Une proposition de loi http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b2951_proposition-loi créant la fonction de directeur d’école est enfin en cours d’élaboration. Attendue depuis longtemps, c’est une mesure de bon sens, mais surtout une réponse à une véritable problématique qui n’a que trop duré.
Il est important que comme dans les collèges et les lycées, la fonction de direction, avec toutes les responsabilités qu’elle implique, et qui ne cessent de s’élargir, soit désormais une fonction à part entière, reconnue, assortie d’un cadre législatif juste, d’une indemnité et d’une position dans la chaîne hiérarchique qui soit confortable et génératrice de stabilité pour les équipes.
Si l’on veut que l’école tienne toutes ses promesses, il est impératif que l’ensemble de l’équipe pédagogique ait un cadre d’emploi clarifié, en accord avec ses missions.
De plus, toutes les écoles doivent être dotées d’un Directeur, y compris celles qui comptent à leur actif moins de 8 classes.
Ces petites structures sont nombreuses, et elles ne peuvent être contraintes encore à des solutions bricolées, peu valorisantes.
On sait bien que les professionnels de ces établissements ont des missions qui vont bien au-delà de ce qui se dessine sur les formulaires. L’école Républicaine étant toujours le vecteur de ce qui se trame au sein des sphères familiales, et accompagne des populations parfois écartées de la vie citoyenne.
La fonction de direction ne doit plus être qu’une charge mais bien un projet. Elle n’est pas la somme des sollicitations de la mairie, des parents, des collègues, du téléphone, du courrier électronique, de l’inspection, en plus d’une classe, parfois à temps plein. Eriger un statut juste, c’est reconnaitre à la fois la complexité de ce poste et toute son importance, c’est considérer l’école de la République comme un des socles de notre démocratie. C’est tout l’esprit de cette proposition de loi, qui me tient particulièrement à cœur.
Cécile Muschotti,
Députée du Var.
