La Celle : Festival Présence Compositrices

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Claire-Bodin

C’est avec une très grande joie, partagée par l’équipe de Présence Compositrices, que je viens vous parler de l’évolution de notre festival et vous dire quelques mots sur sa prochaine édition. Une 14ème édition, déjà, alors que nous venons à peine de terminer la 13ème en novembre, mais une 14ème qui est aussi une 1ère puisqu’elle se déroulera dans un nouveau lieu, au cœur de la Provence Verte, au sein même de la belle Abbaye de La Celle.

L’histoire de cette abbaye, riche et complexe, toute de constructions et démolitions dont le fil d’Ariane est patiemment déroulé par des archéologues et historiens passionnés, nous apprend qu’elle abrita du XIème au XVIIème siècle un monastère féminin, ce qui, déjà, résonne joyeusement avec notre ligne artistique. Mais ce qui nous réjouit en- core davantage est d’apprendre qu’en 1225 une certaine Garsende de Sabran y arriva et, qu’en plus d’être Comtesse de Provence et de Forcalquier, elle était femme troubadour, autrement dit et selon le mot de l’époque, trobairitz. Elles ne sont pas très nombreuses les trobairitz dont l’histoire a gardé la trace, alors quel plaisir pour nous, et quelle chance, d’imaginer cohabiter avec le souvenir subtil de l’une d’entre elles… J’aime à penser que nos mains qui touchent les pierres anciennes rencontrent et caressent sans le savoir toutes celles des temps passés.

Classé lieu patrimonial, l’Abbaye de La Celle mériterait donc aussi l’appellation de lieu matrimonial, la réunion de ces deux épithètes de- venant symbole de tolérance et d’ouverture et donnant tout son sens à l’implantation de notre projet en faveur de la création musicale des femmes.

Dorénavant positionné au mois d’avril, le festival se déclinera sur trois weekends, du vendredi au dimanche inclus. J’ai fait le choix que cha- cun d’eux possède sa propre identité, susceptible d’intéresser en tant que telle. Malgré son changement de format et de lieu et pour que perdure son histoire, je souhaite que notre festival garde la ligne ar- tistique qui est la sienne depuis 2011 mais, comme le font tous les grands chefs cuisiniers et les grandes cheffes cuisinières, je me pro- pose d’en revisiter le contenu…en espérant, si possible, le décrochage de quelques étoiles !

Les partenaires qui soutiennent le festival sont nombreux mais qu’il me soit permis, à l’occasion de cette édition, de remercier plus particulièrement Monsieur Jean-Louis Masson président du Conseil Départemental du Var, ainsi que Madame Véronique Lenoir, vice- présidente du Conseil Départemental du Var, présidente de la commission culture.

Notre souhait est d’arriver peu à peu à créer des liens et travailler avec un grand nombre des acteurs et actrices du territoire de la Provence Verte. Certains ont déjà été sollicités et seront présents dès avril prochain.

Nous aurons à cœur de les associer et de contribuer, avec notre festival, à donner à l’Abbaye de La Celle une identité remarquable et à en faire un lieu unique dans le Var, en région Sud et en France.

3 compositrices invitées
Sophie Leleu, Emmanuelle Da Costa et Lisa Heute sont nos invitées. Elles animeront chaque weekend des ateliers d’improvisation ouverts à toutes et tous, gratuits et sans prérequis musicaux. Programme à retrouver dans nos “Modulations”.

Les modulations
En musique, une modulation change la couleur de l’œuvre, génère d’autres ressentis et fait voyager l’imagination pour un petit moment, avant de revenir à la tonalité, ou couleur, principale de la pièce. A l’ins-tar de ces modulations qui enrichissent la musique, nous souhaitons créer et offrir des temps différents, impromptus, surprenants, colo-rés, mais toujours en lien avec notre sujet, la création musicale des femmes.

Pensés pour tout public et accessibles gratuitement, ces moments hors concert sont programmés en journée sous la forme d’ateliers, de conférences, de moments ludiques. Ils offrent la possibilité de s’initier à l’improvisation, de participer à une chasse aux trésors, de s’instruire sur le sujet des compositrices, d’assister à la naissance d’un dessin en musique, etc.

Autres propositions sur place, sans inscription au préalable : répétitions ouvertes, rencontres avec les artistes, jeux, petite bibliothèque…

Claire Bodin
Directrice

3 compositrices invitées
Sophie Leleu, Emmanuelle Da Costa et Lisa Heute sont nos invitées. Elles animeront chaque weekend des ateliers d’improvisation ouverts à toutes et tous, gratuits et sans prérequis musicaux. Programme à retrouver dans nos “Modulations”.

Les modulations
En musique, une modulation change la couleur de l’œuvre, génère d’autres ressentis et fait voyager l’imagination pour un petit moment, avant de revenir à la tonalité, ou couleur, principale de la pièce. A l’ins-tar de ces modulations qui enrichissent la musique, nous souhaitons créer et offrir des temps différents, impromptus, surprenants, colo-rés, mais toujours en lien avec notre sujet, la création musicale des femmes.
Pensés pour tout public et accessibles gratuitement, ces moments hors concert sont programmés en journée sous la forme d’ateliers, de conférences, de moments ludiques. Ils offrent la possibilité de s’initier à l’improvisation, de participer à une chasse aux trésors, de s’instruire sur le sujet des compositrices, d’assister à la naissance d’un dessin en musique, etc.
Autres propositions sur place, sans inscription au préalable : répétitions ouvertes, rencontres avec les artistes, jeux, petite bibliothèque…

SOPHIE LELEU
Artiste plurielle, Sophie se tourne d’abord vers l’opéra, aussi bien dans le répertoire que dans la création contemporaine. Mezzo-soprano, elle incarne des rôles dans l’ Europe entière, aux Etats-Unis et en Asie : Galathée, Pastorale de G.Pesson au Théâtre du Châtelet, Re-walden d’A.Markeas à l’EMPAC de New York, Nancy Tang, Nixon in China de J.Adams au Théâtre du Châtelet, Jacqueline, Le Médecin malgré lui de Gounod à L‘opéra de Saint- Etienne, rôle-titre dans Carmen de Bizet puis rôle-titre dans Frédégonde de Saint-Saëns à l’Opéra de Saigon au Vietnam, Ulrica dans Un Ballo in Maschera de Verdi au Théâtre Mancinelli d’Orvieto en Italie, etc…

Compositrice et improvisatrice, Sophie s’affirme également dans la création. Elle écrit très tôt des chansons en s’accompagnant à la harpe qu’elle donne dans de nombreux concerts puis compose notamment pour le spectacle vivant.

Directrice artistique de la compagnie Des Lieux & Des Êtres, dans un désir de fédérer des artistes, Sophie crée des spectacles autour de la voix proposant différentes esthétiques, mêlant répertoire et créations.

Pendant le confinement, Sophie entre dans la classe de composition de J.Pontier au Pôle Sup’93 – CRR d’Aubervilliers. Elle écrit différentes pièces pour de prestigieux ensembles puis obtient son DEM en Juin 2023. Sophie écrit pour les ensembles Court-Circuit, Ars Nova, Multilatérale, 2E2M, Accroche Note. La Philharmonie de Paris lui passe une première commande : “Solstice-chant à la lune” écrite sur un poème d’H.Ebtehâj en Mars 2023 pour voix de contralto, violon, harpe, piano, violoncelle et clarinettes, puis elle est nommée lauréate du dispositif “Territoires en Création” lancé par l’ensemble Ars Nova qui lui passe des commandes sur la saison 2023- 24. Elle créée alors « Sur l’étoffe de mon âme » sur une poésie perse de T.Qurrat al-Ayn en Mars 2024 pour voix de contralto, quatuor à cordes et piano dans le cadre du festival Electrosession ainsi qu’un solo pour clarinette basse : « Sixième sens » créé par E.Lamberger. Sa pièce sera éditée chez les Editions L’Octanphare. Puis on lui commande une nouvelle pièce : « Visions » qui sera écrite sur des textes d’Hildegarde Von Bingen, pour chœur, orgue et ensemble : saxophone, quintet de cuivres, accordéon et percussions, qui sera dirigée par J.Pillement dans le cadre du festival Royan-Orgues à l’automne 2024.

EMMANUELLE DA COSTA
Les échanges et collaborations avec les interprètes ont nourri l’écriture instrumentale et vocale d’Emmanuelle Da Costa, de même que les interactions de sa musique avec d’autres arts (théâtre, danse, performances, arts plastiques…). Elle a collaboré avec plusieurs ensembles, comme la Maîtrise de Radio France, l’Ensemble intercontemporain, l’Ensemble Orchestral Contemporain (résidence 2024-2025), le Chœur et Orchestre des Jeunes – Orchestre des Champs-Élysées, Icarus vs Muzak, les Maîtrises de la Loire et de Toulouse, Canticum Novum, Dulci Jubilo, Syllepse, Artmilles, les festivals de Chaillol et Superspectives… Elle compose également pour l’image et s’associe avec les vidéastes Léa Ducos (Olympiades – sélec. FID Marseille et FIAC 2015, Without Pictures and Conversation ? – FID Marseille 2016, Biennale du design Wuhan Chine) et Élise Meunier ( Étude numéro un, Frac PACA 2017).

