La ville de la Seyne s’honore d’une animation digne de cette journée consacrée aux droits des femmes.
Stendhal disait : « L’admission des femmes à l’égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation, et elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain ». Il avait raison mais le chemin fut sacrément long.
La Seyne-sur-Mer a décidé d’y consacrer non pas une journée mais une semaine entière. Du 8 au 11 mars, c’est un programme complet d’animations, débats, lectures, rencontres, riche d’intervenant(e)s d’horizons divers qui vous est proposé. Tous les acteurs, municipaux et associatifs, se sont mobilisés autour du thème “éduquer à la liberté”. Cette semaine, au-delà de son côté festif et culturel, permettra également d’informer les Seynois des actions, des combats menés tout au long de l’année. Dans cette période incertaine, trouble, il est indispensable de rappeler ces avancées et de maintenir le combat. Bonne semaine !
Tout au long du XXème siècle, les femmes ont pris part à de longues batailles pour arracher des droits fondamentaux, qui leur étaient interdits au nom d’une supposée « infériorité ». Des suffragettes de la fin du XIXème siècle, aux féministes engagées des décennies 1960/ 1970, s’étend plus d’un siècle de combat pour l’amélioration de la condition féminine, jusqu’à nos jours.
Un long combat
L’égalité sociale entre les hommes et les femmes n’a pas été un acquis. Il suffit de remonter le fil de l’histoire pour s’en rendre compte. Il y a 60 ans en France, les femmes n’avaient que très peu de marge de manœuvre pour être actrices de leur vie. Des actes triviaux aujourd’hui, comme travailler, voter, ouvrir un compte ou disposer de leurs salaires, leur étaient farouchement interdits. Tout au long du XXème siècle, un long combat jalonné de succès a été entrepris.
Encore trop de discriminations
Partout dans le monde, les femmes subissent discriminations et violences. Dans de nombreux États les discriminations sont inscrites tant dans le droit pénal que dans le droit civil relatif au mariage, à l’héritage ou encore à la propriété. Mais même dans les pays où les femmes ont pu obtenir une égalité en droit, celle-ci est souvent illusoire dans la pratique. Dans les instances publiques de décision, les femmes demeurent largement sous-représentées. Les violences à leur égard prospèrent souvent en raison de l’absence de lois adéquates, des obstacles à l’accès des victimes à la justice ou de l’inaction des pouvoirs publics qui tolèrent leur banalisation. L’absence de punition des auteurs de violences contribue à créer une culture d’impunité qui favorise la répétition de ces crimes. Cependant, les femmes ne sont pas seulement victimes. Partout, elles sont les principales actrices de leur propre émancipation.
8 mars journée des droits des femmes à la Seyne. Programme détaillé sur bibliotheques.la-seyne.fr
Jean François Principiano
8 mars journée des droits des femmes à la Seyne
