Le Centre des monuments nationaux présente
Les 4e Musicales
de l’abbaye du Thoronet
22 juillet au 4 octobre 2025
Entre l’abbaye du Thoronet et la Musique, c’est de l’histoire ancienne !
La renommée de l’acoustique de l’abbatiale a conduit dès les années 1960 la Caisse nationale des Monuments Historiques et des Sites, devenue en 2000 Centre des monuments nationaux, actuel gestionnaire de l’abbaye (par décision de l’Etat propriétaire et du Ministère de la Culture), à recevoir de nombreuses propositions d’événements musicaux. Le célèbre critique musical du Figaro Bernard Gavoty, qui exploitera plus tard un domaine viticole éponyme à une encablure de l’abbaye, est autorisé à organiser un concert dans le monument pour la Radio-Télévision Française en 1968. Le festival de Toulon y proposera des concerts en 1973 et 74, et les Rencontres internationales de musique ancienne du Thoronet, sous la direction de Dominique Vellard, y prendront place durant trente étés, jusqu’en 2020.
En 2022, le Centre des monuments nationaux crée les Musicales de l’abbaye du Thoronet, programmation ouverte à tous et à toutes les musiques dites classiques, du médiéval au contemporain.
Pour la 4e édition, Les Musicales de l’Abbaye du Thoronet présentent huit concerts du 22 juillet au 4 octobre 2025, qui se tiendront dans l’abbatiale pour les concerts d’ensembles vocaux et dans le cloître, lieu à l’acoustique idéale pour le piano et la musique de chambre.
Jean-Marc Bouré
Administrateur de l’abbaye du Thoronet
En prélude aux 4e Musicales
Depuis 2024, la Commanderie de Peyrassol, centre d’art contemporain situé à 20 mn de l’abbaye, est partenaire de l’abbaye du Thoronet.
Ce partenariat prend plusieurs formes :
– Un partenariat tarifaire : tout porteur d’un billet d’entrée plein tarif pour l’un des deux sites bénéficie d’un tarif réduit à l’entrée de l’autre site.
– Un mécénat de Peyrassol aux Musicales de l’abbaye du Thoronet
– Peyrassol ouvre ses portes à un concert de musique classique choisi sur les conseils des Musicales.
Fort du succès du récital de Sacha Morin l’an passé, c’est un autre grand pianiste de la toute jeune génération, il n’a que 23 ans, que l’on pourra entendre le 13 juin : Ilan Zajtamm.
Son programme est composé d’oeuvres majeures du répertoire, qu’il nous interprétera la tête dans les étoiles.
Vendredi 13 juin 2025 – 21 heures – Commanderie de Peyrassol
Ilan Zajtmann, piano
Beethoven : Sonate n°30 op.109
Chopin : Polonaise-Fantaisie op.61
Liszt : Sonate en si mineur
Renseignement /réservation : www.peyrassol.com
Possibilité de se restaurer sur place
La Commanderie de Peyrassol se trouve sur la commune de Flassans, RN7 en direction du Luc-en-Provence.
Concert d’ouverture
Mardi 22 juillet 2025 à 21h
Église abbatiale
Ensemble Vox Cantoris (8 chanteurs a capella)
Jean-Christophe Candau, direction
Mysterium Solis !
Jehan Barra dit « Hottinet » (XVIe siècle)
Missa « De Venerabili Sacramento » (Ecce Panis Angelorum)
Programme:
PROCESSION : VERBUM SUPERNUM PRODIENS, Hymne des Laudes (plain-chant)
AVE VERUM, ECCE PANIS, O BONE PASTOR, O SALUTARIS, Grégoire
INTROITUS ; CIBAVIT EOS : Anonyme (Occo Codex)
KYRIE, Missa de Venerabili Sacramento
GLORIA, Missa de Venerabili Sacramento
ALLÉLUIA. CARO MEA (plain chant)
LAUDA SION (extrait) : Ecce panis
CREDO, Missa de Venerabili Sacramento
OFFERTOIRE : Sacerdotes
Petit dialogue et clausule de la Preface
SANCTUS, Missa de Venerabili Sacramento
ÉLEVATION, O SALUTARIS : : Anonyme (Occo Codex)
BENEDICTUS, Missa de Venerabili Sacramento
AGNUS DEI, Missa de Venerabili Sacramento
COMMUNIO, QUOTIENSCUMQUE MANDUCABITIS (plain-chant)
TANTUM ERGO : Anonyme (Occo Codex)
OCCO CODEX
L’œuvre centrale de ce programme consacrée à la Solennité du Corpus Christi est la messe « de Venerabili Sacramento » (Ecce Panis Angelorum) de Jehan Barra dit « Hottinet » tirée du fameux manuscrit le OCCO CODEX (Brussels, Royal Library, MS. IV, 922) paru au début du XVIe s.
Ce manuscrit tire son nom de son propriétaire Pompejus OCCO (1483-1537) qui l’a commandé pour la chapelle « Heilige Stede » (lieu saint) dédiée à la dévotion du Saint Sacrement. La chapelle a été fondée à l’origine en 1347 puis fut détruite par un incendie en 1452. Miraculeusement, l’ostensoir contenant la sainte hostie resta intact. En l’honneur de ce miracle, chaque année au mois de mars a lieu une procession silencieuse qui rassemble plusieurs milliers de pèlerins à Amsterdam.