Emmanuelle a étudié la composition au CRR de Saint-Étienne dans la classe de Pascale Jakubowski, ainsi que la direction de chœur dans la classe de Maëlle Defoin-Gaudet et a obtenu un DEM dans ces deux disciplines. Elle est également titulaire d’un Master en musicologie à l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne. Par la suite, elle étudie la composition au CNSMD de Lyon avec David Chappuis et Luca Antignani où elle obtient un Master de Création musicale. Elle prolonge cette formation avec Diego Losa en composition électroacoustique. Elle est lauréate du Mécénat Musical Société Générale pour l’année 2021-2022 et bénéficie de l’aide à l’écriture d’une œuvre musicale originale de la DRAC Auvergne Rhône-Alpes pour le spectacle Le Château des Carpathes.

La transmission de la musique contemporaine est importante dans son activité. Elle est titulaire d’un Certificat d’Aptitude en composition et intervient dans différentes structures : Maîtrise de la Loire, professeur d’Histoire de la musique (1970 à nos jours) à l’Université Jean-Monnet, ateliers en écoles primaires…

LISA HEUTE
Lisa Heute est une artiste investie dans la création musicale en tant que compositrice et accordéoniste. Elle a suivi un cursus de Master de composition au CNSMD de Lyon, et en accordéon à l’ESM Bourgogne Franche Comté.
Compositrice au parcours singulier, elle aime explorer les liens entre la musique et d’autres arts, en s’inspirant d’œuvres extra-musicales. Elle travaille autour de spectacles pluridisciplinaires associant musique, vidéo, poésie, théâtre et peinture. Le lien avec l’interprète est au centre de son travail compositionnel, et l’amène à cultiver les échanges avec les ensembles renommés issus de différentes esthétiques. Son répertoire s’articule autour de l’orchestre, la musique de chambre, l’écriture instrumentale soliste ainsi que la musique vocale.
Elle écrit pour différents ensembles comme l’Ensemble Intercontemporain, le trio K/D/M, l’Ensemble Ars Nova, le Tokyo Sinfonietta Orchestra, le Quatuor Hélios, le Trio Messiaen, le Chœur et Orchestre de jeunes des Champs- Elysées (sous la direction de Mathieu Romano)… Ses pièces sont jouées dans de nombreux festivals : Festival Chaillol, Brighton Festival, Festival Ars Terra, Présences Compositrice, Superspectives, Le vent sur l’arbre, Les Hémisphères, Why Note, Archipel… et lieux de création (Le Panthéon, la Cité de la voix à Vézelay, l’Abbaye de Fontevraud..). Ll’Orchestre de Chambre de la Drôme lui commande en 2022 un concerto pour marimba, créé sous la direction de Rémi Durupt et par le soliste Louis Quiles. Elle est lauréate du concours international de composition initié par l’orchestre d’Harmonie la Sirène de Paris en 2022.
Lisa Heute est membre fondateur de l’Ensemble Orbis (flûte, saxophone, accordéon et percussion) et développe avec un collectif d’artistes, une logique de géométrie variable, multipliant les possibilités sonores et s’inscrivant dans un répertoire contemporain dynamique et créatif. L’ensemble travaille autour de spectacles avec la vidéo, l’image, la danse, le théâtre, tout en portant une importante réflexion sur la scénographie et la forme du spectacle. Le travail avec l’électronique est valorisé et au cœur de l’identité sonore de l’ensemble.
Titulaire d’un certificat d’aptitude (Master de pédagogie) du CNSMD de Lyon en accordéon et en composition, elle enseigne actuellement au Conservatoire Populaire de Genève l’accordéon et la composition.

FAIRE PARLER LES TOUCHES
v12-s13-d14 AVRIL
Un weekend dédié à la musique pour clavier
« Faire parler les touches » est un art, comme nous le rappellent les mots affectueux de la peintre Elisabeth Vigée Lebrun, admirative du talent pianistique particulièrement expressif de son amie compositrice Hélène de Montgeroult.

VEN. 12 AVRIL

Julie Gayet

20h  « Das Jahr »
Récital de piano (musique classique romantique)
Marie Vermeulin, piano Concert introduit
par Julie Gayet

Œuvre :
Fanny Mendelssohn (1805-1847)

Pour ouvrir cette édition, la pianiste Marie Vermeulin,
très engagée depuis plusieurs années à faire connaître le répertoire des compositrices, s’empare avec ferveur de Das Jahr (« L’année »), un beau
cycle romantique de Fanny Mendelssohn, trop peu souvent joué en concert. Composé en 1841 et dédié à son époux le peintre Wihelm Hensel qui en illustre les pages musicales, il est en quelque sorte le résumé pianistique, presque un « journal intime », qui déroule mois après mois le séjour d’un an de la compositrice en Italie.

SAM. 13 AVRIL

Marie Vermeulin

18h
« La Muse oubliée »
Marie Vermeulin
Julie Gayet
Récital de piano (musique classique de diverses époques) Antonio Oyarzábal, piano

Œuvres :
Mana Zucca (1885-1981) Amy Beach (1867-1944) Florence Price (1887- 1953) Élisabeth Jacquet de La Guerre (1665-1729)
Lili Boulanger (1893-1918) Germaine Tailleferre (1892-1983) Emiliana de Zubeldía (1888-1987)
Lūcija Garūta (1902-1977) Vítězslava Kaprálová (1915-1940)

Antonio Oyarzábal

Avec ses « Muses oubliées »,
le pianiste espagnol Antonio Oyarzábal illustre le côté puissamment créateur de ces « déesses » de la composition. Du XVIIème siècle à nos jours et issues de cinq pays différents, chacune des œuvres de ce programme est une invitation
à découvrir la richesse d’un répertoire pianistique encore trop méconnu auquel Antonio Oyarzábal consacre, avec talent, conviction et enthousiasme, une partie de sa carrière.

DIM. 14 AVRIL
14h

« Tourments et passions »
Récital de piano-forte (musique classique du XVIIIème et XIXème siècle) Lucie de Saint Vincent, piano-forte

Œuvres :
Hélène de Montgeroult (1764-1836)
Marie Bigot (1786-1820) Fanny Mendelssohn (1805-1847)
Clara Schumann (1819-1896)

En avant-première d’un disque enregistré pour le label Présence Compositrices (sortie prévue au dernier trimestre 2024), c’est sur un authentique piano Pleyel de 1830 que Lucie de Saint Vincent nous propose ses coups de cœur pianistiques. Annonciateurs du romantisme au travers des œuvres d’Hélène de Montgeroult et de Marie Bigot (amie intime et pianiste admirée de Ludwig van Beethoven), puis pleinement romantiques avec celles de Fanny Mendelssohn et Clara Schumann, ils sont avant tout révélateurs du beau talent de ces compositrices qui ont réussi à composer malgré les injonctions défavorables qui leur ont souvent été faites.

DIM. 14 AVRIL
14h

Lucie Saint-Vincent

TOURMENTS ET PASSIONS
Lucie de Saint Vincent, piano-forte

LUCIE DE SAINT VINCENT
C’est en cherchant à s’immerger au plus près de la réalité sonore des compositrices et compositeurs à la charnière du 18ème et du 19ème siècles que Lucie de Saint Vincent découvre le piano-forte. Sa formation pianistique s’effectue dans un premier temps au CRR de Perpignan avec Francois-Michel Rignol et de Rueil-Malmaison avec Denis Pascal, à École Normale de Paris avec Françoise Thinat puis à l’Académie Liszt de Budapest avec Pr. Lantos. Alors qu’elle termine son Master de piano au Conservatoire Supérieur d’Utrecht, Lucie se passionne pour la richesse des instruments à clavier qui se côtoyaient à la naissance du piano.
Lucie de Saint Vincent approfondit cette démarche au Conservatoire Royal de la Haye auprès de Bart van Oort. C’est au cours de ce second Master en piano-forte qu’elle commencera à explorer le répertoire français oublié de la période classique ainsi que la facture française de piano-forte, notamment dans son projet de recherche. Sous la direction du musicologue Hervé Audéon, elle rédige en 2012 un mémoire sur “Les sonates avec accompagnement en trio en France entre la Révolution et la fin du premier Empire”. Dans le même temps, elle participe régulièrement aux formations professionnelles de l’Abbaye de Royaumont depuis 2009 avec Pierre Goy, Aline Zylberajch, Jérôme Hantai, Malcolm Bilson, Menno van Delft. L’obtention du premier prix musical de la Fondation Royaumont en 2013 consacre son travail sur la musique française. Elle enregistre à cette occasion aux Invalides à Paris des œuvres d’Onslow, Verbes, Steibelt et Ladurner.
Depuis 2016, Lucie s’investit à faire découvrir les compositrices oubliées et méconnues. Elle enregistre en 2023 à la Philharmonie de Paris et au Geelvinck Museum au Pays-Bas le CD ’Des dentelles à l’échafaud’’ avec l’intégrale de la musique de Marie Bigot de Morogues et des œuvres d’Hélène de Montgeroult. Le Cd sortira en juin prochain chez le label Présence Compositrice.
Son affinité avec les compositrices de notre histoire musicale vient également du fait que Lucie compose et arrange elle-même dans des projets croisant différents genres et influences. Initiatrice et directrice artistique du collectif Trytone, leur premier album Back to Bach (CD Paraty, 2021) croise baroque et jazz. Leur deuxième projet Ascensions voyage entre Occident et Orient. Leur 3ème création Passio, oratorio contemporain basé sur des histoires de ‘’Passions’’ féminines, est prévu pour 2024.

