Création de South Pacific à l’Opéra de Toulon

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Création française de la comédie musicale américaine South Pacific les 25, 27 et 29 mars à l’Opéra de Toulon. La Camerata et l’association Opéravenir proposent une rencontre pour présenter cet événement aujourd’hui mercredi 16 mars Maison de la Méditerranée à 15h

Une comédie musicale engagée
South Pacific est une œuvre musicale et dramatique qui sous forme de comédie musicale évoque quelques moments de la guerre du Pacifique (1942-1945) entre les États Unis d’Amérique et l’Empire du Japon. Elle a été voulue en 1948 deux ans après la capitulation japonaise par la fondation Richard Rodgers-Oscar Hammerstein, avec Joshua Logan une association de deux intellectuels d’origine juive allemande installés à New York. La profession de foi des auteurs était d’exalter le courage, le sens du sacrifice et les bons sentiments typiquement américains. L’œuvre a donc un arrière-plan idéologique basé sur des idéaux bien précis, le sens de la liberté, le courage pionnier, l’abnégation personnelle, la lutte contre les préjugés racistes.

Au départ une nouvelle de Michener
Pendant le conflit du pacifique, un jeune lieutenant des marines James Michener a été désigné comme correspondant de guerre du New-York Times. Il était chargé de rendre compte des combats et de la vie quotidienne des 200 000 jeunes soldats impliqués dans ce redoutable conflit contre l’empire le plus militarisé et fanatisé de l’Histoire, le Japon impérial. A la fin du conflit il transforma ses notes en une série de récits « Nouvelles du Pacific Sud » qui obtint en 1946 le grand prix Pulitzer (l’équivalent du prix Goncourt). Les jeunes Rodger et Hammerstein en tireront l’histoire émouvante qui forme la base de l’œuvre qui n’a jamais encore été créée en France, South Pacific. Pourtant deux films célèbres ont cependant circulé dans le monde avec des distributions internationales de haut lignage.

Une intrigue simple et touchante
South Pacific raconte l’histoire sentimentale de deux couples pris dans la tourmente de la guerre. Tout se déroule dans une île des Nouvelles Hébrides, à cette époque condominium Franco-britannique Esperitu Santu. L’Archipel, aujourd’hui indépendant, s’appelle Vanuatu. En 1943, l’île choisit de se rallier à la France Libre et devient une base américaine.

Émile Debecque est amoureux de la jeune infirmière Nellie mais il a eu deux enfants de couleurs avec une polynésienne, ce qui, dans un premier temps contrarie la jeune américaine qui préfère rompre. Simultanément des soldats américains débarquent, accueillis par Luther Billis, chargé de les divertir. L’un d’eux, le jeune lieutenant Joe tombe amoureux de la fille de la tenancière du bar Bloody Mary. Lui aussi renonce à cette union à cause de préjugés raciaux. Les deux hommes noient leur chagrin en acceptant une mission suicide derrière les lignes japonaises. Le jeune Joe sera tué mais Émile reviendra et découvrira la générosité de Nellie qui, l’ayant cru mort, avait adopté ses deux enfants, dépassant par amour ses préjugés racistes. L’œuvre s’achève en un hymne au courage et à la fraternité retrouvée (d’ailleurs chanté en français) Dites moi pourquoi la vie est belle !

Une musique raffinée
Le compositeur Richard Rodgers a fait appel au grand orchestrateur (et musicien classique) Russel Bennet pour orchestrer savamment et d’une façon brillante et cuivrée ses vingt-cinq mélodies qui charpentent la dramaturgie. (Chœurs de marins, danses etc.…) Cela donne une esthétique musicale qui tient de plusieurs influences : le jazz, la musique yiddish, l’influence de Gershwin, la musique de danse de Broadway, la musique afro-cubaine, ainsi qu’une pointe de vérisme italien, notamment Puccini.

Une valeur universelle.
En choisissant la Création en France de ce grand classique de Broadway, l’opéra de Toulon fait à nouveau confiance à Olivier Benezech et son équipe (Larry Blank, Johan Nus, Luc Londiveau, Marc-Antoine Vellutini, Frédéric Olivier, Kelly Mathieson, Jasmine Roy, William Michals, Mike Schwitter, Thomas Boutilier, Scott Emerson, Sinan Bertrand) qui s’emparent de l’œuvre en misant sur sa valeur universelle, c’est à dire exportable pour un public européen. L’initiative toulonnaise a été d’ores et déjà saluée par les milieux artistiques. Elle sera donnée trois fois les 25, 27 et 29 mars.

Conférence-présentation en collaboration avec la Camerata et les artistes de la production invités Mercredi 16 mars 15h Maison de la Méditerranée rue Commandant Infernet. Entrée Libre. A 16 h présentation de la saison estivale de l’association Operavenir

Infos www.operadetoulon.fr et 04 94 92 70 78 billetterie@operadetoulon.fr

Contact 0péravenir Elya Weismann 04 94 48 62 75 et 06 11 81 54 73

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