JEHAN BARRAT, DIT HOTTINET (né ? Montigny-le-Roi ; fl 1510-23)
Compositeur et chanteur français, Hottinet apparaît sous plusieurs appellations : Sous le nom de « Jehan Barat », il fut haute-contre à la Sainte-Chapelle à Paris, entre 1510-1512. En tant que « Jean Barat dit Hottinet » il fut maître de chapelle de la cathédrale de Langres de 1512 à au moins juillet 1514, et en tant que « Hanotin Barra », il retourna à la Sainte Chapelle en octobre 1523. Dans les sources musicales, il est toujours « Hotinet » ou « Hotinet Barra ». Bien qu’une partie de sa musique soit conservée dans des sources italiennes, il n’y a aucune raison de supposer qu’il ait voyagé en Italie. Comme beaucoup de ses contemporains français, Barra privilégiait un style construit principalement sur de courts duos souvent imitatifs, souvent superposés pour produire une texture pleine de voix. Il a utilisé moins de mélismes et moins d’homophonie que Mouton et Févin, ses modèles évidents, mais il a maintenu l’articulation structurelle claire typique de leur travail.
Sa messe « De venerabili sacramento » qui apparaît dans 4 manuscrits dont un appartenant à la Chapelle Sixtine paraphrase à la voix de ténor la mélodie du verset en plain-chant « Ecce panis angelorum » extrait de la séquence Lauda Sion chantée à la messe de la fête du Corpus Christi. L’imitation déplace les motifs du chant dans les autres voix, et d’autres mélodies de chant sont citées de temps en temps, notamment « Bone Pastor » (une autre section de Lauda Sion) et « O Salutaris Hostia » (une strophe eucharistique de l’hymne Verbum supernum).
THOMAS D’AQUIN ET LA FETE DU CORPUS CHRISTI
Thomas d’Aquin est né en 1225 près d’Aquino, dans la partie péninsulaire du Royaume de Sicile (Latium), et mort le 7 mars 1274 à l’abbaye de Fossanova. Religieux italien de l’ordre dominicain, il est considéré comme l’un des principaux maîtres de la philosophie scolastique et de la théologie catholique. Il fut canonisé le 18 juillet 1323 par Jean XXII.
Répondant aux demandes de sainte Julienne de Cornillon, religieuse & mystique liégeoise, l’évêque de Liège fit célébrer la première Fête-Dieu en sa ville en 1246. Par la suite l’archidiacre de Liège siégea sur le trône de saint Pierre sous le nom d’Urbain IV, lequel institua la Fête du Corps du Christ pour l’Église d’Occident le 11 août 1264. A la demande du pape, Thomas d’Aquin fut chargé de la composition de l’office et de la messe de la nouvelle fête. Pour la messe, il centonisa des textes nouveaux comme la fameuse séquence « Lauda Sion Salvatorem » sur les airs liturgiques les plus en faveurs de son temps, et pour l’office, il remania celui qui était déjà en cours dans certains monastères cisterciens des Flandres.
L’ENSEMBLE VOX CANTORIS
Superius : Ileana Ortiz, Helena Bregar
Contratenor : Lisandro Pelegrina, Raphaël Mas
Ténor : Damien Rivière, Jean-Christophe Candau (direction)
Bassus : Jean-Marc Vié, Christophe Gautier
Depuis sa création en 2000 dans les Alpes-Maritimes, l’ensemble Vox Cantoris concentre son travail sur la recherche et la mise en œuvre de répertoires appartenant à des fonds musicaux quasiment inexplorés. En partenariat avec de nombreux musicologues, il s’attache à faire une anthropologie de la musique sacrée des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, et à retrouver le savoir-faire désormais tombé dans l’oubli des chantres de ces époques (lecture directe sur la notation originale, chant au lutrin, ornementation, recueil de traditions orales encore vivantes…).
Ayant choisi en 2007 La Réole (33) pour ville de résidence et lieu privilégié de ses créations, l’ensemble poursuit son travail d’investigation tout en ayant le souci d’apporter au public des éléments de compréhension sur la finalité de ces répertoires anciens, en considérant le milieu dans lequel les musiques sont nées, pour quel usage, dans quelles conditions elles étaient jouées, quelle était la formation des musiciens d’église, etc… Vox Cantoris s’associe au Festival des Riches Heures de La Réole dès sa fondation en 2009 et y présente chacune de ses créations.
Depuis 2013, l’ensemble entreprend de donner des stages et des master-class en France (La Réole, CRR de Paris…) ainsi qu’au Mexique deux fois par an, au sein du conservatoire de San Luis Potosi, ainsi qu’au département de musique ancienne de l’Université Nationale Autonome du Mexique (UNAM). Le but de ces interventions étant de former de jeunes chanteurs et instrumentistes à la redécouverte du fonds musical des cathédrales et Couvents de la Nouvelle-Espagne.
Sa discographie comprend une vingtaine d’ouvrages, tous salués par la critique (5 diapasons, Diapason Découverte, 2 Clefs de Resmusica, 4 étoiles du Monde de la Musique, 3 nominations aux ICMA, Finaliste REMA AWARDS 2023 …).
« Ce chœur mas¬culin se distingue par son équilibre, l’homogé¬néité de ses timbres et surtout sa souplesse dynamique.