Lucie de Saint Vincent se produit sur de nombreuses scènes internationales pour partager ses projets originaux, audacieux et engagés : en France à l’Abbaye de Royaumont, Festival de Musique Sacrée de Perpignan, le Musée de la Musique de Paris, les Invalides; aux Pays-Bas pendant le festival Oude Muziek d’Utrecht (fringe), le Bach Festival de Dordrecht, au Tivoli Vredenburg d’Utrecht, au Bethaniaanklooster d’Amsterdam ou au Théâtre National de Groningen ; mais encore au Fritz William Museum de Cambridge au Royaume-Uni, lors des Musikfest Ezgebirge, à Braunschweig en Allemagne ou du Nuoro Jazz Festival en Italie.

LES MODULATIONS

Les ateliers d’improvisation
« Des mots en chansons » avec Sophie Leleu
Ces ateliers du 1er weekend seront animés par la compositrice Sophie Leleu qui proposera un travail autour des mots.
Il est possible de s’inscrire à un atelier par jour.
Accessible à toutes et tous, sans prérequis musicaux.
Places limitées, inscription obligatoire.
Durée d’environ 1h30 comprenant
un moment de présentation ouvert au public.
Sam. 13 : 10h30 (enfants 7-12 ans) 14h (ados-adultes à partir de 15 ans)
Dim. 14 : 10h30 (ados- adultes à partir de 15 ans)

Une œuvre avec Francis
Avec Francis Paraïso, pianiste et défricheur infatigable
de belles raretés musicales, vous écouterez une courte œuvre au piano ( jamais la même), vous échangerez vos impressions et ressentis et vous rentrerez peu à peu au cœur
de la construction de la pièce.
Il est possible de s’inscrire aux diverses propositions.
Ces moments sont destinés aux adolescents et adultes, aucun prérequis musical n’est nécessaire.
Sam. 13 : 10h30 / 14h / 16h30 Dim. 14 : 10h30 / 11h30

Atelier jeu de sept familles
« 42 compositrices françaises du Moyen Âge à nos jours »
Autour de notre jeu que nous enrichirons de petites histoires et anecdotes, nous vous proposons un moment ludique qui peut se jouer en famille, avec des amis ou de parfaits inconnus ! Pour toutes et tous à partir de 10 ans. Places limitées, inscription obligatoire. Durée d’environ 45 minutes.
Sam. 13 : 10h30 / 14h Dim. 14 : 10h30

Chasse aux trésors (musicaux !)
Un moment pour les plus jeunes à partir de 7 ans qui leur permettra, grâce à leur récolte d’indices, d’apprendre plein de choses sur les compositrices, sur la musique et sur l’Abbaye qui abrite notre festival. Avec à la clef, un véritable trésor
à remporter pour les trois premiers arrivés.
Inscriptions sur place à partir de 14h.
Sam. 13 : Départ à partir de 14h30 Remise du trésor à 16h

À CLAIRES VOIX
v19-s20-d21 AVRIL
Un weekend dédié à la musique vocale
À ce weekend dédié à la voix, nous avons donné le titre d’une œuvre chorale de la compositrice française Claude Arrieu. Ses consonnances jouent joliment avec la lumière, celle de l’inspiration qui guide les œuvres, celle du timbre des voix, celle du lieu…

VEN. 19 AVRIL

Anne de Fornel

20h
Récital voix et piano (musique classique début du XXème siècle) Lucile Richardot, mezzo- soprano & Anne de Fornel, piano

Œuvres :
Nadia Boulanger (1887-1979) Liza Lehmann (1862-1918) Lili Boulanger (1893-1918) Rebecca Clarke (1886-1979)
Pour ce programme dont toute une partie a fait l’objet d’une parution au disque en 2023
(Les Heures Claires), Lucile Richardot et Anne de Fornel proposent un choix de mélodies françaises des célèbres sœurs Boulanger et quelques songs
de deux compositrices anglaises moins familières du public.

Elles nous offrent là un programme rêveur et sensible composé d’œuvres dont
la grande qualité musicale nécessite plus que jamais d’être connue.

SAM. 20 AVRIL
18h
“chansonnettes et romances »

Apolline Rai-Westphal

Apolline Rai-Westphal, soprano
Antonin Vercellino, guitare

Œuvres :
Loïsa Puget (1810-1889) Pauline Duchambge (1776-1858)
Julia Piston (c. 1800-1842)
Au début du XIXème siècle il se dit que la romance doit être « toute d’expression, de grâce, d’abandon et de sentiment », mais aussi « simple, tendre et mélancolique ». Les œuvres des trois compositrices françaises que vous proposent de découvrir Apolline Rai- Westphal et Antonin Vercellino ne font pas exception à ce joli programme. Une immersion dans l’âge d’or d’un genre qu’il faut simplement prendre pour ce qu’il est, léger, avec des pièces pour voix et guitare qui, à leur époque, ont eu souvent un succès international.

Pour tout public en avant- concert à 17h15 : venez apprendre une romance qui sera chantée en fin de concert

VEN. 19 AVRIL
20h
BERCEUSES
Lucile Richardot, mezzo soprano Anne de Fornel, piano

Lucile Richardot

LUCILE RICHARDOT
Madrigaliste autant que soliste, cette « baroqueuse » de conviction découvre le chant, enfant, dans sa ville natale d’Epinal et mène une première vie de journaliste.
Formée à la Maîtrise de Notre-Dame, puis au CRR de Paris en musique ancienne, elle embrasse toutes les époques et les styles musicaux, en concert comme à la scène. Elle a notamment chanté avec Il Seminario musicale, Le Poème Harmonique, Les Paladins, Solistes XXI, l’Ensemble Intercontemporain, Collegium 1704, Le Concert de la Loge, Les Accents, l’Orchestre National de France, et régulièrement avec Correspondances, Pygmalion, les Arts Florissants, Pulcinella, Les Musiciens de Saint-Julien…

Elle conçoit aussi d’effervescents récitals avec les clavecinistes Jean-Luc Ho et Philippe Grisvard, ainsi qu’avec les pianistes Anne de Fornel et Adam Laloum.
Invitée de Rotterdam à Toronto en passant par Liverpool, Amsterdam, Prague, Hambourg, Madrid ou Boston, habituée de l’Opéra de Rouen, du Théâtre de Caen, de l’Opéra Comique, du Théâtre des Champs-Élysées, du Festival d’Aix, elle fut applaudie à la Fenice de Venise, au Carnegie Hall de New-York et à la Scala de Milan. Elle est tour à tour la Messagiera, Penelope, Arnalta, Junon et Ino, Sorceress et Spirit, Cornelia, Circé (Desmarets), Goffredo, La Pythonisse, mais aussi Geneviève chez Debussy, Gertrude chez Ambroise Thomas, Mescalina chez Ligeti, et aborde Mahler, Berlioz, Stravinsky et Poulenc avec délectation, notamment sous la baguette de Sir John Eliot Gardiner, François-Xavier Roth, Louis Langrée, Reinbert de Leeuw, Paul Agnew, Philippe Jaroussky, Raphaël Pichon et évidemment Sébastien Daucé.
Son premier disque solo, Perpetual Night, paru en 2018 avec Correspondances chez harmonia mundi, a reçu une pluie de récompenses internationales, et a nourri le spectacle « Songs » mis en scène par Samuel Achache. Pour harmonia mundi encore, elle a gravé en 2021 le disque « Berio To Sing » avec la complicité des Cris de Paris de Geoffroy Jourdain, et début 2023, elle a proposé avec Anne de Fornel la première intégrale des mélodies de Nadia et Lili Boulanger dans un triple disque, « Les heures claires », qui fait déjà référence.

