La DNC est une maladie virale (poxvirus) strictement animale qui ne touche que les bovidés (bovins et buffles). Elle n’est pas transmissible à l’homme ni par contact, ni par le biais des denrées alimentaires (viande, lait…).
Cette maladie se transmet d’animal à animal et par le biais de vecteurs : mouches piqueuses stomox dont le rayon d’action est de 1,6 Km mais également de taons qui peuvent parcourir jusqu’à 6 km/jour.
À date, la DNC concerne en France 110 foyers dans 9 départements (dont dernièrement l’Ariège) et 3000 bovins (1/3 allaitants et 2/3 laitiers).
Les mesures prises par le Gouvernement
• En matière de prévention : respect des mesures de biosécurité en élevage pour éviter l’introduction d’animaux malades (respect des quarantaines sanitaires, contrôles à l’introduction, désinsectisation des animaux, des transports et des étables).
• En matière de surveillance : détection précoce des signes cliniques (forte fièvre, apparition de nodules, perte de production, abattement…) par l’éleveur qui doit en informer son vétérinaire afin de réaliser les analyses.
• En matière de gestion :
* dépeuplement total du cheptel (unité épidémiologique) pour empêcher la
multiplication virale
* limitation de mouvements des animaux dans un périmètre de 50 kilomètres autour du foyer pour limiter la propagation du virus
* vaccination des animaux dans ce périmètre pour éviter l’excrétion du virus.
→ Ces mesures sont indispensables et efficaces :
• Efficaces : la mise en œuvre de ces mesures a permis d’éradiquer la maladie dans certaines zones réglementées comme en Savoie ou dans le Rhône. C’est la preuve de la légitimité des mesures prises. En septembre, la maladie était retombée à des taux très bas de moins d’un foyer par semaine.
• Indispensables car le non-respect des limitations de mouvement par certains négociants ou éleveurs peu scrupuleux a permis à la maladie d’avancer de plus de 100 kilomètres ce qui a été le cas pour le foyer du Rhône par exemple. Ces pratiques individuelles remettent en cause les efforts de tous. Pour cela, des contrôles routiers sont diligentés et les contrevenants risquent des peines lourdes, doublées en cas de récidive et l’éventualité de perte d’indemnisation.
Les enjeux
Les enjeux sont sanitaires du fait de la mortalité des animaux et de la perte de leur valeur économique (baisse de production lactée notamment).
Mais surtout :
Les enjeux sont économiques car la perte du statut indemne de la France, si la maladie devait ne pas être contenue, serait la fermeture des frontières.
À contrario le respect des mesures gouvernementales prises permet de maintenir :
• l’exportation des bovins de la zone indemne,
• la reprise de l’exportation vers la Suisse et des échanges vers l’Italie à partir de la zone vaccinée.
Ces mesures collectives, dont le coût est pris en charge par l’État, permettent le maintien du statut indemne de la France et de l’activité de production bovine.
– Prise en charge du coût des vaccins
– Prise en charge de l’indemnisation des éleveurs pour 5,3 millions d’euros d’avance versées représentant 95 % de l’indemnisation à hauteur de 1125 euros pour un bovin de moins de 24 mois, et 2100 euros pour un bovin de plus de 24 mois.
– Prise en charge de remplacement du cheptel pour 700 000 euros (3 mois de production en cheptel laitier et 12 mois en cheptel allaitant).
– 40 000 euros de pensions des animaux pour le temps de maintien de la limitation de mouvement (45 jours après le dernier cas de la zone).
Pour les éleveurs varois
Le Var est actuellement en zone indemne mais il faut impérativement faire attention à l’introduction de bovins :
– ils doivent être issus de zone indemne (renseignez-vous auprès de la DDPP de départ)
– ils peuvent être issus de zone vaccinale (Savoie, Haute Savoie…) sous les conditions suivantes :
* examen clinique satisfaisant
* vaccination depuis plus de 28 jours
* désinsectisation
* laissez-passer sanitaire.
– Ils ne doivent en aucun cas être issus de zones réglementées.