Il fait rayonner avec autant de puissance que de transparence la riche poly¬phonie de ce Requiem » Denis Morrier – Diapason
Concert produit par le CMN
Concert 2
Mardi 29 juillet 2025 à 21h
Cloître de l’abbaye
Avec ce concert exceptionnel, nous poursuivons l’objectif premier des Musicales : faire résonner au sein de cette merveille de l’architecture qu’est l’abbaye du Thoronet les chefs d’œuvre absolus de la Musique, qu’ils soient vocaux ou instrumentaux.
C’est ainsi que nous avons pu entendre depuis 2022 les trois dernières Sonates de Beethoven, les Variations Goldberg et les Sonates et Partitas pour violon seul de Bach, les Harmonies poétiques et religieuses de Liszt, le quatuor La jeune fille et la mort de Schubert, les Leçons de Ténèbres de François Couperin, entre autres trésors…
Roger Muraro, piano
Olivier Messiaen (1908-1992)
Vingt regards
sur l’Enfant Jésus (1944)
Regard du Père
Regard de l’étoile
L’échange
Regard de la Vierge
Regard du Fils sur le Fils
Par Lui tout a été fait
Regard de la Croix
Regard des hauteurs
Regard du temps
Regard de l’Esprit de joie
Première communion de la Vierge
La parole toute puissante
Noël
Regard des Anges
Le baiser de l’Enfant-Jésus
Regard des prophètes, des bergers et des Mages
Regard du silence
Regard de l’Onction terrible
Je dors, mais mon cœur veille
Regard de l’Église d’amour
« Merci à Roger Muraro pour son intégrale absolument sublime de cette œuvre si difficile ! Avec toute mon admiration pour sa technique éblouissante, sa maîtrise, ses qualités sonores, son émotion, et j’oserai dire sa Foi ! » Olivier Messiaen
Les Vingt Regards sur l’Enfant Jésus sont une des œuvres principales de Messiaen, composée en 1944, sorte d’immense livre pour piano qui contient tout ce que le compositeur connaissait de rythme, d’accords colorés et de ferveur catholique.
Pour rendre justice à une œuvre pareille, il faut, bien évidemment une technique et une endurance hors pair. Mais cela ne suffit pas, et c’est là que se situe le génie de l’interprétation : transcender les difficultés techniques pour aboutir à la quintessence musicale.
« Explosive, bouillonnante, mais aussi mystérieuse et grave, la proposition de Muraro nous laissera le souvenir d’un tour de force technique, transcendé par un regard dramatique ».
Roger Muraro
Né à Lyon en 1959 de parents vénitiens, Roger Muraro entreprend dans sa ville natale des études de saxophone avant de découvrir le piano en autodidacte. A 17 ans, il entre dans la classe d’Yvonne Loriod au Conservatoire de Paris et fait la connaissance d’Olivier Messiaen. Il s’impose très tôt comme l’un des interprètes majeurs du compositeur français et lui consacre en 2001 une intégrale de son œuvre pour piano seul unanimement saluée.
Doté d’une technique éblouissante, étudiant plusieurs années avec Eliane Richepin, il a été lauréat des concours Franz Liszt de Parme et Tchaïkovski de Moscou. Imaginatif et rigoureux, son jeu se met toujours au service de la poésie et de la sincérité.
Accueilli dans les plus grandes salles du monde, il collabore avec les plus grands chefs d’orchestre (Daniel Barenboim, Myung-Whun Chung, Marek Janowski, Zubin Mehta, Sir Simon Rattle, …) ainsi qu’avec les plus prestigieuses formations (Berlin, Paris, New-York, Milan, Londres, Vienne, Tokyo, …).
Ses nombreux enregistrements de musique du XXe siècle (Messiaen, Boulez, Bartok, Ives entre autres) ont enrichi une discographie déjà très vaste : Rachmaninov, Albeniz, Liszt, Chopin, Ravel (intégrale pour piano seul et les 2 concertos), Debussy …
En 2016, Roger Muraro a rassemblé les esquisses d’une œuvre concertante pour plusieurs solistes d’Olivier Messiaen. Retrouvées dans les archives du compositeur à la Bibliothèque nationale de France, ces esquisses ont été adaptées pour le piano solo sous le titre Fauvettes de l’Hérault – concert des garrigues dont Roger Muraro a assuré la création au mois de juin 2017 à Tokyo. L’ouvrage a été publié par les Editions Leduc et enregistré pour harmonia mundi en novembre 2018.
Il a récemment enregistré en première mondiale le concerto pour piano et orchestre Step Right Up écrit par le compositeur portugais Vasco Mendonça, avec l’Orchestre de la Fondation Gulbenkian dirigé par Benjamin Shwartz.
Après ces dernières années consacrées à la création contemporaine, Roger Muraro redonne toute sa place au répertoire romantique avec l’enregistrement des Années de pèlerinage de Franz Liszt.
Durée environ 1h50 (un entracte)
Concert produit par le CMN
Concert 3
Samedi 2 août 2025 à 21h
Église abbatiale
Solistes et Orchestre de l’Opéra Royal de Versailles
Sarah Charles, soprano & Ambrosine Bré, mezzo
Chloé de Guillebon, orgue et direction
Stabat Mater !
Antonio Vivaldi (1678-1741)
In furore iustissimae irae, RV 626
Stabat Mater
Jean-Baptiste Pergolèse (1710-1736)
Stabat Mater
Pergolèse, quelques mois avant sa mort à l’âge de vingt-six ans, reçut la commande d’un nouveau Stabat Mater en remplacement d’une version précédente, celle d’Alessandro Scarlatti.