ANNE DE FORNEL
Franco-américaine, Anne de Fornel conjugue avec talent une carrière de pianiste concertiste et de musicologue. Elle est diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon (Master de piano) où elle étudie avec Florent Boffard, de l’Université de Paris-Sorbonne – Paris IV (Doctorat en Musique et Musicologie) et de HEC Paris (Mastère spécialisé « Médias, Art et Création »). Depuis septembre 2021, elle est Directrice de la recherche au CNSMD de Lyon.
Elle publie en 2019 la monographie John Cage aux Éditions Fayard. Saluée par la critique comme un « ouvrage majeur » (Diapason) et un « éblouissement permanent » (Diacritik), cette publication lui a valu d’être invitée à donner des conférences-concerts à l’Université de Meiji (Tokyo), à l’IRCAM, au CNSMD de Paris, à la Parsons School, à l’Université de Paris-Sorbonne (Paris IV), à l’Université de Bourgogne et à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon. Rédactrice pour le Théâtre de la Ville, elle est aussi chercheure associée au Centre de Recherche sur les Arts et le Langage (UMR 8566 EHESS/CNRS).
Avec Lucile Richardot, Anne de Fornel enregistre en 2022 l’intégrale des mélodies de Nadia et Lili Boulanger pour le label Harmonia Mundi. En 2020, elle sort chez le label Paraty l’album Cage Meets Satie : Works for Two Pianos enregistré avec le pianiste Jay Gottlieb. Diffusé dans l’émission « En pistes, contemporains » sur France Musique, cet album se voit récompensé de cinq étoiles du magazine Classica. Ses disques précédents ont aussi fait l’objet d’élogieuses critiques et reçu plusieurs distinctions : le CD/DVD Tramages (Hortus) avec l’Ensemble Mesostics dans lequel elle est la soliste de deux œuvres concertantes contemporaines – Trame IV de Martin Matalon et Interstices de Philippe Hurel – a été couronné par cinq diapasons du magazine Diapason ; Vers la Vie Nouvelle qui fait partie de la prestigieuse collection Les Musiciens et la Grande Guerre des Éditions Hortus et Crossing the Line réalisé avec le Trio Empreinte pour le label Klarthe ont tous deux été des « Choix de France Musique » et sont régulièrement diffusés sur les ondes de plusieurs radios.
Lauréate de nombreux concours nationaux et internationaux, elle est nommée « Talents d’Or » par le Rotary Club International. Durant ses études, elle a bénéficié des conseils de pianistes et pédagogues renommés tels que Prisca Benoît, Gabriel Chodos, Maria Clodes Jaguaribe, Arnaldo Cohen, Klaus Hellwig, Zhu Xiao-Mei, Emmanuel Mercier, Dominique Merlet, Jean-Claude Pennetier, Jacques Rouvier et Françoise Thinat. Passionnée par la musique contemporaine, elle a créé plusieurs œuvres : avec le Trio Steuermann, Klaviertrio de Johannes Boris Borowski ; avec Guy Livingston, Chabrieriana pour piano à quatre mains de William Bolcom ; avec le Trio Empreinte, Crossing the Line de Graciane Finzi et Slow Swirl at the Edge of the Sea de Robert Lemay ; en soliste, Moth d’Andrea Agostini, 24 Haïku de Jean-Yves Bosseur, Ucelli di Pace de Fabrice Grégorutti et Pétales de rêve dans le paravent du vieux moine de Henri Pousseur (création française). Elle apparaît également comme pianiste dans le documentaire Pierre Wissmer, un portrait coécrit avec le réalisateur Éric Darmon (Mémoire Magnétique). Soucieuse de transmettre son savoir, elle a été professeure de piano et coordinatrice du département claviers au Conservatoire municipal du 19e arrondissement à Paris et à l’École Américaine de Paris de 2017 à 2021.
Anne de Fornel s’est produite en France et à l’étranger, donnant des récitals à travers l’Europe : à Paris, à la Philharmonie de Paris, au Petit Palais, George C. Marshall Center – Hôtel de Talleyrand, Salons France-Amériques, Palais Brongniart, Hôtel des Invalides – Musée de l’Armée, Maison Heinrich Heine, Mémorial de Verdun, à l’Auditori de Barcelone, à la Kulturhaus de Baden-Baden, ainsi que dans le cadre de prestigieux festivals (Lille Piano(s) Festival, Les Estivales d’Artenetra, Musicancy, Un Temps pour Elles en France ; TransArt-Festival of Contemporary Culture en Italie, Festival Klangspuren en Autriche ; Lake District Summer Music, Saddleworth Festival of the Arts et Uppermill Summer Festival en Angleterre). En octobre 2021, elle est invitée à jouer le Concerto n° 2 de Pierre Wissmer avec l’Orchestre symphonique de Karlovy Vary.

SAM. 20 AVRIL
18h
CHANSONNETTES ET ROMANCES
Apolline Rai-Westphal, soprano Antonin Vercellino, guitare

APOLLINE RAI-WESTPHAL
Apolline Raï-Westphal est une jeune soprano française dont le répertoire s’étend de la musique ancienne à la création contemporaine. Elle a fait ses débuts à l’Opéra Comique dans Armide de Glück (Phénice / Lucinde) sous la direction de Christophe Rousset et s’est également produite en récital en ces lieux. Cette saison, elle y tiendra les rôles de Phénice, Mélisse et Sagesse dans Armide de Lully. Apolline enregistre les rôles de Melpomène et Mélisse dans Atys de Lully avec Les Talens Lyriques, opéra donné à l’Opéra Royal de Versailles ainsi qu’au Wiener Konzerthaus. C’est avec cet ensemble qu’elle vient de donner son premier récital Händel au festival baroque de Pontoise. Elle interprète le rôle de Belinda sous la direction de Leonardo García Alarcón, et a repris ce même rôle au Théâtre des Champs-Elysées pour ses débuts . En création contemporaine, elle incarne Chloé dans Narcisse de Joséphine Stephenson à l’Opéra d’Avignon, rôle qu’elle reprend cette saison à l’Opéra de Rennes. Elle vient également de créer le rôle de La Petite Sirène de Régis Campo à l’Opéra de Nice. Apolline fera ses débuts à l’Opéra National de Lorraine la saison prochaine dans Sancta Susanna de Hindemith et La Danse des Morts de Honegger. Récemment, elle s’est produite en récital avec Bertrand Chamayou et vient de donner un récital accompagné par Anne Le Bozec au Théâtre du Capitole de Toulouse avec un programme dédié à Mozart. Apolline Raï-Westphal se forme au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, et a remporté le prix de l’Académie Ravel ainsi que 6 autres prix lors du Concours International de la Mélodie de Gordes.

ANTONIN VERCELLINO

ANTONIN VERCELLINO
Antonin Vercellino a étudié dans les conservatoires de Toulon, Montpellier, Lyon et Bologne (it) avec Erick Laumet, Jesús Castro Balbi et Piero Bonaguri.
Titulaire d’un Diplôme d’État en guitare classique et diplômé en musique et musicologie par la faculté de Lyon II, il partage son travail entre prestations, édition d’ouvrages musicaux et enseignement.
Il a joué en tant que soliste en France, Italie, Kazakhstan, Allemagne et dans diverses formations : duo guitare/ violon, quatuor de guitares, guitare/piano, guitare/chant.
Il travaille régulièrement avec l’Orchestre National de Lyon pour des œuvres symphoniques avec guitare.
Il est le fondateur et président de l’association Lyon Guitare Classique, association consacrée à la guitare classique dans la région Lyonnaise et le gérant des Éditions Habanera, éditions musicales spécialisées dans la guitare classique.

Antonin Vercellino est actuellement enseignant au Conservatoire de Lyon.

DIM. 21 AVRIL
16h
« Romances et lieder à l’aube du XIX ème siècle » »

Musique classique
(XVIIIème et début XIXème siècle) Coline Dutilleul, mezzo-soprano
Aline Zylberajch, piano-forte

Œuvres :
Louise Reichardt (1779-1826) Juliane Reichardt (1752-1783) Hortense de Beauharnais (1783-1837)
Marie Bigot (1786-1820) Françoise Elisabeth Desfossez (1743-1823)
Bettina von Arnim (1785-1859) Sophie Gail (1775-1819) Hélène de Montgeroult (1764-1836)
Julie Candeille (1767-1834)

Ce programme tout en douceur et subtilité vous fait entrer dans les salons français et allemands du début du XIXème siècle.
Vous y découvrirez plusieurs compositrices qui, inspirées par les poésies des plus grands auteurs, déploient dans leurs romances et lieder une palette irisée de toutes les nuances du premier romantisme.

21h
«Les chemins qui montent»
Musique du monde, chants de Kabylie
Amel Brahim-Djelloul, soprano
Thomas Keck, guitare Rachid Brahim-Djelloul, violon et alto
Adrien Espinouze, ney Damien Varaillon, contrebasse
Dahmane Khalfa, percussions

Pas de compositrices dans ce programme, mais une artiste aux multiples talents : la chanteuse lyrique franco- algérienne Amel Brahim Djelloul. Connue des scènes d’opéras elle ne renie pas
pour autant sa culture de cœur et accompagnée de cinq musiciens mêlant traditions occidentale et orientale, c’est à un voyage poétique et musical qu’elle nous convie. Au gré des arrangements du compositeur et guitariste Thomas Keck, elle prête sa voix aux plus belles chansons d’Idir, de Djamel Allam, de Djurdjura ou de Taos Amrouche et retrouve dans cette démarche les chants de Kabylie qui l’accompagnent depuis son enfance.

