Les médias traditionnels prennent souvent l’avis des Maires de grandes villes, des Sénateurs, des Députés sur les affaires sensibles, e
n oubliant trop souvent d’écouter ceux qui sont les plus nombreux, hommes et femmes en responsabilité dans des villes et des villages à taille humaine. Proches de « la France d’en bas », proche de la réalité et du bon sens, ils osent souvent dire tout haut ce que d’autres pensent tout bas.
C’est pourquoi, nous sommes allés à la rencontre de Maires Varois de la 8è Circonscription sur les rebondissements de l’affaire Fillon.
Claude Cheilan Maire de Vinon sur Verdon, François Cavallier Maire de Callian, Jean-Pierre Véran Maire de Cotignac et Président des Maires du Var ont accepté d’évoquer le sujet sans langue de bois.
En les écoutant, on comprend qu’aujourd’hui dans les rangs de la droite, le mal est profond. L’affaire Fillon a peu de chance d’en rester là. Rien dans la campagne n’est plus audible, seules les petites phrases, les déclarations à l’emporte-pièce intéressent les médias.
A ce stade une question se pose, l’élection Présidentielle peut-elle avoir lieu aux dates prévues? Peut-elle offrir la chance aux citoyens que nous sommes d’entendre des propositions au milieu de ce brouhaha médiatique.
Les conditions de l’installation du débat politique dans notre pays n’existent plus alors que nous sommes à une cinquantaine de jours d’une échéance qui va engager l’avenir notre pays. Ne nous faut-il pas rechercher de la sérénité dès lors que la justice aura fait son travail pour que les politiques puissent faire leur travail explicatif dans un climat apaisé?
D’un point de vue purement formel, cette possibilité de reporter l’élection présidentielle est prévue par l’article 7, alinéa 6, de la Constitution.
Alors, n’aurions nous pas intérêt à demander à nos Députés et nos Sénateurs de faire en sorte que cette solution soit étudiée … dans les meilleurs délais?
Laurent di Gennaro