Meurtri par la maladie, il exprima les souffrances de la Vierge en mêlant le langage des passions propre à l’opéra.
Le Stabat Mater de Pergolèse, créé en 1736, est l’une des œuvres emblématiques du baroque, et a profondément marqué le monde musical du XVIIIe siècle, notamment français.
Orchestre de l’Opéra Royal de Versailles
Sous le haut patronage de Aline Foriel-Destezet
Théâtre de la vie monarchique puis républicaine, l’Opéra Royal de Versailles accueillit tout au long de son histoire des festivités (bals et banquets des mariages princiers), des opéras, des concerts et même… des débats parlementaires. Depuis 2009, les spectacles, conçus dans cette perspective et pour ce lieu bien particulier, font revivre l’époque où Versailles était en Europe l’un des principaux foyers de la création musicale. Aujourd’hui, l’Opéra Royal accueille cent représentations par saison musicale, des opéras mis en scène ou en version de concert, des récitals, des pièces de théâtre et des ballets : tous les grands noms et interprètes internationaux se succèdent sur cette scène prestigieuse. Fort de ces expériences de haut niveau, l’Orchestre de l’Opéra Royal a vu le jour en décembre 2019 à Versailles pour les représentations de l’opéra de John Corigliano Les Fantômes de Versailles. Réunissant les meilleurs instrumentistes des plus prestigieux ensembles et orchestres à travers l’Europe, l’orchestre a pour but de s’adapter aux projets artistiques programmés à l’Opéra Royal et à leurs artistes invités.
Constitué de musiciens travaillant régulièrement avec les plus grands chefs d’orchestre, dans le répertoire baroque comme dans le répertoire romantique, cet orchestre à géométrie variable du Château de Versailles s’est déjà produit à plusieurs reprises à l’Opéra Royal pour des concerts et des enregistrements du label discographique Château de Versailles Spectacles. Parmi de nombreux projets, citons le Stabat Mater de Pergolèse avec les contre-ténors Samuel Mariño et Filippo Mineccia, sous la direction de Marie Van Rhijn, les Leçons de Ténèbres de Couperin dirigées par Stéphane Fuget et enregistrées en juin 2020, Les Caractères de la danse dirigés par Reinhard Goebel en février 2021, le récital de Plácido Domingo capté en avril 2022…
À l’occasion de cette nouvelle saison, l’Orchestre de l’Opéra Royal se produira sous la direction de différents chefs invités tels que Gaétan Jarry, Stefan Plewniak, Laurent Campellone, Franco Fagioli, Victor Jacob…
L’Orchestre joue ses productions à Versailles mais aussi en tournées. Il présente à Lyon, La Rochelle et Versailles un récital avec la soprano Sonya Yoncheva, à Barcelone et Versailles Le Messie de Haendel sous la direction de Franco Fagioli, à Sénart et Versailles la création de l’opéra mis en scène Bastien et Bastienne de Mozart, au Festival Valloire baroque et à Versailles le programme Les Quatre Saisons / Concerti di Parigi de Vivaldi. Il s’est également produit en Asie et en France avec les trois contre-ténors, Samuel Mariño, Filippo Mineccia et Siman Chung.
Premier prix du concours international de Pesaro à seulement vingt ans, et premier prix du concours international Lauxmin à Vilnius en 2020, Chloé de Guillebon est invitée comme soliste dans toute l’Europe.
Elle s’est notamment produite lors de festivals en Suède (Stockholm Early Music Festival), en France (Sinfonia en Périgord, Hôtel de Soubise, Royaumont, Galerie Guillaume, Saint-Pierre de Montmartre), en Lettonie (Bauska Festival), en Lituanie (Vilnius, Palace of the Grand Duke), en Italie (Ente Concerti), en Allemagne (Viel Klang Festspiele) et en Suisse (Pianofortino).
Très appréciée en tant que continuiste, Chloé joue régulièrement avec de nombreux ensembles, tel que l’Orchestre de l’Opéra royal de Versailles qu’elle dirige occasionnellement. Avec l’ensemble Mozaïque, dont elle est membre fondatrice, elle gagne en 2020 le Prix pour la Hofkapelle de Rheinsberg ainsi que le premier du concours Haendel de Göttingen en 2021.
Elle fonde en 2020 Le Concert de la Reine, un ensemble de musique baroque spécialisé dans la musique vocale avec violes de gambe.
Chloé de Guillebon débute le clavecin avec Noëlle Spieth et Frederic Michel, puis elle continue ses études avec Marieke Spanns à Trossingen, Christine Schornsheim au conservatoire de Munich, Jörg-Andreas Bötticher à la Schola Cantorum de Bâle et Béatrice Martin au CRR de Paris.
Lauréate de la fondation Royaumont de 2014 à 2020, de Jeunes Talents en 2021, elle est en résidence avec son ensemble à Saint-Pierre de Montmartre, où elle oeuvre à retrouver ce qu’auraient pu chanter les religieuses de cette ancienne abbaye royale.