SAM. 20 AVRIL
21h
LES CHEMINS QUI MONTENT
Amel Brahim-Djelloul, soprano
Thomas Keck, guitare
Rachid Brahim-Djelloul, violon et alto Adrien Espinouze, ney
Damien Varaillon, contrebasse Dahmane Khalfa, percussions

AMEL BRAHIM-DJELLOUL

AMEL BRAHIM-DJELLOUL
La soprano Amel Brahim-Djelloul poursuit son chemin lumineux et singulier, riche de ses deux cultures.
En témoigne sa saison 2023/2024, qui nous offre à nouveau l’occasion de l’entendre en concerts donnant le programme du CD « Les chemins qui montent », programme autour de chants de Kabylie et de compositions de Thomas Keck, mais aussi en compagnie de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg pour le Requiem de Fauré, de l’Orchestre Pasdeloup, des ensembles Les Paladins et C Barré, du guitariste Thomas Keck ou du pianiste Nicolas Jouve.
Diplômée du CNSMD de Paris, passée par le « Jardin des Voix » de William Christie et nommée en 2007 dans la catégorie « Révélation Lyrique » des Victoires de la Musique classique, elle a rapidement incarné de nombreux rôles à l’Opéra : Susanna (Le Nozze di Figaro ) à Angers-Nantes Opéra et à l’Opéra de Lausanne, Despina (Così fan tutte) à l’Opéra de Nice, Servilia (La clemenza di Tito) à l’Opéra de Paris et au Festival d’Aix en Provence, mais encore La Princesse (L’Enfant et les Sortilèges ), Ninette (L’Amour des Trois Oranges ) et Suor Genovieffa (Suor Angelica) à l’Opéra de Paris, le rôle-titre de Véronique de Messager au Théâtre du Châtelet, Gabrielle (La Vie Parisienne) à Angers-Nantes Opéra, Nanetta (Falstaff) au Théâtre des Champs-Élysées, Adina (L’Elisir d’Amore ) et Pamina (Die Zauberflöte) à l’Opéra d’Avignon, Andreloun (Mireille ) aux Chorégies d’Orange, Hébé, Fatime et Phani (Les Indes Galantes) à l’Opéra National de Bordeaux et au Concertgebouw de Bruges, ou Drusilla, Amore et Valletto dans différentes productions de L’Incoronazione di Poppea (Opéra de Paris, Théâtre des Champs-Elysées, Staatsoper de Berlin, Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, Grand Théâtre de Genève, Opéras de Lille et Dijon), pour n’en citer que quelques-uns.
Régulièrement invitée par de nombreux orchestres (Orchestre national de France, National Symphony Orchestra de Washington, Orchestre Philharmonique Royal de Liège, National Philharmonic d’Ukraine, Orchestre Philharmonique de Strasbourg, Orchestre des concerts Pasdeloup, Orchestre national de Cannes, Orchestre Symphonique National Algérien, Orchestre national d’Île-de-France, Orchestre Philharmonique du Maroc…) et ensembles (Les Arts Florissants, Le Poème Harmonique, Les Paladins, Il Caravaggio, 2E2M, Mezwej, les Talens Lyriques, le Quatuor Debussy …), Amel Brahim-Djelloul élargit chaque saison sa palette de projets personnels, qui souvent relient Orient et Occident, comme les programmes L’Orgue du Sultan (avec l’Achéron et Sultan Veld), Les 1001 Lunes de la Princesse Boudour (avec Aymeric Lecerf et Nicolas Jouve), le récital Populaires (avec Nicolas Jouve), Canciones (avec l’ensemble C Barré) ainsi que ses programmes méditerranéens avec l’Ensemble Amedyez.
Sa discographie comprend de nombreux opus, dont des récitals avec les pianistes Anne Le Bozec (Les 1001 nuits) et Nicolas Jouve (Populaires), ainsi qu’un programme d’oeuvres du patrimoine arabo-andalous (Amel chante la Méditerranée) adaptées par son frère, le violoniste et musicologue Rachid Brahim-Djelloul et interprétées avec l’Ensemble Amedyez.
Amel Brahim-Djelloul est directrice artistique de l’association Nour avec laquelle elle met en place des projets divers allant de l’enseignement à la production de nouveaux spectacles et enregistrements.
Elle est représentée par l’agence RSB Artists depuis 2010.

DIM. 21 AVRIL
16h
ROMANCES ET LIEDER À L’AUBE DU XIXÈME SIÈCLE
Coline Dutilleul, mezzo-soprano Aline Zylberajch, piano-forte

COLINE DUTILLEUL

Alors qu’elle fait, au cours de l’été 2022, ses débuts remarqués au Festival d’Aix-en-Provence et à la Philharmonie de Cologne dans L’Orfeo de Monteverdi (Messaggera), avec l’Ensemble Cappella Mediterranea et Leonardo Garcia Alarcón, la saison 2022/23 de Coline Dutilleul est, entre autres, marquée par une première collaboration avec René Jacobs (tournée de concerts avec le Kammerorchester Basel) et par ses débuts dans une des grandes institutions lyriques de son pays natal, l’Opéra royal de Wallonie (Dialogues des Carmélites). Coline Dutilleul étudie aux Conservatoires royaux de Mons et de Bruxelles ainsi qu’à la Hochschule für Musik und Tanz à Cologne. En parallèle, elle consolide sa technique vocale avec Deborah Polaski, Catrin Wyn-Davies, Sara Mingardo, Monica Bacelli, Natalie Dessay, Barbara Hannigan via des cours privés ou des masterclasses. Elle se forme à l’interprétation du lied et de la mélodie auprès de Bernarda Fink, Roger Braun, Julius Drake, Ulrich Eisenlohr et Roger Vignoles.
En 2014, Eller remporte le Second prix de l’Internationaler MusikWettbeweb ainsi que le prix de la WDR, lui donnant la possibilité d’enregistrer une demo avec ce grand orchestre.
De 2015 à 2017, elle est membre de l’Opera Studio de l’Opéra national du Rhin. Elle est par ailleurs sélectionnée dans le cadre de programmes „jeunes artistes“ tels que le Britten Pears Young Talent Program, la Lucerne Festival Academy avec Simon Rattle, l’Académie d’Ambronay avec Leonardo Garcia Alarcón et l’Acadèmia de Fomació Professional avec Jordi Savall. En 2020/21, elle est repérée par Barbara Hannigan qui lui propose de participer à son projet, Equilibrium Young Artists.
À l’Opéra national du Rhin, on peut l’entendre dans des rôles tels que Rosina dans Il barbiere di Siviglia de Paisiello, la Marâtre dans Cendrillon de Wolf-Ferrari, Clarina dans La Cambiale di Matrimonio ainsi que Marianna dans Il signor Bruschino de Rossini, Costanza dans L’isola disabitata de Haydn, Dido dans Dido & Aeneas de Purcell et La vieille dans Mririda, création de Ahmed Essyad. Elle se produit par ailleurs à l’Opéra d’Aix-la-Chapelle (Miss Jessel dans The Turn of the Screw), à l’Opéra d’Avignon et à l’Opéra de Clermont-Ferrand (Hänsel dans Hänsel und Gretel, Soeur Mathilde dans Dialogues des Carmélites), à l’Opéra Comique (Miranda d’après Henry Purcell), à l’Opéra de Lille et au Théâtre de Caen (Der Zwerg de Zemlinsky) ainsi qu’à l’Atelier lyrique de Tourcoing (The Fairy Queen de Purcell, sous la direction musicale d’Alexis Kossenko).
Outre les projets déjà mentionnés en 2022/23, Coline Dutilleul se produira en concert avec l’ensemble B’Rock et l’ensemble Les Muffatti. En 2020, Coline Dutilleul enregistre pour Arte Concert, avec Aline Zylberajch au pianoforte, un programme Haydn comprenant la cantate „Arianna a Naxos“. A l’automne 22, elle sort chez Outhere /Fuga Libera, son premier album récital « Licht in der Nacht » salué chaleureusement par la critique, en collaboration avec le pianiste Kunal Lahiry. Coline Dutilleul a collaboré avec des orchestres et ensembles tels que Les Ambassadeurs – La Grande Ecurie du Roy, Ricercar Consort, Muffati, B’Rock, Ad Mosam, Kammerorchester Basel, La Cappella Mediterranea, Pygmalion, Le Parlement de Musique, l’Orchestre Régional Avignon-Provence, l’Orchestre des Pays de Savoie, le Lucerne Academy Orchestra, le DSO-Berlin, l’Ensemble Apotheosis, Terra Nova

ALINE ZYLBERAJCH

ALINE ZYLBERAJCH
Aline Zylberajch effectue ses études aux Conservatoire de Paris et au New England Conservatory de Boston. Son parcours musical est nourri par sa passion pour la diversité des paysages sonores des claviers anciens, par la fréquentation de la musique vocale, à travers l’opéra, la cantate, le lied, dont elle s’attache à découvrir les résonances dans l‘écriture pour le clavier, et son goût pour l’enseignement.
Elle a participé aux productions d’ensembles tels que La Chapelle royale de Philippe Herreweghe ou encore Le Parlement de musique de Martin Gester.
Longtemps professeur de clavecin au Conservatoire puis à l’Académie Supérieure de Musique de Strasbourg, elle est actuellement professeur de didactique au département de pédagogie du CNSMD de Paris. Elle est fréquemment sollicitée pour des cours d’interprétation en français, anglais, allemand ou espagnol. Elle a ainsi été invitée à enseigner partout en Europe ainsi qu’en Australie, au Mexique, aux États-Unis et au Japon.

