Conférence
Mardi 13 mars à 20h
Salle Daniel Toscan du Plantier
Avec Audrey Souriau, Olivia Gazalé, Abou Lagraa, Jeremy Beschon et Daniel Herrero
Et si, comme les femmes, les hommes étaient depuis toujours victimes de leurs clichés ? En faisant du mythe de la supériorité mâle le fondement de l’ordre social, en valorisant la force, le goût du pouvoir et l’instinct guerrier, les hommes se sont condamnés à réprimer leurs émotions, à redouter l’impuissance et à honnir l’effémination, tout en cultivant l’héroïsme. Le devoir de virilité est-il un fardeau ? Que signifie aujourd’hui « devenir un homme » ? Après la vague #metoo et #balancetonporc, doit-on parler de réinvention du masculin ?
AUDREY SOURIAU
Après des études de journalisme, Audrey Souriau rejoint RCF Méditerranée en octobre 2006. Elle réalise des interviews et des reportages pour l’information locale et participe à l’animation du magazine de la rédaction le lundi soir. Depuis 2015, elle est rédactrice en chef de la radio et directrice du site de l’ouest Var.
OLIVIA GAZALÉ a enseigné la philosophie pendant vingt ans en classes préparatoires, à Sciences-Po Paris et aux Mardis de la Philo, dont elle est la co-fondatrice. Outre ses contributions à Philosophie Magazine et à des ouvrages collectifs, elle est l’auteur de Je t’aime à la philo, quand les philosophes parlent d’amour et de sexe (2012) et Le mythe de la virilité, un piège pour les deux sexes (2017), tous deux publiés chez Robert Laffont.
ABOU LAGRAA s’est formé au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon et entame sa carrière de danseur interprète au S.O.A.P. Dance Theater Frankfurt auprès de Rui Horta. Très vite remarqué, il travaille avec Robert Poole, Denis Plassard et Lionel Hoche. Par deux fois, ses qualités d’interprète sont récompensées : en 1996 par le 2ème Prix d’interprétation au Concours International de Danse Contemporaine de Paris, et en 2009 par le Prix du Meilleur Danseur International décerné par l’International Movimentos Dance Prize. En 1997, il fonde la Compagnie La Baraka. En 2001, il crée Fly, Fly qui est entrée au répertoire de l’ABC Dance Company de St Pölten en Autriche. En 2006, il entre au répertoire du Ballet de l’Opéra National de Paris avec Le Souffle du Temps. Enfin, en 2008, il est l’invité du Memphis Ballet (USA) pour lequel il écrit Everyone’s one. Dès 2008, en collaboration avec le Ministère de la Culture français, le Ministère de la Culture algérien et l’Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel, il travaille avec Nawal Lagraa-Ait Benalla à l’élaboration d’un projet de coopération franco-algérienne pour le développement de la danse et d’échanges artistiques. En 2010, il crée le Ballet Contemporain d’Alger avec une première pièce Nya (Grand Prix de la Critique 2011 au titre de Meilleure chorégraphie de l’année). Ce retour aux sources lui a inspiré sa création El Djoudour (Les Racines) qui a ouvert la manifestation Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture. En 2015, pour la première fois, il travaille sa chorégraphie à partir d’une narration poétique préexistante au mouvement et s’associe au metteur en scène Mikaël Serre pour créer Le Cantique des cantiques. Depuis 2015, il est membre la fondation BNP Paribas pour son programme de solidarité internationale DREAM UP pour la transmission de l’art chorégraphique en faveur de la jeunesse défavorisée. En septembre 2016, il est nommé Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par le Ministère de la Culture et de la Communication. En février 2017, il présente sa dernière création, Wonderful one, au Liberté.
JEREMY BESCHON, né à Marseille à 1978, publie à l’âge de 19 ans Furoncle, un premier récit dans la revue Agone. Il écrit et met en musique des répertoires de poésie et de critique sociale. De fil en aiguille, cet auteur devient metteur en scène, il publie des extraits de ses pièces, des articles, et crée le collectif Manifeste Rien, un théâtre épique et d’actualité, qui produit ses textes et adapte des oeuvres de sciences humaines en étroite collaboration avec des chercheurs tels que Benjamin Stora (Les 3 exils d’Algérie), Gérard Noiriel (Le Massacre des Italiens), Tassadit Yacine (Chacal, la fable de l’exil et La Domination masculine). Il a notamment publié les pièces : Baraque de Foire aux éditions L’atinoir, Farce aux éditions Agone, ainsi que des articles dans les revues Cassandre et Hommes et migrations. Ses mises en scène comptent un grand nombre de solo avec Virginie Aimone, mais également des fresques historiques tel que Farce où quatre comédiens se partagent une trentaine de rôles, ou bien encore L’Infrabasse qui associe l’écriture dramaturgique et numérique. Son travail scénique, d’inspiration baroque, puise librement dans les cultures populaires d’hier et d’aujourd’hui : la commedia dell’arte, le conte, le mime, le hip hop… La Marseillaise et caetea (Bourse CNL 2013) mêle comédie de mœurs, science-fiction et histoire de l’immigration. Travailleur de la nuit (2015) est une biographie historique du cambrioleur Alexandre Marius Jacob. L’Ombre des Lazzi (2017) est une pièce musicale qui traite de l’histoire du théâtre et de la colonisation. Il prépare actuellement une nouvelle création à partir des essais et des poèmes de Stig Dagerman et Aimé Césaire, Pour un nouveau système, qui sera jouée les 23 et 24 mars au théâtre de l’œuvre à Marseille.
DANIEL HERRERO est un ancien joueur puis entraîneur de rugby à XV français qui évoluait au poste de troisième ligne centre. Il fait partie de la grande famille de joueurs de rugby à XV ayant marqué l’histoire du Rugby club toulonnais. Aujourd’hui, il continue de vivre sa passion pour le sport à travers les chroniques qu’il écrit pour le Journal du Dimanche et les commentaires des matchs importants qu’il couvre pour Sud Radio, mais aussi en intervenant en tant que conférencier à de nombreuses occasions, il met en parallèle et compare avec aisance et persuasion le monde du sport (plus précisément du rugby) et de l’entreprise ; deux domaines qui partagent des valeurs similaires.
En partenariat avec RCF Méditerranée