Sarah Charles est une jeune artiste lyrique originaire de Paris. Dès son plus jeune âge, elle se passionne pour le chant et le théâtre. Elle intègre le conservatoire du 18e arrondissement de Paris dans la classe de Sophie Hervé parallèlement à des études de musicologie à l’université ParisSorbonne. Elle débute sur scène dans le rôle d’Odette dans l’opérette Elle est à vous de Maurice Yvain et continue de se produire dans des projets variés. Elle intègre en 2022 la compagnie Les Brigands ou elle interprète le rôle de Monique dans l’opérette Un soir de Réveillon au festival de Saint-Céré. Elle poursuit ensuite ses études à la maîtrise de Notre-Dame de Paris où elle aura la chance de chanter en soliste dans divers concerts notamment le Dixit Dominus de Handel ou encore dans la Passion selon Saint-Jean de Bach avec l’orchestre d’Auvergne à l’Opéra de Clermont-Ferrand et à l’Opéra de Vichy. Portant un intérêt à la création contemporaine, elle travaille en collaboration avec une artiste plasticienne, Adélaïde Feriot, dans la création de performances mêlant arts plastiques et musique lors d’expositions en France et en Suisse. Elle intègre en 2023 l’académie de l’Opéra Royal de Versailles où elle enregistre son premier disque, Les 4 saisons de Boismortier, sous la direction de Chloé de Guillebon. En avril 2024, elle interprète le rôle de Belinda dans Didon et Enée de Purcell à la galerie des glaces
La mezzo-soprano Ambroisine Bré commence sa formation musicale dans une classe maîtrisienne avant d’intégrer la filière pour Jeunes Chanteurs Professionnels du CRR de Paris. En 2013, elle intègre la classe d’Yves Sotin au CNSM de Paris. Lauréate de plusieurs concours lyriques, elle remporte en 2017, quatre prix au Paris Opéra Compétition « Les Mozart de l’Opéra » au Théâtre des Champs-Elysées puis remporte cette même année, avec la pianiste Qiaochu Li, le Grand Prix Duo Chant/Piano du Concours International Nadia et Lili Boulanger.
La carrière d’Ambroisine Bré prend son essor sur plusieurs grandes scènes Européennes sous la baguette de grands chefs tels que Christophe Rousset, Laurence Equilbey, Marc Minkowski, Hervé Niquet, Raphaël Pichon, Eivind Gullberg Jensen, Vincent Dumestre, Thomas Hengelbrock, Leonardo Garcia Alarcon… On a déjà pu l’entendre au Wiener Staatsoper, au Théâtre des Etats de Prague, à la Philharmonie du Luxembourg, au Staatsoper de Berlin, à l’Opéra de Lille, à l’Opéra de Bordeaux, à l’Opéra du Rhin, à La Monnaie de Bruxelles, à l’Opéra Comique, au Théâtre des Champs-Elysées ou encore à l’Opéra Royal de Versailles ainsi que dans de nombreux festivals, Festival Radio France, Festival Berlioz, Festival de Deauville, Festival de la Chaise Dieu, Festival de Beaune ou encore au Festival de Menton…
Elle incarne déjà de nombreux rôles tels que Lazuli dans l’Etoile de Chabrier, Cherubin dans les Noces de Figaro de Mozart, Zerline dans Don Giovanni de Mozart, Sesto dans la Clémence de Titus de Mozart, Flora dans la Traviata de Verdi, Mercédès dans Carmen de Bizet, Dorabella dans Cosi fan Tutte de Mozart, Galathée dans Acis et Galathée de Lully, Mallika dans Lakmé de Delibes, Urbain dans les Huguenots de Meyerbeer. Ottavia et Virtu dans le Couronnement de Poppée de Monteverdi, le rôle titre d’Andromaque de Grétry, Dorothée dans Cendrillon de Massenet, Edvige dans Carlo il Calvo de Porpora. Elle affectionne particulièrement le récital et a la chance d’avoir déjà été accompagnée par de nombreux merveilleux artistes tels que Bertrand Chamayou, Ismaël Margain, Johan Farjot, David Bismuth, Mathilde Calderini, le Quatuor Hanson, le Quatuor Hermès, Geneviève Laurenceau…
Dernièrement, elle incarne Malika dans Lakmé de Léo Delibes à l’Opéra du Rhin, puis Néris dans Médée de Cherubini à la Scala de Milan, le Prince dans Cendrillon de Massenet à l’Opéra de Lausanne ainsi que le rôle titre d’Armide de Lully à l’Opéra Comique.
Prochainement, on la retrouvera au Wigmore Hall dans un programme autour de Jomelli, puis dans le rôle d’Isolier dans le Comte Ory de Rossini au TCE dans le cadre « Les Grandes Voix ». Elle sera également aux côtés des Talens Lyriques, dir. Christophe Rousset, dans trois différents programmes au Château de Chantilly puis lors d’une tournée aux Etats-Unis. On la retrouve également dans le rôle de Mercédès dans Carmen de Bizet à l’Opéra Royal de Versailles en Janvier prochain.
L’année 2022 a été marqué par la sortie de son premier album solo » Psyché » où elle est entourée de la talentueuse nouvelle génération d’artistes français, Mathilde Calderini, Ismaël Margain, Julien Dran, Anaïs Gaudemard ainsi que le Quatuor Hanson. La voix de Gérard Depardieu, fil rouge dramaturgique, vient s’ajouter à ce florilège d’artistes.
Ambroisine est également Révélation Classique de l’Adami 2017, lauréate de la Fondation Royaumont et est nommée en tant qu’Artiste Lyrique dans la catégorie des Révélations des Victoires de la Musique Classique 2019.