LES MODULATIONS

Les ateliers d’improvisation
« Autour de la voix » avec Emmanuelle Da Costa
Ces ateliers du 2ème weekend seront animés par la compositrice Emmanuelle Da Costa qui proposera un travail autour de la voix.
Il est proposé deux formules d’inscription, soit pour un atelier unique, soit pour un mini stage de trois jours (un atelier par jour).
Accessible à toutes et tous, sans prérequis musicaux.
Places limitées, inscription obligatoire. Durée d’environ 1h30 comprenant un moment de présentation ouvert au public.
Ven. 19 : 10h30 ( jeunes 12-17 ans) 11h30 (à partir de 18 ans)
14h30 (stage J1-tout public)
Sam. 20 : 10h30 ( jeunes 12-17 ans) 11h30 (à partir de 18 ans)
14h30 (stage J2-tout public)
Dim. 21 : 10h30 (stage J3-tout public) / 15h Petit concert de fin de stage

Atelier jeu de sept familles
« 42 compositrices françaises du Moyen Âge à nos jours »
Autour de notre jeu que nous enrichirons de petites histoires et anecdotes, nous vous proposons un moment ludique qui peut se jouer en famille, avec des amis ou de parfaits inconnus ! Pour toutes et tous à partir de 10 ans. Places limitées, inscription obligatoire. Durée d’environ 45 minutes.
Ven. 19 : 10h30 / 14h30 Sam. 20 : 10h30 / 14h30

Conférence
« Au fil des siècles, être une femme et composer » par Claire Bodin Ven. 19 : 17h

Chasse aux trésors (musicaux !)
Un moment pour les plus jeunes à partir de 7 ans qui leur permettra, grâce à leur récolte d’indices, d’apprendre plein de choses sur les compositrices, sur la musique et sur l’Abbaye qui abrite notre festival. Avec à la clef, un véritable trésor à remporter pour les trois premiers arrivés. Inscriptions sur place à partir de 14h.
Sam. 20 : Départ à partir de 15h30 Remise du trésor à 17h

Pique-nique surprise sur le chemin d’Engardin
C’est simple, il suffit de se munir de bonnes chaussures (et d’un bâton éventuel), d’un sac avec votre pique-nique (non fourni) et d’être à l’heure au lieu de rendez-vous. Une petite marche d’environ 30 minutes vous conduira à l’endroit voulu.
Inscriptions obligatoires.
Dim. 21 : Départ devant l’Abbaye de La Celle à 12h

CHAMBRE SUR CLOÎTRE
v26-s27-d28 AVRIL
Un weekend dédié à la musique de chambre
Un peu de suspens peut-être, mais nulle suspicion de meurtre à l’Abbaye de La Celle ! L’intitulé de notre weekend est plutôt une invitation au calme et à la méditation. Également à la découverte de très belles pièces de musique de chambre encore souvent méconnues,
qui reprennent vie sous les doigts et les archets d’artistes profondément engagés.

VEN. 26 AVRIL 20h
Duo Neria « Romantisme à la française »
Musique classique (XIXème et début XXème siècle)
Natacha Colmez, violoncelle Camille Belin, piano

Œuvres :
Louise Héritte Viardot (1841-1918)
Hedwige Chrétien (1859-1944) Marie Jaëll (1846-1925)

Ce ne sont pas seulement les touches qui « parleront » sous les doigts de Camille Belin, mais aussi les cordes soyeuses et voluptueuses du violoncelle de Natacha Colmez. Ces deux artistes vous proposent un programme rare qu’elles ont tout spécialement conçu pour cette édition de festival et qui vous permettra de découvrir les œuvres de trois excellentes compositrices françaises.

SAM. 27 AVRIL
18h
«
De Femmes en  Femmes »

Musique du monde (mélodies séfarades) Sophie Leleu, voix,
harpe, compositrice
Marti Ilmar Uibo, percussions

Le répertoire traditionnel séfarade est un répertoire de femmes qui, au travers des siècles, se transmettent leurs chants. Ces chants parlent
de leur vie, de leur quotidien, explorent les thèmes de l’amour, du divin, de la solitude…
Dans ce programme et accompagnée par des percussions, la compositrice, harpiste et chanteuse Sophie Leleu retrouve ses racines familiales, non transmises, mais toujours puissamment ressenties.

VEN. 26 AVRIL
20h
ROMANTISME À LA FRANÇAISE
Duo Neria
Natacha Colmez, violoncelle Camille Belin, piano

DUO NERIA

Formé à Paris en 2017 par la pianiste Camille Belin et la violoncelliste Natacha Colmez-Collard, le duo Neria est lauréat du Premier Prix du 48ème Concours Georges Cziffra lors du Festival SenLiszt.
L’origine de son nom vient de Neria, déesse sabine de la Force et de la Bravoure : c’est cette image d’énergie et de force qui inspire les deux jeunes femmes dans leurs ambitions, leur choix de répertoire, et leurs interprétations. Le duo Neria est nourri de ces deux univers personnels contrastés et complémentaires : Camille, chambriste très active, est diplômée de l’Ecole Normale de Musique de Paris et est lauréate de plusieurs concours internationaux, tandis que Natacha, diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, est violoncelle solo de l’Orchestre National d’Île de France et développe par ailleurs de nombreux projets personnels, tels que l’enregistrement de disques ou encore la création de spectacles jeunes publics.

Réunies autour de leur amour pour le répertoire romantique et moderne, les musiciennes aiment aussi explorer des œuvres méconnues et créer des programmes thématiques. Elles sont également très attachées au travail avec les compositeurs d’aujourd’hui, et sont commanditaires de Blackout, une pièce de Fabien Cali qui figure sur leur premier album.

Le duo s’est produit dans des salles et des festivals tels que la salle Cortot (Paris), l’Opéra de Reims, le festival Rosa Bonheur, le festival Cziffra (Unieux), le festival des Jeunes Talents du Loudunais, le festival des Fieffés Musiciens, le festival de musique de Richelieu, le festival Harmonies Estivales, le festival de Vars,, le festival des Rencontres Musicales de Gien, le festival Itinéraires (Marne), le Himara International Festival (Albanie)…

Son premier album «Regards [1882]», sorti en 2020 sous le label Passavant Music, a obtenu quatre étoiles dans le magazine Classica et est décrit comme faisant «partie de ceux qui se démarquent dès les premières notes» (Gang Flow).

SAM. 27 AVRIL
18h
DE FEMMES EN FEMMES
Sophie Leleu, voix, harpe, compositrice Marti Ilmar Uibo, percussions

SOPHIE LELEU
Artiste plurielle, Sophie se tourne d’abord vers l’opéra, aussi bien dans le répertoire que dans la création contemporaine. Mezzo-soprano, elle incarne des rôles dans l’ Europe entière, aux Etats-Unis et en Asie : Galathée, Pastorale de G.Pesson au Théâtre du Châtelet, Re-walden d’A.Markeas à l’EMPAC de New York, Nancy Tang, Nixon in China de J.Adams au Théâtre du Châtelet, Jacqueline, Le Médecin malgré lui de Gounod à L‘opéra de Saint- Etienne, rôle-titre dans Carmen de Bizet puis rôle-titre dans Frédégonde de Saint-Saëns à l’Opéra de Saigon au Vietnam, Ulrica dans Un Ballo in Maschera de Verdi au Théâtre Mancinelli d’Orvieto en Italie, etc…
Compositrice et improvisatrice, Sophie s’affirme également dans la création. Elle écrit très tôt des chansons en s’accompagnant à la harpe qu’elle donne dans de nombreux concerts puis compose notamment pour le spectacle vivant.
Directrice artistique de la compagnie Des Lieux & Des Êtres, dans un désir de fédérer des artistes, Sophie crée des spectacles autour de la voix proposant différentes esthétiques, mêlant répertoire et créations.
Pendant le confinement, Sophie entre dans la classe de composition de J.Pontier au Pôle Sup’93 – CRR d’Aubervilliers. Elle écrit différentes pièces pour de prestigieux ensembles puis obtient son DEM en Juin 2023. Sophie écrit pour les ensembles Court-Circuit, Ars Nova, Multilatérale, 2E2M, Accroche Note. La Philharmonie de Paris lui passe une première commande : “Solstice-chant à la lune” écrite sur un poème d’H.Ebtehâj en Mars 2023 pour voix de contralto, violon, harpe, piano, violoncelle et clarinettes, puis elle est nommée lauréate du dispositif “Territoires en Création” lancé par l’ensemble Ars Nova qui lui passe des commandes sur la saison 2023- 24. Elle créée alors « Sur l’étoffe de mon âme » sur une poésie perse de T.Qurrat al-Ayn en Mars 2024 pour voix de contralto, quatuor à cordes et piano dans le cadre du festival Electrosession ainsi qu’un solo pour clarinette basse : « Sixième sens » créé par E.Lamberger. Sa pièce sera éditée chez les Editions L’Octanphare. Puis on lui commande une nouvelle pièce : « Visions » qui sera écrite sur des textes d’Hildegarde Von Bingen, pour chœur, orgue et ensemble : saxophone, quintet de cuivres, accordéon et percussions, qui sera dirigée par J.Pillement dans le cadre du festival Royan-Orgues à l’automne 2024.

