Henri Murgue, dernier salut !

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Cette fin d’année aura été cruelle pour le monde artistique et parmi les nombreuses disparitions soulignons celle d’un ami varois Henri Murgue qui fut longtemps artiste invité puis directeur de la scène de l’Opéra de Toulon. Il s’est éteint à Sanary auprès de son épouse Marina Florence.

Une belle carrière
Tout en poursuivant une des plus belles carrières de fantaisiste de l’Opérette française, entre 1986 et 2002, Henri Murgue a occupé les postes d’attaché de direction et directeur de la scène à l’Opéra de Toulon, fonctions qu’il avait déjà eues à l’Opéra de Montpellier de 1981 à 1986.

Metteur en scène et artiste interprète dans les plus grandes villes de France, Belgique, Suisse, y compris La Réunion et l’Ile Maurice, Henri Murgue se produisit aux côtés des noms les plus prestigieux de l’opérette (Luis Mariano, José Todaro, Annie Cordy, Michèle Herbé, Janine Ribot, André Dassary, Rudy Hirigoyen, Georges Guetary, Bourvil, Jean Marie Joye, Aldo Filistad, Bernard Sinclair etc.…).

Il a été co-directeur du Festival d’Opérettes de Lamalou-les-Bains de 1993 à 1996. Il a participé avec Jérôme Savary à la réalisation de La Belle Hélène, La Périchole et La Vie Parisienne. Il était président de l’Association « Lyricomédie de France ».

Durant la saison 2003/04, il a joué, à l’Opéra Toulon Provence Méditerranée, dans L’Étoile de Chabrier (octobre 2003), La Grande Duchesse de Gérolstein (décembre 2003), L’Auberge du Cheval Blanc (février 2004) et Madame Butterfly (avril 2004), jusqu’à… nos jours avec l’association Prom’opéra.

Un homme et un artiste attachant
J’ai rencontré Henri lorsque j’étais critique musical du quotidien Var matin et que je « couvrais » les spectacles de l’opéra de Toulon. J’ai découvert sous l’artiste, le fantaisiste, le trial comme on disait alors, un homme fin à la distinction remarquable (impeccable diction française) curieux de culture et de recherche spirituelle. Plusieurs de ses interprétations m’avaient frappé et ému notamment dans l’air de Franz des Contes d’Hoffmann « jour et nuit je me mets en quatre » ou dans celui de Prosper de la Vie Parisienne ou encore dans le chanteur de Mexico (vidéo souvenir).TV83 se joint à mon émotion et ma tristesse. Il rejoint quant à lui le paradis de l’Opérette, ce sourire de la musique.

Jean-François Principiano (Guy Verdier)

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