la pollution atmosphérique est un enjeu majeur

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Pour la sensibilisation des enfants à un enjeu majeur, rencontre aujourd’hui au Ministère de la Transition Écologique et Solidaire

Interview de M. Victor Hugo ESPINOSA, Président de la Fédération L’Air et Moi et créateur du programme pédagogique L’Air et Moi et de M. Pierre-Charles MARIA, Président d’Air Provence-Alpes-Côte d’Azur et Trésorier d’ATMO France.

Aujourd’hui, Air Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Fédération L’Air et Moi (FAEM) rencontrent le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire à Paris pour étudier les possibilités d’actions communes pour la sensibilisation à la qualité de l’air du plus grand nombre d’enfants dans le monde. Victor Hugo ESPINOSA et Pierre-Charles MARIA sont accompagnés par la députée des Bouches-du-Rhône Claire PITOLLAT, marraine de L’Air et Moi, par Dominique ROBIN, Directeur d’Air Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marie Anne LE MEUR, coordinatrice de L’Air et Moi à Air Provence-Alpes-Côte d’Azur et par les Présidents des antennes L’Air et Moi Auvergne-Rhône-Alpes et Ile-de-France.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la pollution atmosphérique est responsable chaque année de 9 millions de décès prématurés, dont 500 000 en Europe. L’air est donc un enjeu majeur sur le plan de l’écologie, de la santé et de l’économie. Comment le protéger ?
Pierre-Charles MARIA – Effectivement, l’air est l’un des biens les plus précieux dont nous disposons. Absolument vital pour notre survie, il est aussi par essence partagé. En préserver la qualité doit demeurer pour les générations à venir, une priorité pour tous, à travers le monde. Pour cela, je suis convaincu que l’éducation est un vecteur indispensable au changement à court, moyen et long terme. Hasard du calendrier ou pas, c’est aujourd’hui que Nicolas Hulot relance les travaux du Groupe Santé Environnement pour le suivi de l’actuel Plan National Santé Environnement et l’élaboration du suivant (PNSE 4).

Nous allons faire en sorte que la sensibilisation y tienne une part active. Nous sommes appuyés en cela par le Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, qui soutient avec chaleur et conviction notre démarche s’inscrivant dans le vaste plan dédié à l’environnement qu’il est en train de mettre en place. Il vient d’ailleurs d’en faire part par courrier à Nicolas Hulot.

L’air est invisible. Dès lors, comment s’y prend-on pour sensibiliser à la qualité de l’air ?
Victor Hugo ESPINOSA – En 2009, j’ai eu l’idée de créer L’Air et Moi, un ensemble d’outils pédagogiques et interactifs sur la qualité de l’air, téléchargeable gratuitement sur www.lairetmoi.orgpour tous les enfants, enseignants, animateurs et parents. J’ai fait la proposition à Air Provence-Alpes-Côte d’Azur de m’accompagner dans cette aventure et Air Provence-Alpes-Côte d’Azur a accueilli cette proposition très positivement. Construits de manière coopérative grâce à plus de 500 animations en établissements scolaires et 3 comités (pédagogique, scientifique et utilisateur), ces supports rendant visible l’invisible permettent la sensibilisation à cet enjeu majeur.

Dans vos derniers communiqués, on apprend que L’Air et Moi a déjà permis la sensibilisation de plus de 250 000 enfants dans le monde. Où en est le déploiement de ce programme ?
Pierre-Charles MARIA – Très vite, le programme a reçu le soutien de l’ARS et de la DREAL de Provence-Alpes-Côte d’Azur, dans le cadre du PlanRégional Santé Environnement. D’abord lancé dans notre Région, il connaît actuellement un déploiement national et international. La Fédération L’Air et Moi s’appuie actuellement sur trois antennes : régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Auvergne-Rhône-Alpes et Ile de France et d’autres régions s’y intéressent. Les nombreux outils composant le projet sont disponibles en plusieurs langues et en cours de traduction dans d’autres. Le programme européen SH’AIRa par exemple permis la naissance de la version italienne de L’Air et Moi (www.noielaria.it). La Fédération L’Air et Moi et Air Provence-Alpes-Côte d’Azur ont présenté L’Air et Moi aux COP 22 et 23 et Med COP 21 et 22. Par ailleurs, initialement conçu pour les écoles primaires et collèges, ce programme est en cours d’adaptation au public lycéen et adulte. L’Air et Moi Lycée, par exemple, se construit en partenariat avec la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Académie d’Aix-Marseille à base de jeux de rôle, face-à-face, jeux créatifs et suscite l’enthousiasme des enseignants et élèves.

Vous présentez le programme L’Air et Moi comme un programme humanitaire, pourquoi ?
Victor Hugo ESPINOSA – L’Air et Moi est une solution aux enjeux de santé publique et climatiques mondiaux. Il a fait l’objet d’un investissement financier et humain important, que nous souhaitons désormais partager, pour que le plus grand nombre d’enfants soit sensibilisé à la qualité de l’air. Les supports sont téléchargeables gratuitement pour tous les enfants, enseignants, parents et animateurs.

L’année dernière, la Fédération L’Air et Moi et Air Provence-Alpes-Côte d’Azur avaient lancé la vidéo « Qualité de l’air : les enfants interpellent nos députés » adressée à tous les députés de France. Comment cette vidéo a-t-elle été reçue par la classe politique ?
Pierre-Charles MARIA – Très positivement. De nombreux députés nous ont encouragés à continuer notre action. Parmi les députés rencontrés ensuite, nous avons créé des liens avec Madame la députée des Bouches-du-Rhône, Claire PITOLLAT, qui est devenue depuis la marraine de L’Air et Moi. Nous avons même la chance qu’elle nous accompagne au rendez-vous de ce jour. Quant au Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, il a récemment publié une vidéo (plus de 10 000 vues) où Mme Brune POIRSON, Secrétaire d’État, répond à cet appel de l’une de nos classes pilotes.

C’est d’ailleurs dans la continuité de cette réponse que vous avez rendez-vous aujourd’hui avec le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire. Qu’attendez-vous de cette rencontre ?
Victor Hugo ESPINOSA – Avec Le soutien actif du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, nous pourrions déployer encore plus efficacement et plus largement ce programme qui, bien sûr, reste évolutif. Nous sommes convaincus que cette action vient en appui, efficacement, de la politique conduite par le gouvernement tant au niveau national qu’international. Aujourd’hui, nous sommes au Ministère pour lui proposer un plan de déploiement, qui garantirait une sensibilisation à la qualité de l’air pérenne, durable, intergénérationnelle, à la fois globale et adaptée aux spécificités locales.

 

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