SAM. 27 AVRIL
18h

DE FEMMES EN FEMMES
Sophie Leleu, voix, harpe, compositrice Marti Ilmar Uibo, percussions

MARTI ILMAR UIBO

MARTI ILMAR UIBO
L’univers de Marti Ilmar Uibo, musicien franco-estonien, incarne deux pôles très différents. Formé au a Conservatoire de Strasbourg en batterie, percussions et composition, il a su allier son apprentissage classique à celui, plus folklorique, des grands Nords et plus précisément d’Estonie. Il a ensuite complété sa formation à l’École de Musique Médiévale de Paris, à la Kultuuri Akadeemia de Viljandi (Estonie), au conservatoire de Rabat (Maroc) et auprès de grands maitres comme Adel Shams El Din (percussions orientales), Ed Thigpen (batterie), Roy Haynes (batterie), Fabrizio Cassol (saxophone)…
Son instrumentarium s’étend du kantele au sifflet en os, en passant par les percussions digitales, les tambours, les gongs et le lithophone. Il sait émerveiller autant que surprendre avec sa voix à la fois claire et gutturale. Il est souvent amené à participer dans des ensembles musicaux, tels que le célèbre groupe Skàld. Il a également un parcours de comédien, notamment sous la forme de performances dans le cadre de spectacles médiévaux avec l’Ensemble Tormis dont il fait partie.
Son univers bien particulier est un appel au lâcher prise et à l’exploration intérieure, aux origines du temps.

21h
«Trio SÕRA»
(Musique classique (XIXème, début XXème, XIXème siècle) Fanny Fheodoroff, violon Angèle Legasa, violoncelle Pauline Chenais, piano

Œuvres : Charlotte Sohy (1887-1955) ; Michèle Reverdy (née en 1943) ; Fanny Mendelssohn (1805-1847)

Le formidable et charismatique Trio Sōra est présent sur maintes scènes prestigieuses, en France et à l’étranger. Nous avons souhaité les inviter à l’Abbaye de La Celle, dans
un programme qui reprend notamment la pièce Fragments d’un discours, commande que nous avions passée en 2019 à Michèle Reverdy. Le beau trio de Charlotte Sohy dont elles s’emparent pour l’occasion et celui, incontournable, de Fanny Mendelssohn dont on ne se lasse pas d’admirer la fantaisie et l’indéniable génie viendront compléter ce programme.

DIM. 28 AVRIL
16h
Duo violon et piano
Musique classique (XIXème et début du XXème siècle) Elsa Grether, violon
Aline Piboule, piano

Œuvres :
Charlotte Sohy (1887-1955) Rebecca Clarke (1886-1979) Simone Plé Caussade (1897-1986)
Amy Beach (1867-1944) Mel Bonis (1858-1937)

Après de nombreuses heures de lecture de partitions que, pour la plupart, elles n’avaient encore jamais travaillées,les choix de la violoniste Elsa Grether et de sa complice Aline Piboule se sont arrêtés sur les deux sonates denses et passionnées, ainsi que sur les pièces plus courtes, qu’elles qualifient de « lumineuses, aériennes et poétiques », qui composent ce programme. À découvrir absolument pour terminer en beauté cette édition de printemps à l’Abbaye de La Celle.

SAM. 27 AVRIL
21h
TRIO SŌRA
Fanny Fheodoroff, violon Angèle Legasa, violoncelle Pauline Chenais, piano

TRIO SŌRA

TRIO SŌRA
« Oiseau qui chante en prenant son envol »… soit en plus court : Sōra ! D’origine amérindienne, mais aussi « ciel » en japonais, ce nom qui fait le tour du monde et qui chante dans toutes les langues, ce nom poétique qui sonne aussi comme sœurs, va comme un gant à ce trio féminin fondé en 2015. Fanny Fheodoroff, violoniste viennoise passée par la Juilliard School, a depuis 2022 rejoint Pauline Chenais, la pianiste et Angèle Legasa, la violoncelliste, liées d’amitié et d’affinités depuis le CNSM de Paris. Déterminées, elles tournent leurs regards et leurs rêves musicaux dans la même direction : leur trio, et rien d’autre. Il n’est pas la voie de la facilité, mais pour elles le trio, comme le quatuor, mérite bien une vie ! Alors elles se jettent dans l’aventure, s’y consacrent, s’en donnant d’emblée les moyens, animées d’une force et d’une énergie hors du commun.
Elles travaillent énormément, toutes les semaines, tous les jours, le plus de temps possible, on ne fait pas les choses à moitié lorsqu’on veut imposer son identité ! Entretemps le trio a parcouru l’Europe où il a enchaîné les académies, les concours, et récolté quatorze prix et récompenses en seulement cinq ans. Ce n’est qu’un début ! Il leur faut voir grand et loin.
Sur leur route, l’une de leurs rencontres est déterminante, celle de Mathieu Herzog qui devient leur mentor, leur ange gardien. L’audace et le talent de ces trois artistes plaisent à l’altiste devenu chef d’orchestre qui les prend sous son aile exclusive. Il les sait capables de bouger les montagnes, de faire des obstacles, de tenir le cap… Elles le feront ! Il les encourage à aller au bout de leur démarche, leur ouvre des perspectives, les guide musicalement et humainement, les aide à parachever la construction de leur trio, de A à Z. Évidemment, il les guide dans la recherche du son commun, du sens des harmonies, le travail du timbre et de l’articulation mais insiste également sur les autres aspects du métier, comme la présentation globale du trio, tant sur la scène que sur les réseaux sociaux.
Voir en grand… Une devise que les musiciennes ne cessent de mettre en œuvre. Leur devise depuis le départ. Un premier album ? Quitte à franchir la porte du monde discographique, choisir la plus grande : ce sera avec Beethoven. Et parce qu’elles ont le goût du risque et qu’elles ignorent la demi-mesure, ce sera avec l’intégrale de ses trios. En 2020 paraît l’album : le voici couronné des plus hautes distinctions, un coup de maître ! Continuer de voir en grand… Deux ans plus tard, une rondelette bourse en poche, elles passent commande à la compositrice canadienne Kelly-Marie Murphy, non pas d’un « modeste » trio, mais d’un triple concerto, qu’elles créent avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France sous la direction de Mikko Franck. Aller de l’avant, encore et toujours voir en grand… un nouveau projet discographique voit le jour : les trios de Brahms. Tous !
À la Fondation Singer-Polignac où elles sont en résidence, elles se retrouvent pour travailler des heures durant. Loin des interprétations convenues, tournant volontiers le dos aux idées reçues, elles partagent ce temps à la recherche du sens d’un phrasé, d’un timbre, d’une respiration, attentives à l’architecture de l’œuvre nourrie de cet alliage d’énergie et de tendresse qu’elles ont entre elles. Leur proposition est à leur image lorsqu’elles rayonnent sur scène : lumineuse, vivante, revigorée. La signature de leur trio est là : raviver les couleurs des grandes œuvres du répertoire, ne serait-ce pas, justement, leur donner un nouvel envol ?
Fanny Fheodoroff joue un violon Omobono Stradivarius (1738-9) et Angèle Legasa un violoncelle Giulius Cesare Gigli (1767), instruments généreusement prêtés par la Fondation Boubo-Music.

DIM. 28 AVRIL
16h
DUO VIOLON ET PIANO
Elsa Grether, violon Aline Piboule, piano

ELSA GRETHER

Reconnue en France comme à l’international, la violoniste française Elsa Grether est l’invitée régulière de salles et festivals prestigieux : Carnegie Weill de New-York, Les Folles Journées de Nantes, Printemps des Arts de Monte- Carlo, Festivals Berlioz, Menton, Sully et du Loiret, Abbayes en Lorraine, Fontevraud, Musicales de Normandie, Flagey et Bozar en Belgique, Radio Suisse-Romande et Festival Musiques en Eté à Genève, Mozarteum de Salzbourg, Palazzetto Bru Zane à Venise, pour n’en citer que quelques uns.
En soliste avec orchestre, elle a interprété les grands concertos du répertoire, avec notamment les Orchestres Symphoniques de Mulhouse, de Cannes, de Briansk, le Philharmonique du Liban, Indiana Philharmonic Orchestra, Deutsch-Tschechicher Kammerorchester…
Parmi les temps forts de ces derniers mois : des débuts en récital à la Philharmonie de Berlin, le Concerto de Sibelius avec François-Xavier Roth et la Jeune Symphonie de l’Aisne, le Concerto de Tomasi avec Jacques Lacombe et l’Orchestre Symphonique de Mulhouse, le Concerto de Beethoven dans le cadre du Ido Festival Düsseldorf, ainsi que des récitals en France et à l’étranger, notamment à Vienne/Autriche et à Paris (Invalides, Salle Cortot et Petit Palais) et les highlights à venir : un enregistrement de musique espagnole avec le pianiste Ferenc Vizi pour Aparté, un concert en la Cathédrale Saint-Louis-des-Invalides avec le Grand Orchestre à vent de la Musique de l’Air placé sous la direction de son chef Claude Kesmaecker (Concerto de Kurt Weil, Poema Autunnale de Respighi, Kaddish de Ravel)
Ses quatre premiers enregistrements parus chez Outhere, Poème Mystique (2013), French Résonance (2015) avec les pianistes Ferenc Vizi et François Dumont, Kaléidoscope (2017) consacré au répertoire pour violon seul et Prokofiev avec le pianiste David Lively (2019) ont été unanimement récompensés par la presse : FFFF de Télérama, 5 Diapasons, 5 étoiles Classica, etc…
Son 5e CD, consacré à l’intégrale pour violon et piano de Maurice Ravel ainsi qu’à des transcriptions en Première mondiale, avec David Lively, paru en septembre 2022 chez Aparté, remporte déjà tous les éloges, dont un FFFF de Télérama, 5 étoiles Classica, d’excellentes chroniques dans The Strad Magazine et Gramophone à Londres, le Soleil de Musikzen, CD de la semaine dans Rondo Magazine (Allemagne).
Elle est régulièrement invitée sur France Musique, qui lui a notamment consacré une émission « Stars du Classique », présentée par Aurélie Moreau, ainsi que sur Musiq’3, la RTS Suisse.
Alain Duault lui a consacré une émission télévisée « Toute la musique qu’ils aiment » sur France 3.
Elle est lauréate du Prix International Pro Musicis 2009 à l’unanimité ainsi que de diverses fondations : Safran pour la Musique, Natixis-Banque Populaire, Prix Oulmont (Fondation de France), Cziffra, Fondation Bleustein-Blanchet pour la Vocation et aux Etats-Unis de bourses complètes et notamment, à l’Université d’Indiana, de la prestigieuse bourse Josef Gingold.
Premier Prix à l’unanimité du jury au CRR de Paris le jour de ses quinze ans, elle a été l’élève de maîtres prestigieux : Ruggiero Ricci au Mozarteum de Salzbourg, Mauricio Fuks à l’Université d’Indiana à Bloomington, Donald Weilerstein au New England Conservatory de Boston et Régis Pasquier à Paris.

