Assurance chômage : le Medef sacrifie l’intérêt général à des intérêts particuliers

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En ne voulant pas traiter le problème essentiel soulevé par les analyses fournies par les services de l’Unedic, le MEDEF a fait échouer la négociation de l’assurance chômage pour des raisons partisanes.

Pourtant les analyses de l’UNEDIC sont sans appel : l’utilisation intensive de contrats à durée déterminée de moins d’un mois dénature et déséquilibre le système d’assurance chômage.

Il transforme, pour la moitié des allocataires, le système d’assurance pour perte d’emploi en un système de complément de rémunération. De ce fait, il assèche les finances du régime et empêche un accompagnement de meilleure qualité pour les demandeurs d’emploi.

Le patronat voulait continuer à ne pas froisser ses adhérents et couvrir les agissements de certains en continuant à diminuer les droits des salariés en CDI, secteur original de l’assurance chômage et toujours bénéficiaire !

Manifestement les nouvelles règles de représentativité patronale ne doivent pas être étrangères à ce positionnement opportuniste de la majorité de la partie patronale.

Pour la CFE-CGC, deux voies sont disponibles afin de résoudre les conséquences du recours massif aux contrats courts :

  • –  Soit il y a une modification des cotisations liées à l’utilisation de ces contrats afin de ne pas socialiser le coût de la flexibilité des entreprises utilisatrices.
  • –  Soit on réserve tout contrat de moins d’un mois à l’intérim pour permettre le développement de CDI intérimaire, sécuriser les droits des salariés concernés et limiter le recours au régime d’assurance chômage. 
Le statut quo engendré par cet échec ne fait que repousser le problème… qu’il faudra bien traiter tôt ou tard sauf à imaginer que le plein emploi est pour demain.

Pour la CFE-CGC
Pierre JAN

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