Concert 4
Mardi 5 août 2025 à 21h
Cloître de l’abbaye
Timothée Varon, baryton
Anna Giorgi, piano
Franz Schubert (1797-1828)
Le Voyage d’hiver (1827)
Scènes de théâtre miniature, les ving-quatre lieder du Voyage d’Hiver narrent les rêveries d’un voyageur solitaire en hiver, souffrant d’un amour impossible. Un an avant sa mort, la révélation de Winterreise, un cycle de poèmes de Wilhelm Müller, conduit Schubert à « glisser des mélodies sous les mots », ce qui était le souhait du poète.
Pour tout chanteur lyrique, affronter une telle odyssée est une gageure. Animé par son amour des textes, Timothée Varon, qui a débuté avec le rap et le reggae avant de découvrir la magie de l’opéra et intégré l’Académie nationale de l’Opéra de Paris en 2018, a choisi de se lancer dans ce cycle si difficile.
Soyons ses compagnons de voyage !
Concert produit par le CMN
Après des études de Lettres modernes, Timothée Varon débute le chant au Conservatoire à rayonnement départemental de Pontivy dans la classe d’Agnès Brosset. Très vite il rejoint le chœur de l’Opéra de Rennes et l’ensemble vocal Mélisme(s). Il entre ensuite au Conservatoire national supérieur de musique et de danse Lyon (CNSMDL) dans la classe de Françoise Pollet puis il suit l’enseignement de Mireille Delunsch. Il participe à des masterclasses notamment celles de Jean-Luc Chaignaud et de Ludovic Tézier.
Il s’est produit en récital à l’Opéra de Rennes dans les Scottish Songs de Beethoven. Il est également soliste dans Carmina Burana et la Neuvième symphonie de Beethoven avec l’Orchestre national des Pays de la Loire. Nommé Révélation Classique de l’ADAMI en 2018, il remporte cette même année le deuxième prix au concours d’Arles, ainsi que le Prix Révélation de la quatrième édition du concours Raymond Duffaut – Jeunes Espoirs. Il chante Belcore de L’Elisir d’amore, Morales de Carmen et le rôle-titre de Don Giovanni à l’Abbaye de Royaumont dans un atelier de mise en scène animé par Patrice Caurier et Moshé Leiser.
Pour sa première saison à l’Académie, il interprète Eisenstein de La Chauve-souris de Johann Strauss à la MC93 de Bobigny puis en tournée. En août 2019, il incarne Papageno de La Flûte enchantée au festival Opera pa Skäret en Suède. Il est L’Horloge et le Chat de L’Enfant et les sortilèges en janvier 2020 sur la scène du Palais Garnier. Il fera ses débuts sur la scène de l’Opéra Bastille dans le rôle du Comte Ceprano de Rigoletto à l’été 2020.
Timothée Varon rejoint l’Académie de l’Opéra national de Paris en septembre 2018.
(biographie en attente d’actualisation)
Diplômée en 2023 d’un diplôme de concertiste en piano à l’Ecole Normale de Musique de Paris Alfred Cortot dans la classe de Véronique Bonnecaze, Anna Giorgi poursuit actuellement sa formation au CNSMD de Paris dans les classes d’accompagnement vocal d’Anne Le Bozec et Emmanuel Olivier, et de direction de chant avec Erika Guiomar et Nathalie Dang.
Également formée dans la classe d’accompagnement de David Selig au CNSMD de Lyon, elle a pu bénéficier d’une année d’échange à l’Universität für Musik und Darstellende Kunst Wien (MDW) dans la classe de Lied de Charles Spencer, et a reçu lors de master class les conseils de Lilya Zilberstein, Marie-Josèphe Jude, Jacques Rouvier, Jean-Marc Luisada et Hartmut Höll.
Elle forme avec la soprano Tamara Bounazou le duo « Moine ou Voyou », en écho à la célèbre critique à l’égard de Poulenc, et sont lauréates du XVème Concours International de Musique de Chambre de Lyon. Elles sont par la suite invitées à se produire dans de grandes institutions et festivals dont le XXème Festival Européen Jeunes Talents, Musée en musique de Grenoble, l’opéra de Lyon ou encore l’opéra de Nancy.
Partenaire de musique de chambre appréciée, elle collabore avec de nombreux chanteurs lors de concerts, notamment avec Anaïs Constans, Eléonore Gagey, Marie-Andrée Bouchard-Lesieur, et le baryton Timothée Varon, avec lequel elle se produit à l’opéra de Lyon, à Evian-les-Bains, au Festival de l’Epau, aux musicales d’Arradon ou encore au festival des Nuits Romantiques d’Aix-les-Bains.
Originaire de Toulon où elle a obtenu ses diplômes d’études musicales en piano avec Anaït Sérékian et en musique de chambre avec Bruno Robilliard, elle y joue à l’opéra en 2019 le concerto no 2 op. 19 de Beethoven. Elle reçoit également le 3ème prix au concours France Amériques la même année et le prix du public du concours de Collioure en 2021. Dernièrement, elle s’est produite à plusieurs reprises à la salle Cortot dans le cadre des concerts de midi trente, et à l’église Saint-Julien-le-Pauvre à Paris à l’occasion des concerts Piano Passion.
Elle a enregistré en juillet 2024 un disque de mélodies françaises avec le label Initiale en duo avec la soprano Parveen Savart et fait partie de la promotion « Lili et Nadia Boulanger » de l’académie Jaroussky pour la saison 2024-2025. Elle intègre également le programme du Wigmore Hall French Song Exchange en 2025, ce qui l’amène à recevoir des conseils de Felicity Lott, François Leroux, Sebastian Wybrew, et à se produire au Wigmore Hall en fin de saison.