ALINE PIBOULE

Depuis toujours Aline Piboule tient à proposer une expérience au public qui va plus loin que l’idée du récital traditionnel. Mêlant les époques et les répertoires, invitant le public à écouter différemment grâce à des jeux de miroirs, elle affectionne particulièrement les univers qui se croisent et s’enrichissent, et conçoit des programmes autour de thématiques autres que purement musicologiques ou stylistiques qu’elle présente au public. Cette démarche permet de créer un lien particulier et de « désacraliser » le récital classique.
Elle est invitée dans les principaux festivals et salles de concert en France dont la Philharmonie de Paris, La Roque d’Anthéron, La Folle journée de Nantes, Festival Berlioz, Festival de Radio France Occitanie, Piano aux Jacobins à Toulouse, Les Lisztomanias, le Piano(s) Lille Festival, l’Arsenal de Metz, le Théâtre du Châtelet… mais également à l’international (Le Printemps des Arts de Monte-Carlo, Centre Beethoven à Buenos Aires, Queen Elizabeth Hall à Londres…).
Elle crée également des ponts avec les autres arts afin de stimuler différemment l’imaginaire et permettre de toucher un plus large public. Depuis 2020, elle se produit sur scène avec l’écrivain Pascal Quignard, Prix Goncourt, auteur de “Tous les matins du monde” dans le cadre de plusieurs « Récit-Récital » en France et à l’étranger.
La discographie d’Aline Piboule en soliste obtient les plus hautes distinctions dans la presse (Le Monde, 4 FFFF Télérama, 5 Diapasons, CHOC Classica, Supersonic Pizzicato…). Son disque Fauré/Dutilleux (Label Artalinna) a été référencé dans le dossier « La discographie idéale du piano » du magazine Classica, et son disque de musiques françaises rares (Label Printemps des Arts de Monte-Carlo) figure parmi les 15 meilleurs disques CHOC de l’année 2021 par les magazines Classica et Crescendo en Belgique, et a été nominé aux International Classical Music Awards (ICMA 2022) dans la catégorie soliste.
La sortie de ce disque a été également l’occasion pour Pierre Gervasoni d’écrire le portrait d’Aline Piboule dans le journal « Le Monde ».
Également chambriste recherchée, elle enregistre deux disques avec le flûtiste Jocelyn Aubrun qui ont reçu un très bel accueil de la presse spécialisée.
Pianiste engagée, attachée à la transmission et au partage avec les futures générations, Aline Piboule a conçu des récitals avec les Jeunesses Musicales de France permettant au jeune public une première approche du répertoire pianistique allant de Chopin à nos jours.
Titulaire du CA de piano, et des deux DE d’accompagnement vocal et instrumental, elle enseigne le piano en Master Class et la musique de chambre au CRR de Paris.
Aline Piboule a effectué ses études aux CNSMD de Lyon et de Paris, et a suivi l’enseignement de Jean Saulnier à l’Université de Montréal. En 2014, elle remporte cinq prix au Concours International de piano d’Orléans.
En 2022 elle est promue « Artiste Génération SPEDIDAM » pour trois années.

LES MODULATIONS

Les ateliers d’improvisation
« Autour d’objets de la nature » avec Lisa Heute
Ces ateliers seront animés par la compositrice Lisa Heute qui proposera un travail à partir d’objets trouvés dans la nature. Venez avec vos objets ou ramassez-les sur votre chemin : pierres, bouts de bois, coquillages, feuilles, etc.
Accessibles à toutes et tous, sans prérequis musicaux. Places limitées, inscription obligatoire. Durée d’environ 1h30 comprenant un moment de présentation ouvert au public.
Ven. 26 : 10h30 (à partir de 18 ans) 14h (enfants 7-12 ans)
16h30 ( jeunes 12-17 ans)
Sam. 27 : 10h30 (à partir de 18 ans) 14h ( jeunes 12-17 ans)
16h (enfants 7-12 ans)
Dim. 28 : 14h (tout public)

Atelier jeu de sept familles
« 42 compositrices françaises du Moyen Âge à nos jours »
Autour de notre jeu dédié aux compositrices françaises assortis de petites histoires et anecdotes nous vous proposons un moment ludique qui peut se jouer en famille, avec des amis ou de parfaits inconnus !
Pour toutes et tous à partir de 10 ans. Places limitées, inscription obligatoire. Durée d’environ 45 minutes. Ces moments sont destinés aux adolescents et adultes, aucun prérequis musical n’est nécessaire.
Ven. 26 : 10h30 Sam. 27 : 10h30 Dim. 28 : 11h30

Conférence
«Mozart était une femme» Présentation par Aliette de Laleu de son livre sur les compositrices.
Sam. 27 : 16h

Une œuvre dessinée
Une œuvre musicale jouée en direct et un dessin qui se crée sous vos yeux, au rythme de la musique et de l’inspiration.
Ven. 26 : 11h / 14h30 Sam. 27 : 11h / 14h Dim. 28 : 10h30

Chasse aux trésors (musicaux !)
Un moment pour les plus jeunes à partir de 7 ans qui leur permettra, grâce à leur récolte d’indices, d’apprendre plein de choses sur les compositrices, sur la musique et sur l’Abbaye qui abrite notre festival. Avec à la clef, un véritable trésor à remporter pour les trois premiers arrivés.
Inscriptions sur place à partir de 14h.
Sam. 27 : Départ à partir de 14h30 Remise du trésor à 15h30

Du samedi 6 au samedi 20 avril :
Exposition « Histoire(s) de compositrices »
Entrée libre dans les horaires d’ouverture du conservatoire.
Lun-Mar-Jeu-Ven : 9h-12h/14h-19h Mer : 9h-19h
Sam : 9h-12h

INFOS BILLETTERIE
Journée
Gratuité pour les propositions en journée : inscription obligatoire via notre site internet festivalpresencecompositrices.com
dans les 7 offices de tourisme de Provence Verte & Verdon ou au 04.94.72.04.21

Concerts
10 € (gratuit sur présentation d’un justificatif :
– 26 ans / demandeurs d’emploi / bénéficiaires
de minima sociaux / pers. en situation de handicap).
Billetterie sur notre site internet et dans les 7 offices
de tourisme de Provence Verte & Verdon ou au 04.94.72.04.21

CONCERTS DU DIMANCHE
Gratuits : réservation obligatoire via notre site internet, dans les 7 offices de tourisme
de Provence Verte & Verdon ou au 04.94.72.04.21

LE CENTRE PRÉSENCE COMPOSITRICES
Dédié à la promotion des compositrices de toutes époques et de toutes nationalités, le Centre Présence Compositrices a pour vocation d’être un outil à 360° à destination du réseau de la musique classique profession- nel et amateur.
Ses objectifs sont d’aider à la découverte des œuvres de compositrices, d’en faciliter l’accès, d’inciter à leur programmation et de soutenir les ini- tiatives dans ce domaine.
Lancée en 2020, sa base de données Demandez à Clara propose à ce jour, plus de 20 000 fiches œuvres et plus de 1 900 fiches compositrices. En 2023, le Centre Présence Compositrices reçoit le prix de la Meilleure initiative pour la diffusion musicale (répertoires et publics) décerné par le Syndicat Professionnel de la Critique Théâtre, Musique et Danse et en 2024 le prix de l’association Le Jardin des Amoureux.

Vous aussi soutenez les actions du Centre Présence Compositrices. Rendez-vous sur notre site www.presencecompositrices.com

Soutenir Présence Compositrices, c’est s’associer à un projet français unique et reconnu internationalement en faveur de la création musicale des femmes.
C’est reconnaître sa nécessité artistique et sociétale et lui permettre de se pérenniser, de s’enrichir et de se développer.
C’est s’engager pour un monde plus égalitaire dans lequel notre héritage culturel se décline en deux mots : patrimoine et matrimoine.

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