocolat… C’est ainsi que tout a commencé pour Jean Antoine Brutus Ménier, alors propriétaire d’une petite officine dans le quartier du Marais à Paris. Au départ, le cacao était utilisé pour atténuer l’amertume des médicaments, pour « faire passer le pilule ».

« La fève de cacao est un phénomène que la nature n’a pas répété. On n’a jamais trouvé autant de qualité réunies dans un si petit fruit. » Alexandre Von Humboldt

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