Concerts 5 et 6
Église abbatiale
Les Voix Animées
Luc Coadou, direction
Les Voix Animées proposent deux concerts :
Samedi 9 août 2025 à 19h
« Susanna »
Une apologie de la vertu
Musique sacrée de la Renaissance (5 chanteurs a cappella)
Source puissante d’inspiration aux résonnances contemporaines, l’histoire de Susanne et des deux vieillards, extrait du Livre de Daniel, inspira à Guillaume Géroult un remarquable poème dont s’emparèrent de nombreux compositeurs au XVIe siècle.
Missa « Susanne un jour » de Orlande de Lassus
Chansons « Susanne un jour » de Orlande de Lassus, Claude le Jeune,
Motets de Giovanni Pierluigi da Palestrina, Alonso Ferrabosco, Cypriano de Rore…
Motet de Tomás Bordalejo commande des Voix Animées pour l’abbaye du Thoronet (2015)
Samedi 23 août 2025 à 19h
« Soror mea »
Marie-Madeleine, Sainte patronne de la Provence, premier témoin de la résurrection, le premier des apôtres
6 chanteurs a cappella
Musique sacrée de la Renaissance
La dévotion pour Marie Madeleine ne se limite pas à la sphère provençale, elle s’étend à toute la chrétienté… Sa présence aux côtés de Marie et de Jean au moment de la crucifixion la rapproche de la mère de Jésus allant même parfois jusqu’à la confondre en présence et en vertu. La musique sacrée du XVIe siècle et tout particulièrement celle de la période post-tridentine octroie, à travers de nombreux textes, une place de choix à la Sainte ermite.
Missa « Prudente virgines » de Alonso Lobo
Motets de Francisco Guerrero, Cristobal de Moralès…
Motet de Tomás Bordalejo commande des Voix Animées pour l’abbaye du Thoronet (2015)
Depuis sa création en 2009, l’Ensemble Les Voix Animées se consacre à la redécouverte et à la diffusion du vaste répertoire de la musique vocale de la Renaissance. Autour de Luc Coadou leur directeur musical, Les Voix Animées se produisent « un par voix », en petit effectif variant de 4 à 8 chanteurs au gré des productions.
C’est dans cette configuration idéale pour la restitution des merveilles de la grande polyphonie que l’Ensemble propose chaque été à l’Abbaye du Thoronet et à Toulon son cycle de concerts « Entre pierres et mer ».
Outre la redécouverte d’un large répertoire de musique ancienne, Les Voix Animées créent avec le soutien de la Sacem et de la Drac Provence-Alpes-Côte d’Azur, des œuvres de jeunes compositeurs : Karol Beffa, Dimitri Tchesnokov, Tomas Bordalejo, Léo Collin, Raphaël Languillat, Romain Bastard, Anne Mirou et Laurent Melin, confrontant ainsi les savoir-faire d’hier et d’aujourd’hui.
L’Ensemble Les Voix Animées est soutenu par la Ville de Toulon, le Centre National de la Musique, la Drac Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Département du Var, la Métropole Toulon Provence Méditerranée, la Commune du Thoronet, la Sacem et la Spedidam. Membre de la FEVIS et de Profedim. Les Voix Animées sont accompagnées par RCF Méditerranée.
Concert 7
Samedi 6 septembre 2025 à 19h
Cloître de l’abbaye
L’abbaye du Thoronet est soucieuse d’entrer en résonnance avec son territoire. C’est pourquoi depuis 2022 elle accueille des concerts des musiciens et ensembles issus des master-classes données à l’Académie musicale de Villecroze, située à 30 mn de l’abbaye.
L’art du Quatuor à cordes
Concert de clôture de la classe de maître de Miguel Da Silva
à l’Académie musicale de Villecroze
Le nom du quatuor (sélectionné par Miguel Da Silva) et le programme joué seront communiqués ultérieurement
Concert également donné au cloître de la cathédrale de Fréjus
dimanche 7 septembre à 19h
Concert 8 (clôture)
Samedi 4 octobre 2025 à 20h30
Église abbatiale
Ensemble Dulci Jubilo (12 chanteurs a capella)
Christopher Gibert, direction
Luminous Night
Ode à la Nuit et à la Lumière
Gregorio ALLEGRI (1582-1652) : Miserere
Arvo PÄRT (1935- ) : Da Pacem
Benjamin BRITTEN (1913-1976) : A Hymn to the virgin
Edvard GRIEG (1943-1907) : Ave Maris stella
Nikolai GOLOVANOV (1891-1953) : Otche nash
Edward ELGAR (1857-1934) : Lux aeterna (arrangement de John Cameron)
Christopher GIBERT(1993- ) : Nigra Sum II
Sergeï RACHMANINOV (1873-1943) : Bogoroditse Devo
Ola GJEILO (1978- ) : Northern lights
Erik ESEVALDS (1977- ) : Stars
Erik WHITACRE (1970-) : Lux aurumque
Josef RHEINBERGER (1839-1901) : Abendlied
William H.HARRIS (1883-1973) : Faire is the Heaven
Karl JENKINS (1944-) : Exultate Jubilate
Urmas SISSASK (1960-2022) : Benedictio
Orlando DI LASSO (1532- 1594) : Musica Dei donum optime
« Luminous Night », construit autour d’un oxymore captivant mêlant ombre et lumière, exprime une volonté d’exploration sensorielle à travers la musique.
