Municipales : une candidate soutenue par LREM rallie un proche du RN
Dans le Var, nous maitrisons l’art de faire de la politique comme nulle part ailleurs. Nous pensions avoir tout vu depuis qu’un élu peut commencer sa carrière au PS pour finir conseiller politique des Républicains en étant passé par le PR de François Léotard. Ou cette autre élue qui commença sa carrière au PCF, pour voter aujourd’hui toutes les lois issues du programme ultra-libéral d’Emmanuel Macron, sans sourcilier .
Jusqu’à aujourd’hui, ces mutations, ces transhumances idéologiques s’étalaient dans le temps. Seuls quelques vieux observateurs pouvaient repérer ces retournements de veste. Mais aujourd’hui, tout s’accélère. Jugez plutôt ce que L’AFP et le Parisien nous apprennent sur les municipales de Cogolin.
Audrey Rondini-Gilli, une avocate de 32 ans, était depuis le 25 octobre la tête de liste de « Cogolin, la volonté au cœur », une liste soutenue par la députée locale LREM.
Et là … patatra, la course à peine commencée, cette militante aux convictions chevillées au corps, rejoint la liste menée par le maire proche du Rassemblement national, Marc-Étienne Lansade.
Si ça ce n’est pas un mesclun …
« Je souhaite réunir autour de moi des compétences, de l’intelligence et surtout de la bienveillance. C’est la raison pour laquelle j’ai proposé à Me Rondini-Gilli de rejoindre mon équipe », explique sur Facebook l’élu de cette commune du golfe de Saint-Tropez, qui est aujourd’hui proche du RN sans en être membre, après avoir été élu sous l’étiquette FN en 2014.
Harry Houdini est un plaisantin comparé au Magicien de Cogolin Marc-Étienne Lansade (M.E.L pour les proches) espérons que son spectacle ne sera jamais en tournée dans toute la France.
En ce qui concerne Audrey Rondini-Gilli, en 15 jours passer de LaREM au RN, sur une liste d’un candidat qui était FN mais qui n’est plus RN, en gardant la rhétorique de l’extrême droite. Marc-Étienne Lansade le sait bien « Qui a trahi un jour trahira toujours ».
Les Cogolinoises et les Cogolinois ne pourront pas dire qu’ils ne le savaient pas.
Laurent di Gennaro