Monsieur Philippe Schreck, député de la Nation, a déclaré hier sur ses réseaux sociaux que nous étions dans une « dictature des juges » et appelé au soulèvement du peuple.
Philippe Schreck, professionnel du droit, connait le poids des mots.
Ses propos constituent un déni flagrant de démocratie, indigne d’un élu de la République et une attaque immonde contre notre Etat de Droit.
Notre démocratie et notre Etat de Droit reposent sur le principe d’égalité devant la loi de tous les citoyens (article 1er de la Constitution).
Considérer, comme Philippe Schreck, que la Justice ne devrait pas appliquer la même Loi de la République selon que l’on soit élu ou citoyen, que la Justice est une dictature parce qu’en désaccord avec lui et appeler à l’insurrection est inacceptable de la part d’un élu qui, de plus, est avocat et montre la dérive extrémiste de Philippe Schreck.
Philippe Schreck déshonore notre République et les habitants de la 8e circonscription du Var.
Ne rien faire face à lui c’est banaliser ces propos et ouvrir la porte à la fragilisation des valeurs de la France et de ce qu’elle protège.
C’est pourquoi, sur le fondement des articles 433-10 et 434-25 du code pénal, je saisis le préfet du Var ainsi que le bâtonnier du barreau de Draguignan et la présidente de l’Assemblée Nationale pour que ses propos ne restent pas impunis.
Rayann MOUSLIM
Secrétaire général Délégué de la 8e circonscription du Var