À travers des pièces sacrées et spirituelles, tantôt méditatives avec « Abendlied » de Rheinberger, tantôt jubilatoires avec « Faire is the Heaven » de Harris, nous souhaitons immerger ce voyage musical dans la joie de partager ce répertoire enchanteur en communauté. Les chanteurs investissent tout l’espace, interagissant avec l’architecture et les acoustiques pour offrir un moment suspendu au public. Les œuvres dialoguent et s’enchaînent, baignées dans une lumière omniprésente, rassurante et chaleureuse, créant ainsi une expérience inoubliable.
“ Ardente, éclatante, étincelante, incandescente nuit où les sens et les sons s’entremêlent pour laisser émerger une lumière secrète. Lumière qui est au-delà du noir, lueur reflétée pour celui qui ne regarde pas avec les yeux mais son être intérieur. Avec la lumière sont nées les couleurs. Ce lien premier, originel est la source de l’inspiration du compositeur. De cette obscurité fondamentale surgit les scintillements
sonores. Plus qu’un reflet, c’est une transmutation du visuel en sonore, d’une ombre à une aube nouvelle qui appartient à chacun.” Christopher Gibert
Chœur de chambre Dulci Jubilo
Le chœur de chambre Dulci Jubilo s’enracine depuis 2018 à Montauban, en région toulousaine. Le chef de chœur et compositeur Christopher Gibert est à l’origine de ce projet et insuffle une direction synthétisant la création et l’interprétation. Cette approche distingue Dulci Jubilo dans le paysage musical français et inscrit avec force cet ensemble émergent dans le renouveau choral de l’hexagone.
Dans une « douce joie », comme l’évoque le nom de l’ensemble, ces interprètes explorent avec sensibilité, onirisme et précision le répertoire choral, de multiples pays et écoles stylistiques, tout en variant les formes musicales de 8 à 24 chanteurs, a cappella ou accompagnés. L’écriture de Christopher Gibert s’épanouit dans des programmes qui valorisent le chœur et l’orgue, avec la complicité de l’organiste Thomas Ospital, compagnon de route de l’ensemble et interprète de renommée internationale.
Les premières interprétations par Dulci Jubilo sont de grandes œuvres du répertoire et participent déjà activement à revaloriser la musique chorale en France, à faire référence, et à installer sur la scène internationale un nouveau répertoire pour chœur.
Trois monographies contemporaines ont déjà été enregistrées chez le label « Anima Nostra » : en 2018, l’album « Stabat Mater », consacré aux motets de Christopher Gibert (Cinq étoiles du magazine Classica) ; en 2022, « Sheng », œuvres de Grégoire Rolland, au carrefour des cultures asiatiques et occidentales.
Et en 2023, une collaboration avec le compositeur Thierry Escaich a donné naissance à des concerts, un disque et une série vidéographique : « Le Souffle de l’âme ». Cet opus a été largement salué par la critique comme « une plongée profonde dans une expérience auditive captivante » (Olyrix), ou « un dialogue musical envoûtant » (France Musique).
Faire réseau est un objectif pour l’abbaye du Thoronet : Dulci Jubilo est en résidence à l’abbaye de Beaulieu-en-Rouergue, monument ouvert au public par le Centre des monuments nationaux. Elle offre à Christopher Gibert et à Dulci Jubilo un écrin de choix pour sublimer les voix. L’ensemble est Conventionné par la DRAC Occitanie, soutenu par la Région Occitanie, le Département de Tarn-et-Garonne, le Centre National de la Musique, la Spedidam, et de nombreux mécènes et bienfaiteurs. Il est également membre de la FEVIS et co-fondateur de la Fevis Occitanie.
Originaire du Lot, Christopher Gibert partage sa vie de musicien entre la direction de chœur et composition. Il étudie au Conservatoire de Toulouse et de Boulogne-Billancourt et y obtient deux Premiers prix mention très bien à l’unanimité en direction de chœur et en analyse musicale. En parallèle, il valide un Master de musicologie à l’Université Paris IV Sorbonne sur l’œuvre religieuse de Marc-Antoine Charpentier.
C’est ensuite au Pôle Supérieur de Rennes qu’il se perfectionne en direction dans la classe de Régine Théodoresco. Il y bénéficie des conseils de prestigieux chefs comme Pierre Cao, Valérie Fayet, Nicole Corti, Gildas Pungier, Nicolas André, etc. Il valide le Diplôme d’État de professeur de musique et le Diplôme National Supérieur du Musicien en direction de chœurs.
Concert produit par le CMN
Ce concert accompagne l’exposition ARCHILUMEN, dialogue sensible entre lumière et architectures dans le Var, proposée à l’abbaye du Thoronet par le CAUE du Var.
Cette exposition est le fruit d’une commande passée par le CAUE Var à Michel Eisenlohr, photographe varois de renommée internationale. Son approche artistique révèle son interprétation du riche patrimoine bâti varois, quelles que soient sa typologie et son époque. Julie Miguirditchian, commissaire de l’exposition, a choisi 23 photos où la lumière donne corps et sens, matière et vie à des architectures diverses
Tarifs
Chaque concert sauf celui du 6 septembre :
Plein tarif : 25 €
Moins de 26 ans : 14 €
Concert du 6 septembre :
Plein tarif : 14 €
Moins de 26 ans : 8 €
Réservation
www.le-thoronet.fr (ebilletterie ouverte à partir de mi-mars)