Le Grand Prix de France de Formule 1 de retour au Circuit Paul Ricard

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Depuis la conférence de presse donnée lundi dernier par Christian Estrosi, Président du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur à Paris, au siège de l’ACF (Automobile Club de France), c’est enfin sûr et certain le Grand Prix de France F1 reprendra vie en 2018 au circuit Paul Ricard, où il sera organisé pendant cinq ans au moins.
Que de chemin parcouru depuis le 19 avril 1970 et l’inauguration officielle du Circuit Paul Ricard. L’oeuvre du patron visionnaire que fut Paul-Ricard va donc se poursuivre de plus belle, notamment au rythme du Grand Prix de France F1 retrouvé sur le site qu’il a créé sur ses propres deniers.
Ce retour s’effectuera donc au Circuit Paul Ricard grâce à un dossier élaboré sous l’impulsion de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont le Président Christian Estrosi a été l’artisan majeur du projet.

Lors de la conférence de presse tenue lundi dernier, il a entre autres rappelé qu’une collectivité qui bénéficie de cet équipement devait absolument jouer son rôle au service de son pays et de son économie territoriale.

80 millions d’investissements depuis 2002
circuit-paul-ricard-copieIl est vrai que depuis 2002, les investissements réalisés par le Circuit Paul Ricard se montent en effet à 80 millions d’euros, dont 15 millions au cours des cinq dernières années, et deux millions seront dépensés en 2017 pour améliorer la piste.
En ce qui concerne l’impact de la renaissance du Grand Prix de France au Circuit Paul Ricard, l’étude réalisée par le Cabinet Deloitte à la demande du Comité Régional du Tourisme apporte des réponses positives. On note ainsi que si l’organisation d’un Grand Prix F1 représente un budget annuel de 30 millions d’euros réparti entre 16 millions de recettes directes et 14 millions de subventions publiques, les retombées économiques régionales globales sont annuellement évaluées à 65 millions d’euros. Un effet de levier des subventions publiques de 1 pour 5, auquel s’ajouteront la création de 500 emplois directs et durables, ainsi que l’attractivité régionale renforcée au niveau touristique et économique.

En songeant au développement des Industries du futur
Le circuit Paul Ricard étant situé sur le Plateau de Signes, au cœur d’un ensemble économique d’intérêt régional de près de 1000 hectares avec une zone d’activité de 240 hectares en expansion, l’aéroport international du Castelet et plusieurs infrastructures hôtelières et de loisirs, le retour du Grand Prix de Formule 1 permettra également de dynamiser une filière industrielle d’excellence.
Plus de la moitié de cet espace pourra être dédié au développement des axes stratégiques des Industries du futur, dont la mécanique et la mobilité durable et à un grand nombre d’activités connexes, technologiques, informatiques et jusqu’à la communication événementielle.

Le Groupement d’Intérêt Public en place dès février 2017
jfg2476_jf_galeronDès février 2017 sera mis en place le GIP (Groupement d’intérêt public), parmi lesquels la Société Excelis, la FFSA, la Région et les principales collectivités locales concernées de Provence-Alpes-Côte d’Azur ainsi que la CCI du Var.
Ainsi donc, après plus de 46 ans d’existence le Circuit Paul Ricard s’apprête à vivre une nouvelle jeunesse.
La disparition de l’industriel à l’automne 1997 et la vente du circuit à une holding en mai 1999 avaient marqué la fin de l’ère « Circuit Paul Ricard 1 » pendant laquelle le site s’était hissé au rang de temple mondial des sports mécaniques. La décennie « Circuit Paul Ricard 2 » fut celle du HTTT (High Tech Test Track) piste d’essais haute technologie . Et nous voici enfin au cœur de l’ère « Circuit Paul Ricard 3 ».

Grand Prix de France F1 au Circuit Paul Ricard : c’est reparti de plus belle le 5 décembre 2016
Même s’il a toujours su évoluer avec son temps, ce lieu garde en lui l’âme et l’esprit originels que lui avait conféré son créateur. Ainsi à chaque fois que l’on franchit les portes du Circuit Paul Ricard on commence à vivre une journée peu ordinaire, où se croisent émotions, passions et plaisirs.
Quel passionné de sports mécaniques, qu’il soit pilote ou mécanicien, ingénieur ou spectateur, officiel ou journaliste, amateur ou professionnel n’a pas un souvenir attaché à la vie du Circuit Paul Ricard ?
Avec le retour du Grand Prix de France F1, pour cinq ans au moins à partir de 2018, l’histoire va continuer, toujours plus belle…

De Stewart à Prost, ils ont gagné en F1 au Circuit Paul Ricard
En attendant 2018 et le 15e Grand Prix de France F1 au Circuit Paul Ricard, 14 courses du championnat du monde de Formule Un se déroulèrent déjà sur le Plateau du Castellet à partir de 1971.
Le premier succès du genre fut signé par l’écossais Jackie Stewart sur une Tyrrell-Ford, et les trois derniers furent l’œuvre d’Alain Prost, successivement au volant de McLaren-Honda puis d’une Ferrari en 1990 – quatre fois vainqueur et recordman des victoires en F1 en Provence -, où il passa du kart à la monoplace à l’Ecole de pilotage Renault-Elf-Winfield.
1971 : Jackie Stewart (Ecosse, Tyrrell-Ford)
1973 : Ronnie Peterson (Suède, Lotus-Ford)
1975 : Niki Lauda (Autriche, Ferrari)
1976 : James Hunt (Angleterre, McLaren-Ford)
1978 : Mario Andretti (USA, Lotus-Ford)
1980 : Alan Jones (Australie, Williams-Ford)
1982 : René Arnoux (France, Renault)
1983 : Alain Prost (France, Renault)
1985 : Nelson Piquet (Brésil, Brabham-BMW)
1986 : Nigel Mansell (Angleterre, Williams-Honda)
1987 : Nigel Mansell (Angleterre, Williams-Honda)
1988 : Alain Prost (France, McLaren-Honda)
1989 : Alain Prost (France, McLaren-Honda)
1990 : Alain Prost (France, Ferrari)

Dans les rétros du Circuit Paul Ricard
b_biancotto_aerienne1970 : 19 avril, inauguration officielle du Circuit Paul Ricard, en présence notamment de Paul-Ricard et du Professeur Joseph Comiti, Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé de la jeunesse, des sports et des loisirs.
1971-1990 : 14 Grands Prix de France F1.
1973-1999 : 13 Grands Prix de France de moto (125, 250, 350 et 500cm3).
1978-1999 : 22 Bols d’Or, et retour de ces 24 heures moto en 2015 sous le ciel provençal.
1999 : achat du site du circuit – rebaptisé Circuit Paul Ricard High Tech Test Track – et de l’aérodrome du Castellet par la société Excelis. Modernisation de la piste par Philippe-Gurdjian, pour en faire le premier circuit au monde exclusivement dédié aux essais et à la communication.
2006 : homologation par la FIA (Fédération Internationale de l’Automobile) du nouveau tracé et des aménagements spécifiques du Circuit Paul Ricard. Principalement des « Run off » en lieu et place des bacs à graviers, un système d’arrosage à la demande du revêtement intégré à la piste, et un contrôle des tracés par un système sophistiqué de caméras capables de suivre indépendamment chaque véhicule en action.
2007 : nomination du Circuit Paul Ricard « Premier Centre d’Excellence » par l’Institut FIA pour la Sécurité en Sport Automobile.
2009 : réouverture du Circuit Paul Ricard au public lors de compétitions et de Journées clubs. Construction de tribunes ; aménagement de zones publiques, et de parkings.
2010 : construction du Pit Building II dans le prolongement du Bâtiment Course. Célébration des 40 ans du Circuit Paul Ricard.
2014 : lancement de la stratégie de diversification du Circuit Paul Ricard avec, en particulier, la Reebok Spartan Race, des Festivals de musique et les 24 Heures Vélo. Retour des championnats nationaux et internationaux, auto et moto, vitesse et endurance, ainsi que des championnats d’Europe et mondiaux GT, endurance, et du Grand Prix Camions.
2015 : retour des 24 heures moto et du championnat du monde d’endurance avec le Bol d’Or. Ouverture d’un parc d’activités pour petits et grands, l’Xtrem Park.

Eric Boullier, racing director McLaren Racing
1646916-34936255-2560-1440Eric Boullier – ex-patron de Renault F1 Team et de Lotus F1 Team, désormais aux commandes de McLaren Racing – compte, aux côtés de Christian Estrosi et de Stéphane Clair, parmi les fers de lance qui ont mené à bien le combat pour la reconquête du Grand Prix de France F1, et son retour au Circuit Paul Ricard.
« Nous avons, dit humblement Eric Boullier, simplement travaillé ensemble avec Stéphane (Clair), Arnaud (Péricard) et Gilles (Dufeigneux) ; sondé la faisabilité du projet et lui avons donné de la crédibilité pour que le Grand Prix de France F1 revienne.
« Je crois que nous avions la confiance et la crédibilité du Président de la FOM (Formula One Management) Bernie Ecclestone qui accepté de nous écouter. 
« Le projet est très crédible, Christian Estrosi et Hubert Falco ont expliqué qu’il était consolidé. A partir du moment où c’est sérieux et stratégisé, on arrive à avoir un vrai dialogue.
« Je pense que, même si la France est un pays toujours un peu autophobe, cela va apporter une dynamique. Nous avons beaucoup de champions français, Grosjean, Ocon, Gasly ; des champions passés ; Renault et Total sont en F1. Quand on a les 24 Heures du Mans, on se doit d’avoir un Grand Prix de France F1. Il est grand temps que la France s’ouvre au monde ! »

Alain Prost, ancien pilote
260px-alain_prost_2009_croppedAlain Prost, quadruple champion du monde F1, quadruple lauréat et vainqueur du dernier Grand Prix de France sur le Circuit Paul Ricard, était retenu par ses obligations lundi dernier et il n’était donc pas à Paris au siège de l’ACF. Mais il a adressé un message audiovisuel de soutien à toute l’équipe qui a mené a bien le dossier autour du Président Christian Estrosi et de Stéphane Clair.
« Je tiens sincèrement à remercier et à féliciter tous ceux qui ont oeuvré pour réussir à ramener enfin vers nous le Grand Prix de France F1.
« C’est un immense projet et bien entendu une très bonne nouvelle pour le sport automobile, l’économie du sport automobile français, pour l’industrie automobile française, et aussi indirectement pour le tourisme.
« J’assisterai (au Grand Prix de France F1 2018 au Circuit Paul Ricard) et j’espère que ce sera un très bel événement sportif et populaire ! »

Patrick Tambay, ancien pilote de Formule 1
tambayPatrick Tambay, ex-pilote F1 au sein des plus grands teams – McLaren, Ligier, Ferrari et Renault – fut le premier, voici plusieurs années, à lancer sur les réseaux sociaux une pétition pour le retour du Grand Prix de France F1 au Circuit Paul Ricard.
« Ce n’est pas être le premier qui compte dans cette course, commentait très ému Patrick Tambay à l’issue de la conférence de presse, c’est de faire partie du groupe. Nous avons besoin, tous ensemble, de se fédérer derrière cette formidable idée que Christian Estrosi a mise en valeur. »
Et Patrick de conclure en lançant un pronostic à propos du nom d’un possible vainqueur du Grand Prix de France F1 2018 : « Pierre Gasly… Pourquoi pas ! »

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